Scarlet jubilait. Elle avait enfin les nouvelles salles ouvertes par le Suprême. Elle voyait le château sous un autre jour et elle adorait ça.

Elle se promenait sur les hauts balcons et leva les bras au ciel, elle sentait le vent violent, déchirer le ciel, pousser ses vêtements, faire voler ses cheveux et s'engouffrer partout. Les gargouilles immondes du bâtiment elles, restaient immobiles.
Scarlet se pencha sur le balcon, la hauteur était vertigineuse, elle surplombait le monde entier, elle pouvait même voir la bordure humaine.

Elle distinguait également une personne en bas, ça devait être Chad.
Au moins, avec le vent qu'il y a ici, sa coiffure ne tiendrait pas, ça pourrait le rebuter.
Le vent et la pluie frappait Sonya avec une extrême violence, la foudre tombait parfois, mais elle semblait adorer ça.
Le sol pavé était devenu dangereusement glissant et ce n'est pas la petite balustrade qui pouvait empêcher quelqu'un de tomber.
Qu'importe. Scarlet leva le nez à la lune, et inspira l'air de la tempête.

Elle se sentait vivante.

Tsuki arrive et aperçoit Sonya. Celle-ci a l'air de respirer le calme. Elle semble vouloir s'approprier chaque goutte qui tombe sur son visage. Elle hume le vent, comme si d'une minute à l'autre il allait s'enfuir, lui échapper des mains.

Tsuki sourit puis s'approche.

Tsuki : Bonjour Sonya !

Scarlet se tourna doucement vers Tsuki, le vent écrasait la pluie contre les murs épais dans un vacarme impressionnant. Les longs cheveux de Sonya lui cachait une partie du visage. Le ciel noir n'était pas propice à une bonne visibilité mais la foudre se chargeait de temps à autre d'éclairer les balcons.

Tsuki était toujours à l'abri dans le balcon intérieur. Elle observait Scarlet sous la pluie.
Sonya était entièrement vêtue de noir, avec une longue écharpe de dentelle qui hors du vent, lui tombait jusqu'aux genoux.
Son maquillage commençait à couler doucement, des larmes noires. Elle fit un signe de la main à la jeune demoiselle avant de se retourner s'accouder au balcon

Tsuki avance vers le balcon. La pluie coule sur sa peau. Elle vient s'appuyer sur le balcon elle aussi, et regarde son amie. Celle-ci observe quelques instants le ciel, puis croise le regard de Tsuki, qui lui sourit.

Tsuki : Alors, tu cherches un endroit ou tu ne tomberas pas sur Chad ? Tu savais qu'il organise un bal ?

Scarlet n'avait pas une seule partie de sa toilette qui était encore sèche.
Elle caressait les lourdes pierres de la rambarde, les flaques était partout, l'eau envahissait son corps et elle passait amoureusement sa main sur le liquide.

Scarlet Je suis du genre à me laisser intimider par quelqu'un au point de le fuir ? Je sais qu'il organise un bal, quel intérêt pour moi. La solitude est ma plus charmante compagne.

Tsuki hoche la tête puis se met à réfléchir. Si Chad n'avait pas tenté de flirter avec Sonya, celle-ci se serait-elle montré plus gentille avec lui ? Pas vraiment certaine. Non, je crois que non. Sonya n'aime que la solitude, Lilith et quelques-uns de ses semblables.

Au final Scarlet savait ce que pouvait penser la jeune fille. Mais il n'y avait personne, elle aimait bien Lilith mais les autres créatures non. Elle devait se montrer distante, ne plus jamais laisser les sentiments intervenir dans ses choix.

Sonya attirait Tsuki vers sa bouche et lui murmura au creux de l'oreille.

Scarlet Tu veux que je te raconte une histoire sur moi ?

Tsuki : Une histoire sur toi ? Je vais apprendre pourquoi tu es aussi froide ? Alors...

Tsuki fait mine de réfléchir.

Tsuki : D'accord !

Scarlet : Non. Non tu ne sauras pas encore pourquoi je reste si frigide.

