Je souris intérieurement à ce que je m'apprête à faire. Une bonne action. Et peut être satisfaire mon côté sadique par la même occasion. Je réfléchis à la position des douches. Il faut que je fasse un arrêt par ma chambre pour chercher le savon. Le chemin doit donc être rapide pour qu'il ne réalise pas ce que je m'apprête à faire. Je décide de prendre un raccourci et mène Todd vers les chambre par un passage dissimulé derrière un tableau. Je l'ai découvert le lendemain de mon arrivée et je n'en suis pas peu fière. Moi fouineuse? Mais pas du tout! Bon d'accord, peu être un peu curieuse. Et puis ce tableau avait attiré mon attention. Il était plus beau que les autres; Et le tour me semblait.... particulièrement peu poussiéreux.

En passant par là nous gagnons plusieurs minutes. Je tire la main de Todd et dévale les marches de pierres. Poussière. Beaucoup de poussière. Ce passage a cependant l'air d'être assez utilisé. Nous arrivons rapidement au bout qui donne quasiment directement aux dortoirs. Je prie intérieurement pour qu'il n'y ait personne en poussant la porte de ma chambre. Je n'ai pas très envie de tomber sur mes colocataires, surtout vu notre première discussion. Comment bien commencer une relation amicale?

J'ouvre la porte et souris de nouveau. Ma chambre est vide. J'ouvre mon placard et souris devant sa propreté. On pourrait croire que je ne vis pas dans cette chambre. Je ne suis pourtant pas des plus ordonnées, comme beaucoup d'adolescent. C'était toujours quelque chose qui horrifiait Light. Ce type était limite perfectionniste. Mais à vrai dire, l'état de ma chambre est normal puisque je n'y vis pas. Je veux dire par là que je l'évite un maximum. Il m'arrive même de passer la nuit ailleurs ou de ne pas dormir la nuit la nuit pour éviter mes terribles colocataires. Maintenant que j'y pense, cela fait un moment que je ne les ait pas vues.

Je cherche maladroitement et finis par trouver ce que cherchais. Une bouteille d'eau de 50 centilitres. Enfin en apparence. En réalité, elle n'est pas remplie d'eau mais de savon. Pourquoi? Longue histoire. Raison de budget surtout... Je me suis disons.... débrouillé pour trouvé mon savon. cela fait un moment que je fonctionne comme ça et même quand travailler avec Light m'a octroyé un salaire, j'ai continué mes vieille habitude. Enfin, vieille.... Tout est relatif. Je n'avait pas prévu en utilisant comme contenant une bouteille d'eau que je devrais un jour donner le bain à un crapaud récalcitrant, sans qu'il ne s’en fuisse avant d'y être. On dit que les vampire sont rapide. Mais je ne suis pas un vampire normal. Je ne maitrise pas vraiment mes nouvelle capacité. je ne suis pas sure d'être capable de le rattraper s'il s'enfuit. tout dépend de sa vitesse. Toujours est il que ce choix tombe au poil.

Dois je prendre un peigne? Non, je lui prêterais après, à la sortie. Sinon, il risquerait de renifler le piège. Je prend la porte et m'apprête à me diriger vers les douches en espérant qu'il n'ait pas un odorat suffisant pour sentir l'odeur du savon. Ou qu'il ne lui vienne pas à l'idée de me demander à boire.

Sanghiras: Prêt pour.... Prêt à partir?

Todd suivit Sanghiras jusqu'à sa chambre, sans se douter du terrible drame qui n'allait pas tarder à se produire. Il faut dire que le batracien n'était pas très futé. Il ne pouvait pas s'imaginer pareil complot contre lui, surtout de la part d'une fille qu'il commençait à apprécier. Trop naïf. Voilà quel était le défaut de Tolensky. Il aurait dû apprendre à se méfier. Il avait pourtant su le faire à une époque. Mais il faut croire qu'être à Sekuen baissait fortement son potentiel à ce niveau ci. Il faut dire qu'ici, tout le monde se montrait relativement gentil avec lui. Il n'avait à ce jour eu aucun ennui avec personne. Il s'était attendu à ce que en rencontrant un homme ça se passe mal, mais non. Même ce type, Natsu Dragnir, se montrait sympa avec lui. Il avait franchi un certain pas dans l'amélioration des conditions de vie. Il en avait été d'ailleurs plutôt fier à la fin du repas avec le mage.

Une fois dans sa chambre, Sanghiras se mit à chercher. Elle trouva finalement en une bouteille d'eau l'objet tant convoité. Todd la regarda, plutôt surpris. Il avait d'ailleurs du mal à cacher sa stupéfaction. Il se reprit, aussi vite qu'il le put, c'est à dire passé une minute. Il cessa de faire les gros yeux et préféra regarder son amie plutôt que la bouteille qu'elle tenait à la main.

