Cette première nuit...Tsuki dormait paisiblement dans son lit. Son côté diclonius lui permettait de fermer les yeux, de prendre un peu de repos, d'aspirer à un quelconque sommeil. Les mélangeurs avaient cette chance ci. La demoiselle n'ignorait pas cela. Elle remerciait souvent le ciel de ne pas l'avoir laissée être complètement vampire. Quelle vie aurait-elle alors eu ? Sans doute une vie sans répit, infernale. Bref, Tsuki dormait, roulée en boule sous sa couverture. A la voir, si innocente, si calme, on aurait pu croire une enfant, une faible jeune fille sans défense. Et pourtant...Personne ne pouvait lui faire de mal. Personne. Respirant doucement, elle rêvait. C'était un rêve coloré, merveilleux. La vie n'avait pas toujours été facile pour la demoiselle, mais elle ne s'en plaignait jamais.

Tout était donc paisible. Jusqu'au moment où...Un long, un déchirant cri tira Tsuki de son sommeil. Elle se redressa, les cheveux en bataille, dans son lit. Tendant l'oreille, elle attendit un nouveau hurlement. Rien. Seul le silence de la nuit. Avait-elle rêvé ? Impossible. Tous ses sens étaient en alerte ! Son coeur battait comme jamais. Quelqu'un dans l'école avait un soucis. Bondissant de son lit, l'adolescente ne pensa même pas à troquer sa petite nuisette verte contre des affaires qui lui tiendraient chaud. Elle ne craignait pas le froid, et à cette heure avancée de la nuit, elle ne trouverait pas grand monde dans l'école. Et de toute façon, elle n'avait pas le temps ! Si une vie était en danger, mieux valait ne pas tarder ! Son instinct fit comprendre à la jeune fille que le mal venait de dehors, de l'extérieur. Elle se dirigea sur la pointe des pieds vers la fenêtre. Même si sa chambre était vide depuis bien longtemps...Elle ne voyait plus ses colocataires, à son grand regret.

Ouvrant la fenêtre, la jeune fille se laissa tomber dans le vide. Ses réflexes de vampire la firent retomber gracieusement sur le sol, les deux pieds joints. Elle se redressa, et leva la tête. Elle osait à peine respirer. Il lui fallait un signe. Un indice pour qu'elle puisse savoir où aller. Et soudain...Un nouveau cri. Effrayant, à vous glacer le sang jusqu'à la moëlle ! L'adolescente, pieds nus, se mit à courir vers la forêt. Car c'était de là que provenaient les cris. Quelle créature pouvait bien pousser pareils hurlements ? Elle eut assez vite la réponse à sa question. Quand elle mit les pieds dans la vaste étendue boisée, elle sentit l'odeur amère du sang. Il n'était pas celui d'un humain. Une goule. Elle hésita à rebrousser chemin. Pourtant...Quelque chose attira un peu plus son attention. Le cri, lui, était celui d'un homme. Il y avait quelqu'un en danger ! Elle se mit à détaler entre les arbres, ses pieds foulants la terre humide. Elle décida de finir sa course en sautant de branche en branche. Elle irait plus vite. Finalement, elle termina sa course dans une clairière. Au centre, sur un piquet, un homme était attaché. Il gémissait, pleurant à chaudes larmes. Tout autour gisaient des cadavres de goules. Par quoi avaient-elles été tuées ? Et pourquoi l'homme était-il là ? Ses vêtements étaient tâchés de sang.

Homme : Pitié ! Laissez moi partir ! Sortez moi de là !

Ses supplications prenaient Tsuki aux tripes. Elle s'apprêtait à s'élancer pour lui venir en aide, mais ses jambes refusèrent de lui obéir. Statue de marbre sur sa branche, elle se retrouvait immobilisée. Tsukimi, en elle, lui faisait la morale.

Tsukimi : Ne vois tu pas que c'est un piège idiote ! Si tu y vas, nous mourrons toutes les deux, comme ces stupides goules !