L'histoire se passe quelques siècles plus tôt, j'étais en Valachie. Ma réputation était très connue.
Femme inflexible et droite. L'ordre régnait partout. La peine de mort était très courante. L'empalement, pour tous les crimes. Du meurtre au mensonge.
Les gens ne payaient pas d'impôts, ils avaient la sécurité et notre ville prospérait. Un jour, j'ai voulu voir si tous le monde était fidèle.
J'ai donc fait poser dans la place centrale de la ville un calice en or massif que les étrangers pouvaient utiliser pour boire à leur guise.
Tu sais ce qu'il s'est passé ?

J'arrive sur le balcon. Sonya et Tsuki sont déjà ici. Elles bavardent. Je m'approche, sans tenter d'être discret. Je m'accoude à la rambarde, juste à côté de Sonya. Tsuki se tourne vers moi et me sourit. Je lui renvoie son sourire. Puis je me tourne vers le vide et y longe mon regard. Qu'elles discutent, je n'écouterai pas. De plus, si ma présence est vraiment gênante, Sonya n'hésitera pas à le dire.

D'ici on peut voir toute la forêt, et bien au delà. On ne peut pas voir le Pavillon Sud, évidemment. Je peux voir le cimetière d'ici. Il semble désert. Normal me direz vous. Les tombes penchées semblent tenter de s'enfuir dans la terre. Le manque de soin les a tué, comme quand on oublie d'arroser des plantes.

Si je saute d'ici, je ré-atterrirai sans problème sur le sol en bas, je le sais pour avoir tenté cela plus d'une fois avec ma famille vampirique. Oh comme ils me manquent ! Pourquoi m'a-t-on épargné ?! Soudain la réponse me semble évidente : pour venir dans cette école et rencontrez mes amis, qui m'ouvrent au monde.

Moses venait d'arriver. Sonya avait en face d'elle une pierre assez creuse ou elle plongeait ses mains. Moses comme à son habitude avait une capuche. La pluie ne touchait donc pas encore son visage.

Scarlet observait l'eau avec un petit sourire, et passa rapidement sa main dans la flaque provoquant ainsi une éclaboussure directement sur le visage de Moses qui avait exercé un mouvement de recul un peu tardif.

Scarlet le regardait, elle tenait toujours de la main gauche Lilith contre son sein, elle avait peur qu'il ne soit emporté par une rafale. Le vent souffler à harceler les gargouilles et Lilith n'avait pas l'aile suffisamment solide pour voler par ce temps là, Scarlet admirait la petite goutte qui tombait du menton de Moses. Le pauvre bougre n'avait pas l'air de comprendre, et surtout devait être loin d'imaginer Sonya capable d'une telle fantaisie.

Mais où est le problème. Ils étaient entre Vampires

Tsuki regarde ses deux amis. Moses est venu pour réfléchir. Sonya aussi. Elle est la seule à être venue par curiosité alors ? Elle regarde au loin, puis d'une voix calme, ce qui n'est pas du tout son genre, elle demande à Sonya :

- Alors, tu nous racontes la fin de cette histoire ?

Les deux vampires la regardent étrangement. Ce n'est pas dans ses habitudes d'être aussi calme. Consciente d'avoir surpris ses amis, elle décide de se rattraper, et de sa voix enjouée elle proclame :

- Tu m'as donné envie de savoir ! Je suis extrêmement curieuse ! Racontes, vites !

Et un sourire fend le visage de la demi diclonius-vampire. Elle a vraiment envie d'écouter la suite de l'histoire de Sonya. Ensuite, ce sera à elle de raconter une histoire. Enfin, si ils le veulent bien.

Maintenant qu'elle pense à son passé, Tsuki revoit tout défiler devant ses yeux. Les railleries des garçons à propos de ces cornes, les menaces et les bagares, la mort de son chien par la faute de quelques abrutis. Et puis...son premier meurtre. Ou plutôt ses trois premiers meurtres. C'est suite à cela qu'elle a découvert son pouvoir de diclonius.

Au départ elle était juste diclonius. Mais un jour, en se battant avec une de ses "soeurs", elle failli mourir. Mais son "oncle" a voulu la sauver et l'a fait mordre par un vampire. C'est comme ça qu'elle devenu mélangeuse.