Sanghiras: Prêt pour.... Prêt à partir?

Todd : Tu es venue dans ta chambre juste pour de l'eau ? Mais...T'es au courant qu'il y en a au self ?

Aussitôt, il comprit tout. Sanghiras lui avait donc caché ceci. Ca changeait toute la donne !

Todd : Oh je vois. Tu comptais me le cacher longtemps ? Tu pensais que je ne m'en apercevrai pas ? Que j'étais trop bête pour le remarquer ? T'es une parano de l'hygiène, et tu flippes grave de boire une eau autre que celle de ta précieuse bouteille. Eh, y a pas de mal à ça hein.

Décidément, Tolensky était vraiment stupide, mais ça, ce n'était que son problème à lui, pas aux autres. Il n'imaginait même pas ce qu'avait préparé à son attention la demoiselle. Il était condamné à...Prendre une douche ! S'il l'avait su, il se serait enfui rapidement. Mais n'étant au courant de rien, il suivait sans opposer de résistance sa camarade, en totale confiance.

Todd : Bon, on y retourne ?

Il ne savait pas où, mais ça n'avait pas l'air de lui poser problème. Sacré crapaud, il aurait vraiment du être plus méfiant, ça aurait pu lui sauver la vie.

Todd : Tu es venue dans ta chambre juste pour de l'eau ? Mais...T'es au courant qu'il y en a au self ? Oh je vois. Tu comptais me le cacher longtemps ? Tu pensais que je ne m'en apercevrai pas ? Que j'étais trop bête pour le remarquer ?

Je sursaute. M'aurait il percée à jour? Je me sens mal tout d'un coup. Il doit me détester. Je frissonne. Que faire? Que dire? Je n'ai pas été assez discrète. Il vraiment intelligent en fin de compte. Mais dans ce cas précis, cela ne fait pas mon affaire.

Todd: T'es une parano de l'hygiène, et tu flippes grave de boire une eau autre que celle de ta précieuse bouteille. Eh, y a pas de mal à ça hein.

Je retire ce que j'ai pensé. En fait, il est complètement stupide. C'en est pas croyable. Sa phrase me fait rire tant elle est décalée. Je n'ai pas pu m'en empêcher. Est ce que je me suis dévoilée?

Todd : Bon, on y retourne ?

Sa voix si innocente, frappe ce qu'il me reste de cœur. ce serait pur trahison que de ne pas le prévenir. Il a pourtant besoin de cette douche pour ne pas faire un suicide social. Nous ne sommes plus qu'à une vingtaine de mètres. Je ne sais que faire. je m'adosse au mur, ne sachant quelle décision prendre.

Sanghiras: Oui, attends deux secondes.

Je ne dois pas avoir l'air maligne, à m'arrêter comme ça, en plein milieu d'un couloir.

Un bref instant, le fait que Sanghiras éclate de rire surpris le crapaud. Pantois, il l'observait. Pourquoi se marrait-elle ? Avait-il fait une gourde ? Dit une bêtise ? Il n'osa pas demander, de peur qu'elle ne lui ricane à nouveau au nez. Bêtement, il préféra fixer ses pieds.

Sanghiras: Oui, attends deux secondes.

L'animagus redressa la tête. Que faisait-elle ? Qu'attendait-elle ? Qu'il neige ? Todd ne cacha pas sa surprise. La bouche légèrement ouverte, il la regardait. Non mais sérieusement, ils faisaient quoi, plantés dans le couloir ? La curiosité commençait à titiller le crapaud. Il ouvrit la bouche, la referma, craignant de dire une bêtise. Puis au final...

Todd : Euh...Question stupide : on attend quoi ?

Il y eut un bref blanc, et il toussota pour le combler. Puis il regarda vers Sanghiras, toujours appuyée contre le mur. Décidément, Todd se demandait ce qui allait se passer dans les prochaines minutes, craignant qu'à nouveau Sanghi ne lui rit au nez. Elle tenait toujours sa bouteille à la main. Hum...Quelque chose clochait ?

Je sens Todd s’empêtrer dans le silence à côté de moi. Ce qui n'a pas pour effet de me rendre plus à l'aise.

Todd : Euh...Question stupide : on attend quoi ?

Je luis souris, mais la culpabilité me tord le ventre et mon sourire doit sans doute ressembler à une grimace.

Sanghiras: Ce n'est pas une question stupide, Todd.

Évidemment. Il n'avait aucun moyen de savoir à quel point je me sent mal. Enfin peut être que si. Mais je ne vais certainement pas le rejeter ou le traiter d'idiot à cause de ça.

Sanghiras: On attend que je me sente prête psychologiquement et que je prenne une décision.