En bas, l'homme hurlait de plus belle. Tsuki serra les poings. Laisser un innocent mourir ? Etait-ce le devoir d'un gardien des clefs ? La jeune fille vint prendre dans sa main droite la clé qui pendouillait à son cou. Elle représentait le grade de la demoiselle. Elle était l'une des protections de Sekuen. Elle se devait de protéger l'école, ses habitants, et ceux qui s'y aventuraient. Et cet homme, contre son gré peut être, venait d'y mettre les pieds. La jeune fille prit donc le dessus sur son alter égo, et bondit jusqu'à l'humain. Le pauvre se figea instantanément, paralysé par la peur. Elle entendait les battements fous de son coeur. Il était complètement paniqué.

Tsuki : Je ne te ferai pas de mal. Je vais te sauver.

Tsukimi : Toi peut être, mais lui, il n'hésitera pas à t'en faire. Partons, Tsuki, je t'en prie !

Mais l'autre côté n'écoutait pas. Elle commençait déjà à détacher l'homme. Quand soudain...Une violente douleur commença à se faire ressentir dans le ventre de la demoiselle. Ses yeux s'agrandirent, elle sentit sa respiration se raccourcir, devenir saccadée, et, tout à coup, tomba au sol. La douleur était insoutenable ! Elle baissa les yeux. Un pieu. On venait de lui planter un pieu en plein dans le ventre. La personne qui avait voulu viser s'était visiblement trompée d'endroit. Nul doute qu'on avait essayé d'attaquer le coeur de la demi-vampire. Elle croisa un regard vert. Oh non...Un hunter...Elle le connaissait ! Jesse...Il l'avait longtemps poursuivi. Et il savait où elle se trouvait désormais. Il se pencha vers elle.

Jesse : Comme on se retrouve, sangsue. Alors, prête à mourir ?

Il affichait ce même sourire carnassier que plusieurs années auparavant. Il leva le bras. Il tenait dans sa main un autre pieu. Cette fois ci, il n'allait pas louper sa cible. Alors que son bras s'abattait vers la jeune fille, cette dernière parvint à oublier la douleur un court instant. Avec toute la force qu'elle avait encore dans les jambes, elle propulsa son ennemi au loin. Ce dernier alla s'écraser contre un tronc d'arbre, lâchant son arme. La demoiselle se releva péniblement. Tsukimi, dans sa tête, lui conjurait de s'enfuir, avant que l'autre ne reprenne ses esprits. Elle ne serait pas aussi rapide et ne parviendrait peut être pas à fuir si elle restait trop longtemps là. Pourtant, Tsuki l'ignora et se tourna vers le prisonnier. Elle arracha les liens comme elle le put.

Tsuki : Fuy...Fuyez.

Puis elle disparut entre les ombres des arbres. Son corps balançait de gauche à droite. La douleur lançait horriblement. Vite. Aller à l'infirmerie, prendre le plus de produits dont elle aurait besoin et se soigner ! Elle arriva bientôt, après dix longues minutes, à l'entrée des bois. L'école se tenait là, tout près et pourtant si loin. La jeune fille pensa alors à arracher le pieu qui se logeait dans son ventre. Il ressortait dans son dos. Il lui fallut beaucoup de courage pour l'ôter complètement. Puis, elle le jeta au loin et reprit sa course jusqu'à l'école. Le soleil se levait. Pressant sa main droite contre son ventre, la demoiselle cherchait à stopper, ou au moins ralentir l'hémorragie. Elle finit par arriver au lycée. Une chance pour elle, l'infirmerie était au premier étage. Les marches devinrent un véritable obstacle, mais Tsuki réussit à les franchir. Elle arriva devant la porte de l'infirmerie, et l'ouvrit à la volée. Personne. Comme toujours, le lieu était désert. Elle courut vers un placard et l'ouvrit. Son regard parcouru les noms écrits sur les bouteilles et autres flacons. Ce n'était pas le bon placard. Elle dut en ouvrir trois autres avant de trouver la section qui l'intéressait. Elle prit tous les produits et alla les poser sur le lit où on auscultait les malades. L'adolescente posa son regard là où la blessure se trouvait, sous la chemise de nuit. Cette dernière était à présent marron de boue et de sang. Ouvrant les tiroirs, Tsuki chercha fébrilement des ciseaux, que finalement elle trouva. Elle découpa la nuisette là où se situait la blessure, puis, avec un coton imbibé de désinfectant, alla nettoyer la plaie. Et c'est à ce moment ci que la porte s'ouvrit.