Aujourd'hui, ses "soeurs" ignorent qu'elle est en vie, et cela la tue petit à petit.

Scarlet : La calice n'a jamais été volée.

Une autre histoire est même écrite dans les livres.

Un jour le seigneur du pays sous mon conseil avait fait crier que tout ceux qui étaient vieux, pauvres, ou souffrant de quelques infirmités vinssent à nous. Et il s'assembla une immense foule de vagabonds, de pauvres qui attendaient de nous une grande charité.
Nous ordonnons de les réunir tous dans un maison préparée à cet effet. Et l'ordre de leur servir à boire et à manger fut donné.

Puis, une femme en noir vint leur rendre visite et leur dit :
" - Que vous faut-il d'autre ?"
Et eux tous à l'unisson " - Madame, seul Dieu et ta grandeur qui le savent, comme Dieu te le fera entendre. "
Elle leur dit alors "- Voulez-vous que je fasse en sorte que vous n'ayez plus de soucis, et que rien ne vous manque dans ce monde ? " Et tous, s'attendant à quelque grande liberté répondirent :
- " Nous le voulons ! "

Ce après quoi, la femme en noir fit verrouiller la maison, et y fit mettre le feu. Tous périrent brûlés. Pendant ce temps, elle disait aux valets :

- " Sachez que j'ai fait cela d'abord pour qu'ils ne soient plus un fardeau pour les autres et que personne ne soit plus pauvre dans mon pays, et pour que tous soient riches. Deuxièmement, je les ai délivrés afin qu'aucun d'eux ne souffre plus en ce monde de quelques infirmité ou de misère.

Tsuki écoute silencieusement l'histoire de Sonya. Son visage n'exprime rien. Elle semble ne pas éprouver la moindre compassion pour les gens dans la maison. Tsuki n'en ait pas le moins du monde choqué. Elle commence à comprendre comment fonctionne Sonya.

Un léger sourire apparait sur le visage de Tsuki, puis disparait aussitôt.

Sonya vit depuis longtemps. Tsuki aussi. Moins que Sonya, mais longtemps quand même. Sa vie est tout aussi mouvementée que fut celle de Sonya.

Tsuki : Sonya...j'aimerai te parler à part un jour, quand tu auras le temps. J'ai besoin de raconter quelque chose à quelqu'un, et tu es la seule qui pourra me comprendre. Tu acceptes ?

Scarlet regardait Tsuki. Moses était silencieux. La pluie battante harcelait les visages des Vampires.

Tsuki fixait le vide, elle demandait quelque chose à Sonya..

Elle savait que Tsuki vivait depuis un petit moment, mais beaucoup moins que Sonya. Sonya avait vécu depuis des lustres, et le sang des vierges lui offrait sa beauté de toujours. Elle avait l'air d'avoir un peu plus d'une vingtaine d'année.

Elle ne releva pas immédiatement la demande de la jeune fille. Elle posa doucement sa main sur la sienne, uniquement pour capter son attention

Scarlet : Qui était la femme en noir selon vous ?

Elle dressa un coup de coude à Moses pour lui indiquer que cette question le concernait également.

Lilith sorti sa tête de la veste de Sonya. Il avait déjà les plumes humides. Et tournait la tête à gauche et à droite. Ses interventions donnaient un caractère presque comique à Sonya. La pluie et le vent doublaient d'intensité et le corbeau dans un croassement cacha sa tête à nouveau sous la veste de Scarlet.

Sonya caressait le petit crâne de son compagnon tout en l'observant dans le coin de sa veste, elle prenait garde à ce qu'il ne reçoive pas d'eau.

Tsuki n'a pas besoin de réfléchir. Elle connait déjà la réponse. Mais le nom refuse de passer ses lèvres, comme si elles étaient des barrières infranchissables.

Le regard de Tsuki se trouble. Elle détourne les yeux. Le vide. Il serait si facile de sauter et de ré-atterrir en bas, intacte. Néanmoins Tsuki relève la tête, et fixe à nouveau Sonya. Dans un murmure, elle répond à la question de celle-ci.