La cruelle décision. Vais je le forcer à prendre une douche? Ce serait cruel. Mais ne pas le faire serait le laisser se suicider socialement. Il est plein de boue. C'est aussi une question d'hygiène. Je dois donc la lui faire prendre cette douche. Je recommence à marcher vers les douches.

Il va me détester. Ne pas lui dire avant serait pure trahison, mais je n'ose pas lui révéler notre destination. Plus que dix mètre. Je dois lui dire avant qu'il ne passe la porte. Allez. courage Sanghiras! Dis lui. Je prends une grande inspiration et m'arrête. Il ne reste plus que deux mètres. Je luis fais un nouveau sourire grimace, qui se veut rassurant mais doit plutôt être inquiétant.

Sanghiras: Bien, Nous sommes presque arrivés au douche. C'est juste derrière cette porte.

Todd se permit de lever les yeux vers sa camarade. Sanghiras souriait. C'était...plutôt effrayant. Ce n'était pas un sourire habituel, il était crispé, presque volontaire. On aurait dit une sociopathe s'apprêtant à commettre un effroyable meurtre. Todd déglutit péniblement, mais bien vite se reprit. Ce n'était que Sanghiras, pas un vulgaire psychopathe qui s'en prenait à tout ce qui bougeait.

Sanghiras: Ce n'est pas une question stupide, Todd.

Il y avait au moins ça de rassurant. Elle ne le prenait pas pour un débile mental. C'était comme si on enlevait un poids très pesant de la conscience de l'animagus. Il sourit à son amie, dont le sourire fâna soudain. Avait-il fait quelque chose de mal ? Il n'osa pas le demander, car Sanghi enchaîna aussitôt sur une autre phrase. Elle devait prendre une décision. Sur quoi ? La question fut vite superflue car elle se remit en marche, et Todd cessa aussitôt toute réfléxion pour la suivre. Le crapaud reconnut bientôt le chemin. Les toilettes ? Sanghiras se tatait pour savoir si elle allait faire ses besoins ? Il y avait un silence pesant entre les deux adolescents. Pourquoi Todd ne le rompait pas ? Tout simplement parce qu'il ne trouvait pas de sujet. Sanghiras dépassa les W.C. Todd fut surpris. Mais il la suivit sans broncher. Où se dirigeait-elle ? Le jeune homme fit un effort énorme pour se concentrer. Qu'y avait-il au fond du grand couloir ? Pourquoi angoissait-il de la sorte ? Il avait du lire l'endroit sur le plan qui se trouvait dans le hall. Il avait perdu le sien le jour de la rentrée. Au fond...Qu'y avait-il ? Impossible de se souvenir. Sanghiras s'arrêta brusquement. Todd manqua lui foncer dedans. Qu'est-ce qu'il lui arrivait cette fois ci ? Une nouvelle décision à prendre ? Le garçon manqua de lui lancer sa blague, mais une nouvelle fois, il n'en eut pas le temps. Elle se retourna, à nouveau cet effrayant sourire aux lèvres. Décidément, hyper flippant. Il faudrait rappeler ultérieurement à la demoiselle que ce sourire était très angoissant.

Sanghiras: Bien, Nous sommes presque arrivés au douche. C'est juste derrière cette porte.

Todd mit un certain temps à décrypter toute la phrase. Un mot avait capté son attention trop tôt pour la comprendre entièrement. Douche ? Qu'est-ce qu'ils foutaient aux douches ? Sanghiras voulait se laver ? Soudain, il comprit ! Un peu plus et il se jetait dans la gueule du loup ! Il fit un bond en arrière. On aurait dit un animal traqué.

Todd : Q-Q-Quoi ? Pourquoi on est là ?

Il se plaqua au mur le plus proche, horrifié. Les douches...Pas loin il y avait les douches ! Fuir ! Partir ! Ne surtout pas rester là ! Le cerveau du crapaud lui transmettait des informations sur comment courir, comment s'éloigner vite du maudit endroit, mais les jambes du batracien ne répondaient plus. Il se retrouvait là, cloué à cette place. Mais il ne voulait pas. De tout son coeur, il voulait fuir. Mais c'était impossible. Game over...

Il fait un bond en arrière. Il est acculé et ne peut m'échapper. Je vois du sang pulser le long de son coup. Je peux sentir à travers sa peau le délicieux bouquet de son sang... Pas si délicieux que ça en fin de compte.
Je me reprends
Mince sa réaction a le don de réveiller à la foi ma pitié et mon instinct de chasseur. j'oscille entre compassion et sadisme. Incapable de bouger. D'un point de vue technique ce sera plus facile, mais d'un point de vue moral...

Todd : Q-Q-Quoi ? Pourquoi on est là ?