Tsuki, en plein nettoyage de sa plaie, ne prêtait nullement attention à ce qui l'entourait. Renfermée sur elle même, elle ne cessait de visualiser à nouveau ce visage dur, froid, implacable. Le hunter. Etait-il uniquement spécialisé sur les vampires, ou bien pour toutes les créatures magiques ? En tous les cas, il était dangereux pour l'école, pour les gens qui y vivaient. Tsuki ne pouvait pas le laisser errer là. Elle devait protéger l'école. C'était son rôle ! Laisser ce type là, c'était courir à la perte de Sekuen ! Elle devait vite se soigner, et aller prévenir Le Suprême ! Ou bien devait-elle d'abord aller chasser le hunter ? Que faire ? Peut être fallait-il aller réveiller les surveillants et les professeurs ? Jamais la demoiselle ne s'était autant interrogée sur une décision. Cette fois ci, elle devait réfléchir. Des vies étaient en jeu.

La porte de l'infirmerie s'ouvrit. Tsuki, en alertes, redressa la tête. Des mèches lui barraient le visage. Ses yeux exprimaient une lueur d'anxiété. Au fond d'elle, Tsukimi grognait. L'adolescente fut rassurée de voir une jeune fille se tenir dans l'entrebâillement. Elle avait des cheveux d'une couleur très claire, et de grands yeux. Elle ne semblait pas dangereuse. Tsuki se permit de relever son odeur. Une humaine. Mais oui ! Quelqu'un lui avait parlé d'une humaine se trouvant à Sekuen. Ce devait être elle. Elle correspondait parfaitement à la description.

Humaine : Excuse moi si je t'ai fais peur... Je t'ai vu sortir des bois... Est-ce que tout vas bien?

Si tout allait bien ? Oui, Tsuki avait juste un courant d'air dans le ventre, mais sinon, rien de grave. La mélangeuse se força à sourire.

Tsuki : Oui, ne t'inquiètes pas.

Au fond, on voyait bien que la demoiselle n'allait vraiment pas bien. D'ailleurs, la douleur se remit à lancer, et Mitsukuni ne put s'empêcher d'étouffer un petit cri, accompagné d'une mimique qui exprimait bien ses souffrances. C'était horrible. Elle chercha à tâtons du coton et la bouteille de désinfectant, mais rien ne lui venait sous la main. C'est toujours dans ces moments là qu'on a pas ce que l'on désire sous la main...En voulant se mettre sur ses deux pieds pour mieux observer ce qui l'entourait, Tsuki sentit ses jambes flageoler, et elle se retrouva étalée contre le sol en moins de trente secondes. La chute avait été fulgurante. Elle leva une main tremblante et s'agrippa à une barre du lit d'auscultation. S'y cramponnant comme si sa vie en dépendait, elle se releva péniblement. Tout son corps tremblait. Elle tournait le dos à l'autre, comme si elle n'était plus là.

La mémoire... Chez un humain, celle-ci décroit avec l'âge à cause de la dégénérescence cellulaire. Chez un robot elle ne décroissait jamais. Un robot se souvient de tout. Cela peut être un avantage comme un inconvéniant, mais dans tous les cas il continuait son existence accompagné de son passé.
Tout cela en prenant en compte que le robot n'ai pas de défaillance. Bleyne avait perdu son passé... Et maintenant il cherchait à le retrouver.

Le robot marchait, au hasard des couloirs, et se retrouva devant l'infirmerie. Il avait perdu la mémoire, mais pas ses connaissances. Il savait à quel point les êtres "organiques" pouvaient être fragiles... Il lui semblait entendre du bruit à l'intérieur.