Tsuki : Toi...

Le silence tombe. Seule la pluie est bavarde. L'histoire de Sonya n'a pas troublé Tsuki. Ce qui l'a troublé, c'est que ce soit Sonya qui soit responsable de tout cela. Moses pense t-il comme elle ? Elle l'ignore. Tout ce qu'elle sait, c'est que Sonya devine leurs pensées, comme d'habitude.

Un sourire amer apparaît sur le visage de Tsuki. Comment peut-elle ôser juger Sonya. Elle a fait bien pire qu'elle. Elle a tué des enfants, et celle qu'elle considèrait comme sa soeur.

Tsuki : Non ! Je ne dois pas penser à cela, sinon elle va revenir !

Tsuki hoche violemment la tête dans un signe de négation, ce qui lui vaut le regard surpris de Moses. Sonya, elle, reste indiférente. Si seulement ils savaient...pensa t-elle.

Scarlet : Oui c'est bien moi.

Elle voyait les réactions désordonnées de Tsuki. Elle sentait depuis un long moment que quelque chose n'allait pas chez elle. Et d'un côté; elle s'amusait à le faire ressortir. Elle aimait voir les gens souffrir au point d'en devenir grotesque. Mais Tsuki n'était pas tout à fait la dernière des idiotes. Elle avait comprit que Scarlet avait beaucoup de réponses. Et qu'elle pourrait se confier à elle.
Est ce qu'elle ferait le premier pas, oui. Scarlet l'avait vu.

Elle venait de pousser doucement Tsuki vers ses souvenirs, et elle allait maintenant lui laisser le temps de remémorer ses souvenir afin que tout soit clair lorsqu'elle voudra s'expliquer.

Elle bascula doucement sa tête vers le vide, ainsi elle cachait le visage de Tsuki à Moses. Elle pourrait aussi bien lui demander de partir, mais ce dernier voudrait alors des explications ou se poserait des questions. Scarlet n'avait pas envie de se frotter à ces idioties.

Elle observait Tsuki avec un sourire presque malsain. Elle venait de faire renaitre ses souvenirs. Quelque croassement sortaient de temps en temps de la veste de Sonya pour se mêler au chant de la pluie. Sonya passait sa main sur la nuque de Mitsukuni, elle caressait doucement sa peau. La pauvre petite est totalement perdue dans son passé songea-t-elle.

Tsuki frisonne au contact des doigts glacés de Sonya. Elle tourne ses yeux roses/rouges vers les yeux, plus inexpressifs que les pierres, de Sonya. Elle détourne aussitôt le regard. Elle ne peut affronter ce regard, si puissant et vide. Elle tourne donc à nouveau le regard vers le loin. La forêt est si grande...

Rester ici ou bien partir ? Loin. Très loin. Tsuki regarde Sonya et Moses. Elle restera. Ses amis sont ici. Non, sa famille. Elle est ici pour les rendre heureux. Moses croise son regard. Elle lui envoie un faible sourire. Il lui répond puis regarde dans le vide. Tsuki l'imite. Puis d'une voix faible, pensive, elle chuchote juste assez fort pour que ses deux amis l'entendent :

- Je resterai ici à jamais. Je resterai. Promis.

Sonya comprend, mais Moses, qui n'a pas cette facilité de comprendre les gens rien qu'à leurs visages, la regarde avec étonnement.

Tsuki : Jamais je ne vous abandonnerai. Juré.

Et Tsuki regarde à nouveau au loin.

Je regarde Tsuki, puis Sonya. Puis à nouveau Tsuki, et à nouveau Sonya. Une étrange lueur passe dans le regard de Tsuki. Qu'est-ce que c'était ? Un instant j'ai crû et vu Tsuki différente. Quelle drôle d'hallucination !

Si Tsuki veut se confier à Sonya, autant les laisser seules. Je ne veux pas les troubler ni les gêner. Je tente de m'éloigner discrètement, mais c'est bien entendu loupé. Sonya me fixe, l'oeil froid.

"Je vais vous laisser entre vous."