Je lui ouvre la porte et le pousse dans la pièce, ma bouteille de savon toujours à la main. Il faut que je lui réponde. Que dire à quelqu'un que l'on vient de trahir? Enfin, trahir. Tout est relatif. c'est juste une douche. J'hésite toujours entre sadisme et compassion. je finis pas choisir une phrase ambivalente, prononcé sur un ton à la foi désolé et amusé.

Sanghiras: Pourquoi nous sommes là Todd? Je suis désolée. Nous sommes là pour faire quelque chose qui malheureseument est devennue nécéssaire vu ton odeur. Empêcher ton suicide social.

Je conduis doucement mais fermement Todd vers une douche, choisissant une douche commune plutôt qu'une cabine, ( c'est plus pratique) et appuie sur le bouton. Je me recule d'un pas pour ne pas être mouillée.
Les gouttes d'eau se précipitent pour assaillir ce pauvres crapaud

Todd attendait, crispé de tout son frêle corps, contre le mur. Comme s'il allait pouvoir se fondre totalement avec, vivre en parfaite symbiose. Sa crainte de la douche restait omniprésente. Crapaud il restait, et prendre un bain n'était pas dans ses habitudes. Son regard affolé fut attiré par le bras de Sanghiras, qui se levait et poussais une porte. La porte derrière laquelle se trouvait le cauchemar du jeune homme. Oh, il tenda bien de fuir, mais face à un demi-vampire, que pouvait-il vraiment faire ? Elle l'attrapa par le col et le força à entrer dans la pièce. Il essayait de s'arrêter avec ses pieds, mais rien n'y faisait. Sanghiras était trop forte comparé à lui. Il se maudit de n'avoir pas fait plus de sport dans sa jeunesse mais se rappela vite que ses cuisses puissantes contenaient assez de force pour arrêter une personne normale. Evidemment, il n'avait aucune chance face à sa camarade. Elle était en position de force. Elle était vampire. Et lui n'était qu'animagus. Il se dit que s'il avait eu plus de chance au loto de la chance, il aurait pu avoir un animal qui se serait mieux débattu face à Sanghiras. Mais il se dit aussi que s'il avait eu plus de chance au loto de la chance, il ne serait pas dans cette situation.

Sanghiras : Pourquoi nous sommes là Todd? Je suis désolée. Nous sommes là pour faire quelque chose qui malheureseument est devennue nécéssaire vu ton odeur. Empêcher ton suicide social.

La poigne ferme et douce de Sanghiras amenait Todd vers une douche. C'était donc ça que voulait désigner une main de fer dans un gant de velour ? Et bien, si ça n'avait tenu qu'à Todd, il aurait simplement aimé le gant. Elle le lâcha un bref instant, juste pour appuyer sur le bouton pression et recula lâchement. Todd tenta bien une nouvelle fois de fuir, mais ce fut peine perdue. Sanghiras lui bloquait toute sortie éventuelle. L'eau plongea sur lui, sous ses cris de stupeur. Bientôt, il fut un Todd trempé. Ses habits lui collaient à la peau, et ses cheveux verdâtres lui tombaient devant les yeux, plaqués sur son visage. Sanghiras commença à retrousser une manche humide du T-shirt à manches longues du jeune homme et se mit à frictionner, faisant mousser le savon sur la peau du batracien. Elle fit de même avec l'autre bras, le visage, les cheveux. Quand elle eut finit, c'était un Todd de mousse qui se tenait face à elle. Elle appuya à nouveau sur le bouton pression. La scène se répéta. Todd trempé jusqu'aux os. Quand l'eau cessa de goutter, c'était un Todd encore consterné qui restait paralysé. Seule réaction prouvant la vie du torturé ? Il cracha l'eau qu'il avait malencontreusement avalé. Puis il regarda Sanghiras, les yeux ronds.

Todd : C'était bas.

Il ne se dégageait de sa voix aucune animosité. Par contre, il se dégageait du corps amphibien une douce odeur de lilas. Dommage pour le crapaud, il allait garder ce parfum un certain temps.

Je met mon savon transparent dans ma main gauche et le savonne consciencieusement. Il ne peux rien faire. Toute tentative de fuite sera empêchée. Il le sait. Je me sens tout de même coupable de cette épreuve de force. La douche finie, je le voix cracher de l'eau qu'il a avalé. J'y ai peut être été un peu trop fort. Mais cela était nécessaire.

Todd : C'était bas.

J'aimerais pouvoir dire que cette simple phrase prononcée sur un ton neutre, me touche encore plus que des reproche, que des cris, que des pleurs. J'aimerais dire que c'est comme un poignard que l'on vient de m'enfoncer dans le cœur. Mais ce serait un mensonge. Il a terriblement raison. C'était bas. Mais je ne me sens absolument pas coupable.

Sanghiras: Certes. Mais ce n'était pas si terrible, tu vois? Et puis on a évité ton suicide sociale! L'eau n'étais pas trop froide?

Je prends une des serviette propre posée sur une armoire à cet effet et la pose sur Todd. Je l'observe d'un œil critique et pose mon verdict.

Sanghiras: Maintenant, il te faut des vêtement propres... et secs.

Je m’éloigne d'un mètre sans lui laisser le temps de répondre et hèle un gnome pour lui demander des vêtement homme propre, en désignant Todd. Il me répond qu'ils ont seulement les anciens uniforme de l'école. Je souris et le remercie. Cela fera parfaitement l'affaire.

Todd était toujours trempé. Il n'en revenait pas. Il se contentait de fixer, incrédule, sa camarade. Il avait encore un peu de mal à réaliser qu'il sentait bon la papaille. Ou bien était-ce autre chose ? En tout cas, ça sentait meilleur que la précédente odeur du crapaud. Lentement, très lentement, il baissa les yeux. Des gouttes allaient s'écraser sur le carrelage dans un ploc sonore.

Sanghiras: Certes. Mais ce n'était pas si terrible, tu vois? Et puis on a évité ton suicide sociale! L'eau n'étais pas trop froide?

Si l'eau était froide ? En fait, Todd n'avait pas pris le temps d'analyser. Maintenant il se sentait grelotter. Elle devait être gelée, mais il avait été tellement surpris que le jet avait beau être glacé, il n'avait rien remarqué. Maintenant, avec du recul, il se souvenait de l'eau glaciale s'abattant sur lui. Et il avait froid. Il était gelé jusqu'à la moelle. Sanghiras déposa une serviette sur sa tête. Puis elle décréta soudainement.

Sanghiras: Maintenant, il te faut des vêtement propres... et secs.

Todd n'eut pas le temps de protester, Sanghiras demandait déjà de l'aide à un gnome passant par là. Le pauvre, ce n'était sûrement pas son problème. Il répondit rudement qu'il ne restait que des...UNIFORMES ?! Une minute ! Il était hors de question que Todd porte ces horreurs ! Il ne prêtait peut être pas attention à son style vestimentaire, mais il y avait une limite ! Todd voulut s'éloigner de la brune, qui s'avançait vers lui, l'uniforme en main. La flaque qui s'était créée sous lui le fit déraper. Il sentit son corps basculer en arrière et n'eut pas le temps de reprendre son équilibre. Alors qu'il craignait l'impact le plus horrible, il se sentit tomber tout simplement sur le carrelage. Aucun dommage, aucune douleur ? Incroyable ! Il ouvrit timidement les yeux. Tiens...Le carrelage était vraiment proche pour une fois. Todd leva timidement la tête. Sanghiras paressait gigantesque. Et ne parlons pas du gnome près d'elle. Oh non, pas ça ! Todd bondit jusqu'à la flaque, qui semblait vraiment longue. Il y trouva ce reflet, qu'il avait déjà vu. Ce...Crapaud qu'il était. Non. Ce n'était pas possible. Pas ça. Pas encore une fois. Il recula, horrifié, et commença à s'enfuir en bondissant loin de son amie. Tout sauf ça. Personne ne devait le voir !

Todd ne répond rien mais parait horrifié. Je me sens tout d'un coup affreusement coupable. Mais je ne peux pas le laisser courir nu dans les couloirs tout de même! Ni le laisser aller trempé comme il l'est. Il va attraper froid. Et ce serait ma faute. Je prends l'uniforme que me tend le gnome et m'approche de Todd qui recule précipitamment et glisse sur une flaque d'eau. Je le vois tomber en arrière. Quel maladroit! Je me précipite pour le rattraper. Mais au lieu de tomber normalement il semble glisser, se tordre et rapetisser. Je n'arrive pas à le saisir. Quand il touche le sol, il ne mesure plus que dix centimètre de haut. Je regarde étonnée et sans comprendre ce phénomène qui m'est inconnu. Je ne comprend pas. Todd est devenu crapaud. Il va vers son reflet et s'observe un cours instant. C'est vrai que c'est un animagus crapaud. C'est normal qu'il puisse se transformer. Qu'est ce que je suis bête!
Mais s'il voulait essayer de le faire, pourquoi ne l'a-t-il pas fait avant? Je reste tellement surprise que je ne réagis pas tout de suite quand il s'enfuit hors des douches. Je me reprends une demi seconde plus tard, et cours à sa poursuite.

Sanghiras: Todd, si tu ne veux pas d'uniforme je te trouverais autre chose ne t'inquiète pas! Todd? Todd! Reviens ici!