Puis je m'éclipse.

Scarlet observait Moses s'éloigner le pas vif vers la porte pour soudain disparaître derrière un mur.

Elle restait fixer le virage où Moses venait de s'engouffrer. Sonya avait le dos tourné au vent, ses cheveux étaient emportés par les rafales, dressés presque à la verticale. Et la bosse sous son sen marquait la présence de Lilith qui restait à l'abri. Scarlet tendit le bras à la vitesse de l'éclair et attrapait Tsuki par la manche pour la trainer au sec.
Sonya voulait quelque chose d'intime, elle pressa sa compagne vers une petite anti-chambre qui surplombait le vide total. Elles étaient presque collés l'une à l'autre. Ambiance très féminine, intime, amoureuse.
Lilith sortait sa tête pour observer la situation, puis quitta l'emprise délicate de sa maitresse pour aller gambader sur le pavé sec et lutter contre le vent qui s'engouffrait dans le couloir étroit.

Scarlet posa les mains sur le visage de la gamine, dans une telle situation Tsuki n'échapperait pas au regard de Scarlet. Elle ne pourrait parler sans déguiser ses propos. Tsuki était avec Sonya loin des autres pour se confier dans cet alcôve. Lilith montait la garde en sautillant pour ne pas être emporté par les rafales.

Tsuki semble effrayée par ce qu'elle va dire. D'une voix sanglotante, elle conte son histoire à Sonya.

Tsuki : Je suis née dans une petite bourgade non loin de là. Ma mère, morte en couche, me confia à sa soeur, qui était bien pauvre pour s'occuper d'un deuxième enfant. Elle me donna donc , alors que je n'avais que cinq ans, à une amie, qui m'abandonna parce que j'étais trop bizarre. J'errais alors quelques nuits dehors.
Un jour, des hommes vêtus de noir vinrent et me forcèrent à entrer dans un fourgon. Terrorisée, je hurle, mais personne ne m'entend. Un gaz s'échappe d'un endroit et je perds conscience.
Quand je me réveille, je suis dans une pièce blanche, les bras attachés par de puissantes chaines. En face de moi, trois filles semblables en tout point à moi. Aucune des trois filles ne savait pourquoi elles étaient différentes des autres enfants et pourquoi on les avait emmené ici, tout comme moi.
On nous chouchoutait, on nous offrait de beaux et somptueux habits. Nous avions une éducation. Mais un jour, celui que l'on surnommait toutes les quatres papa a ordonné à des hommes de venir nous chercher, moi et ma soeur Hachi. Puis il nous a ordonné de nous battre. Nous étions jeunes, et on nous avait appris à obéir. Je me battais donc. Mais soudain un changement c'était opéré en moi. Je ne me contrôlais plus et tuais sauvagement ma soeur. Ce n'est qu'après avoir réduit son corps en une bouillie immonde que je revenais à moi. Elle fut jeter je ne sais trop où, et j'ai compris que c'était cet endroit mon passeport pour la liberté.
Ce jour là je fus lâche. Je m'enfuis, laissant mes deux autres soeurs, Mariko et Ana, seules là haut. J'avais compris qu'il fallait mourir pour s'échapper de ce piège infernal. Alors j'ai fais semblant de mourir.
Depuis ce jour, j'ai peur que cette autre personnalité ressorte, alors je la garde enfermée ici, à l'intérieur. Mais il arrive qu'elle arrive à s'échapper. Et j'ai toujours peur qu'elle fasse d'autres bêtises. Pitié Sonya, promets moi de l'en empêcher ! Elle est dangereuse !

Et Tsuki fond en larmes.

Scarlet passait ses doigts dans ses cheveux mouillés. L'eau coulait, s'échappait des tissus des deux filles pour tremper le sol.
Le vent sifflait dans la petite fenêtre de la pièce; Tsuki pleurait devant Scarlet.
Une fois son histoire terminée Sonya essuya sa main sur sa manche et passa un doigt plus ou moins sec sur le visage de Tsuki pour essuyer ses larmes.

Scarlet :Nous verrons bien si j'aurai l'occasion de t'en empêcher.