Il a l'air fermement décider à filer, mais il ne m’échappera pas!

Je ne dois pas avoir l'air très maligne, à moitié trempée par des gouttes que je n'ai pas réussi à éviter, les cheveux trempés, à courir derrière un crapaud qui bondit dans les couloirs...

Todd bondissait. Il avait beau avoir des cuisses de grenouille, comme il en avait aussi la taille, ses "foulées" n'étaient rien par rapport à Sanghiras, qui s'était mise en tête, à présent, de le récupérer. Il lançait de temps à autre des petits regards paniqués vers elle. Elle se rapprochait ! Le crapaud bondissait de plus belle. Fuir. Il ne fallait pas qu'on le voit ainsi, comme une simple bête. Mon Dieu. S'il avait pu pleurer sous cette forme, il l'aurait peut être fait. Oh, il était loin d'être faible ! Quoi que...Le jeune homme, ou plutôt le jeune crapaud, entendait sa camarade qui l'appelait. Pas d'uniforme ? Qu'en avait-il à faire ? Il était monstrueux sous cette apparence. Encore plus que quand il était lui. Porter un uniforme n'y changerait rien. Ca ne ferait même qu'empirer la chose. Todd tourna la tête une nouvelle fois vers Sanghiras. Elle se rapprochait vraiment ! Avant qu'il n'ait le temps de regarder devant lui, il fonçait dans quelque chose.

Todd : Aïe.

De sa patte avant, il se massa le sommet du crâne, avant de lever les yeux et de tomber sur quelque chose de plus grand que lui -vous me direz, ce n'est pas difficile-, et tout de rouge, avec un peu de jaune ça et là. Todd dut déglutir. Il était foutu. Car ce grand truc qui lui bloquait le passage, c'était Mushu.

Mushu : Quoi encore ? Mais tu es pas croyable Todd Tolensky.

Le petit dragon attrapa son camarade par la patte arrière. Ce dernier se mit bien évidemment à râler.

Todd : Mushu, lâches moi !

Comme si le dragounet allait céder au caprice de l'animagus. Todd gigotait dans tous les sens, tentant désespérément de se libérer. Manque de bol, c'était sans espoir. Sanghiras arriva au niveau du duo. Mushu lui sourit. C'est à dire...Qu'il était toujours ravi d'être en présence d'une jolie fille.

Mushu : Re-bonjour toi.

Petit haussement de sourcils charmeur...Mais loupé. Pauvre Mushu, il allait encore se prendre un vent. Dans d'autres situations, ça aurait amusé son animagus d'ami et maître, mais actuellement...Todd n'avait pas le coeur à rire. D'ailleurs il n'avait le coeur à rire de rien. Sa vie était ratée. Il était un raté. Il ne savait même pas contrôler ses pouvoirs. M'enfin, il était un peu là pour ça non ?

J'y suis presque. Mais mes pieds glissent sur le sol mouillé. Je n'arriverais jamais à l'arrêter. Et je commence à me lasser. Et si quelqu'un m'interceptait? J'aurais l'air ridicule. Et que répondrait je au "mais qu'est que tu fous?". "J’étais juste en train de courir après un de mes camarde de classe qui s'est changé en crapaud, et qui me fuit parce que je l’ai forcé à prendre une douche. Mais ne vous inquiétez pas j’ai la situation bien en main ! » Bien sur Sanghi ! Ils te croiront certainement ! Tu ne passeras pas du tout pour une folle, et ce ne serait pas trahir Todd que de révéler sa nature sans son autorisation aux yeux de tous. C’est certainement la pire réponse imaginable ! Que dire alors si je croise quelqu’un ? Heureusement cette peine m’est épargnée par une aide inespérée. La poursuite se termine. J’entends une exclamation de douleur et constate avec plaisir que celui qui vient de m’aider, intentionnellement ou non, n’est autre que le petit dragon, Mushu. Quand je les retrouve ils sont encore en train de se disputer.

Mushu : Quoi encore ? Mais tu es pas croyable Todd Tolensky.

Todd : Mushu, lâches moi !

Ils ont quelque chose d’adorable dans leur façon de se chamailler. On dirait des frères. Se Débattant vainement sous la poigne du dragon, Mushu n’est pas véritablement à son avantage. Le petit dragon me sourit. J’observe cette adorable querelle familiale et ne peux m’empêcher de sourire en retour.

Mushu : Re-bonjour toi.

Sanghiras : re bonjours ! Il faudrait trouver des vêtements à Todd de toute urgence et qu’il reprenne sa forme humaine. Notre prince national risque d’attraper froid. Il est trempé.

Todd se débattait comme un Diable, pour échapper à la poigne du dragon qui lui servait d'ami. Sanghiras vint se pencher vers eux, saluant également Mushu.

Sanghiras : re bonjours ! Il faudrait trouver des vêtements à Todd de toute urgence et qu’il reprenne sa forme humaine. Notre prince national risque d’attraper froid. Il est trempé.

Mushu lança un petit regard amusé au crapaud.

Mushu : Tu entends ça, Toddounet ? Il faut que tu reprennes ta forme humaine.

La remarque agaça la grenouille, qui se remit à gesticuler dans tous les sens, pestant.

Todd : Lâches moi donc ! Et arrêtes de te moquer de moi !

Mushu n'écoutait pas son camarade. Il n'avait d'yeux que pour la jolie Sanghiras. Oui, notre dragon avait un sérieux problème : il courrait les jupons. Il y avait Lucille, la petite blonde amusante, et aussi Mayumi, la brune mystérieuse mais drôle. Mais décidément, il avait un coup de coeur pour la jolie Sanghiras (pas de poooow pour toi xD). Il lui fit un petit sourire.

Mushu : Savais tu, ma belle, que Todd ne contrôlait absolument pas cette transformation. Il ignore comment il fait. Pas facile la vie d'animagus, hein ?

Il leva ses sourcils, mimique qui se voulait charmeuse. Todd pestait toujours entre ses griffes, tandis que Sanghiras dévisageait le duo.

Todd : Mushu la ferme ! Et lâches moi, bon sang !

Mais Mushu ne l'écoutait toujours pas, suspendu aux lèvres de la mélangeuse. Pauvre Sanghiras, si elle savait que ce pot de colle de dragon l'avait choisi comme préférée.

Mushu : Tu entends ça, Toddounet ? Il faut que tu reprennes ta forme humaine.

J’ai la légère impression qu’il se moque. Ce n’est pas très gentil pour Todd, ça ! Il n’a d’ailleurs pas l’air d’aimer. Je les observe songeuse. Comme pour l’amour fraternel, la relation qui les lie a quelque chose de beau, doux, tendre, drôle, et… cruel.

Todd : Lâches moi donc ! Et arrêtes de te moquer de moi !

Le pauvre crapaud ne semble cependant pas très écouté. Car son compagnon regarde … moi ? Avec insistance. Est-ce qu’il m’en veut ? Ou peut être que j’ai une tâche sur mes vêtements. Je vérifie rapidement que je n’ai rien. Ah oui c’est vrai. Je suis trempée, ça doit être pour ça. (Elle est parfois un peu niaise Sanghi, hein ? Pas de pôô pour mushu, de toute façon, il n’a aucune chance ….)

Mushu : Savais tu, ma belle, que Todd ne contrôlait absolument pas cette transformation. Il ignore comment il fait. Pas facile la vie d'animagus, hein ?

Il ne les contrôle pas ? Tout comme moi alors ? Je me sens tout d’un coup moins seule.

Todd : Mushu la ferme ! Et lâches moi, bon sang !

J’hésite un peu. La proposition que je m’apprête à faire me fait rougir, car elle implique que j’avoue mes propres faiblesses.

Sanghiras : Tiens moi aussi, j’ai du mal à contrôler mes capacité de sylphide ! On pourrait aller s’entrainer ensemble, c’est plus sympa, non ?

Todd, sera-t-il capable de me pardonne et d’accepter ?

Les chamailleries entre le Crapaud et le Dragon n'avaient pas l'air de vouloir s'arrêter. Le plus petit (actuellement) se débattait toujours avec vigueur, tandis que l'autre le narguait, un grand sourire aux lèvres. Sanghiras éleva la voix, mais les deux "enfants" étaient trop occupés à se disputer. La voix de la jeune fille fut noyée sous les cris et les moqueries. Todd râlait, réclamant que Mushu le repose. Mais ce dernier n'était pas prêt de s'exécuter, et gardait son perpétuel sourire au bout des lèvres.

Todd : Mushu, si tu ne me reposes pas, je... !

La menace n'eut pas le temps d'être achevée, car le concerné empêcha son acolyte de la finir.

Mushu : Tu quoi ?

Décidément, deux véritables gosses. Mushu se tortillait la moustache droite, l'air penseur.

Mushu : Bien, je te relâche à une condition.

Bien sûr, Todd détestait avoir à faire avec son dragon de compagnie. Aussi stoppa t-il net la négociation. Les deux partis reprirent leur dispute, sous le regard effaré de Sanghiras. Soudain, Mushu relâcha son ami, et détalla. Todd, ravi, se dépoussiéra.

Todd : Enfin ! C'est pas trop tôt !

Le jeune homme, toujours sous sa forme batracienne, leva les yeux vers Sanghiras.

Todd : Au fait, tu as dis quelque cho...se.

Le crapaud faisait les yeux ronds. Quelque chose, pas loin, avait attiré son attention. Et il comprit bien vite pourquoi Mushu avait prit la poudre d'escampette. Là, dans l'obscurité, luisaient deux yeux. Un prédateur sans doute ! Apeuré, notre fulgurant héros bondit sur Sanghiras et se percha sur sa tête.

Todd : Ca va me bouffer !

Il désignait l'endroit où se trouvait la paire d'yeux. Quel courage !

Todd : Mushu, si tu ne me reposes pas, je... !

Mushu : Tu quoi ? Bien, je te relâche à une condition.

Je les regarde partir dans leurs disputes, désespérée, les bras ballant, je me sens juste un peu ignorée et juste un peu invisible. Je ne sais pas vraiment quoi dire, et de façon je doute que ces deux petits démons ne soient prêts à m’écouter. Après moult péripétie, le dragon se décide enfin à relâcher mon petit Todd. Avant de s’enfui à tir de pâtes. Ce n’est pas bon ça.

Todd : Enfin ! Ce n’est pas trop tôt ! Au fait, tu as dis quelque cho...se.

Et bien voila ! Enfin, j’existe ! Je ne suis plus un misérable fantôme, qui attend que ces messieurs les hommes civilisés aient fini leur tranquille discussion. Je m’apprête à répliquer vertement quand le crapaud, terrorisé, bondit sur mon crane. Ho ! Je ne suis pas un perchoir !

Todd : Ca va me bouffer !

Ca n’est pas bon du tout ça ! Je ne tarde pas à remarquer les responsables de l’émotion du pauvre petit animagus. Deux grands yeux jaunes qui luisaient dans l’obscurité. Quelques chose, je dois en convenir qui semble terrifiant. Des yeux de fauves. La chose s’avance lentement. Sous le coup de la tension, je commence à trembler. La chose sort de l’ombre. J’écarquille les yeux alors qu’un gigantesque tigre sort de l’ombre. Todd avait toutes ses raisons pour s’effrayer cette foi ci. Cette gigantesque bête qui s’avance…. Ce grand fauve au pelage rayé…. Non attends une minute ! Il n’a rien à craindre. Je le connais ce fauve. Je l’ai vu de nombreuse foi. Je le reconnaitrais entre mille. Mais c’est la première foi que je le vois dans la réalité. Est-ce quelque tour de magie ? Suis-je prisonnière d’une illusion. Je suis complètement figée par la surprise, les yeux braqués vers la bête. L’école pourrait partir en fumée, je ne m’en rendrais pas même compte.


[Désolé pour le manque d’inspi, c’est le surmenage xD]

Un long silence avait suivi le cri d'épouvante du crapaud. Juché sur la tête de Sanghiras, il attendait une quelconque réaction de la part de cette dernière, mais rien à faire. Horrifié, accablé, il aurait voulu hurler, mais il avait la gorge nouée par l'émotion. La crainte de finir dans la gueule de la créature était plus forte que tout. Les grands orbes jaunes continuaient à fixer le duo. Todd se sentait très mou. Il crut même un instant qu'il allait s'évanouir, préférant ne pas voir leur triste sort. Deux pattes flamboyantes quittèrent la pénombre. Elles étaient puissantes, et n'appartenaient certainement pas à un chaton. Au fond de lui, Todd savait. Il craignait de voir cette...Chose...quitter totalement l'obscurité. Et pourtant, il n'avait qu'une hâte, en finir une fois pour toute avec ce suspens qui vous glace la moelle épinière.

Soudain, il bondit hors des ténèbres ! Un tigre ! Un tigre gigantesque ! Quoi que vous me direz, pour un batracien, tout parait gigantesque, y compris les mains pourtant si petites de Sanghiras. Cette dernière n'avaient d'ailleurs d'yeux que pour le fauve. Ils allaient crever. Le félin allait se faire un repas de noce. Paniqué, et la peur lui cramponnant le ventre, Todd se mit à tirer sur les cheveux de sa camarade.

Todd : Tirons nous de là tout de suite, il va nous bouffer !

Mais une fois de plus, l'adolescente ne réagit pas. C'était comme si elle était obnubilée par la créature. Todd, lui, était plutôt obnubilé par l'idée qu'il allait finir soit en apéritif dinatoire, soit en entrée. Et ces deux solutions lui déplaisaient fortement. Il se pencha vers le visage de Sanghiras, la tête à l'envers, et croisa enfin son regard.

Todd : Eh oh ! Tu m'écoutes oui ou non ?! Je veux pas finir dévoré et encore moins que mes os lui servent de cure-dent !

Excédé, le batracien ne remarqua pas qu'il n'avait plus le tigre dans son champ de vision...