[DEUX FORMES ORGANIQUES DÉTECTÉES............................ ANALYSE EN COURS]
[TERMINE.............. UNE HUMAINE ET UNE RACE MIXTE...... VAMPIRE-DICLONIUS..... BLESSÉE GRAVEMENT]

Bleyne hésita à entrer. Il n'était pas sûr de pouvoir supporter la présence d'organiques en ce moment. Mais il se rappelait aussi être le psychologue de cet étrange établissement. Peut-être que quelqu'un attendait de lui qu'il entre.

Il entra.

Le mélangeur était sur le lit, un trou béant au milieu de son corps. Bleyne la connaissait. Il ne se rappelait plus qui elle était, mais il l'avait déjà vue avant l'accident. L'humaine par contre lui était totalement inconnue.

Il s'approcha. Il fallait reboucher ce trou. Il poussa avec douceur mais fermeté l'humaine, sans dire un mot. Et ouvrit le comportement de son torse. Là se trouvait non seulement un petit espace de stockage, mais aussi une sorte de glacière où il stockait le sang des espèces de l'école... Pour expérience entre autre. Tout cela n'avait pas été altéré lors de l'accident, et la conservation cryogénique avait gardée intacte le fluide vital qu'il recherchait. Du sang d'humain. Pour les vampires, c'est le meilleur remède, même si ils ne sont pas totalement transformés.

Il tendit la poche de sang au mélangeur.

La vitalité de Tsuki la quittait chaque instant qui passait. Elle était à bout de force. La régénération rapide aurait du, depuis bien longtemps, refermer la plaie. Mais la demi-vampire n'ignorait pas que les pieux amochaient salement les vampires, et que ces armes néfastes affectaient la rapidité de la régénération. Dans un râle, la mélangeuse porta sa main à la plaie. Elle la pressa aussi fort qu'elle put, pour ne plus souffrir. Elle entendit la porte se refermer. L'autre avait du partir. Mais les sens de Mitsukuni lui indiquaient que la jeune fille était toujours présente. Pourquoi ? Pour mieux la regarder souffrir ? Tsuki avait senti dès son entrée qu'elle était humaine. Elle cherchait quoi ? Narguer Tsuki ? Ou bien se faire croquer ?! Tsuki, même avec tous ses beaux principes, ne pouvait pas nier avoir besoin de sang à cet instant ci. Mais hors de question de le prélever sur une personne ! Il devait bien y avoir des poches de sang quelque part dans cette pièce ! La jeune fille jeta un coup d'oeil à la va vite et huma l'air, mais son travail fut interrompu par l'humaine. Elle se rapprochait. Décidément, elle cherchait vraiment à mourir. Tsuki dut se concentrer sur autre chose, oublier la douleur pour ne pas se jeter sur la fille, qui était maintenant près d'elle. Ca aurait été si facile de l'attraper et de la vider de son sang, là, tout de suite. La laisser sur le carrelage froid de l'infirmerie. Personne ne le saurait. Mais Tsuki s'y refusait corps et âme. L'humaine prit Tsuki par le poignet. Cette dernière lui lança un regard. La petite demoiselle la coucha sur la table d'auscultation.

Humaine : Dis moi ce que je peux faire pour t'aider. Je n'ai peut-être pas le diplôme d'infirmière mais je peux peut-être t'aider...

L'aider ? L'humaine voulait l'aider ? C'était inconcevable. D'habitude, les humains profitaient de la faiblesse des créatures pour les blesser, ou les achever. Celle ci serait-elle différente ? Sûrement oui, car sinon, elle ne serait pas présente en ces lieux. L'adolescente se pencha pour examiner la plaie. Son parfum était un subtil mélange de camélia et de sang. En fait, le camélia n'a aucune odeur. Juste un léger soupçon que personne ne peut relever. C'est une fleur fade. Ce qui indiquait que la jeune fille était humaine. Et ce parfum de sang...Et bien, c'était un parfum envoutant, qui visait à rendre fou les vampires. Alors que la jeune fille se redressait, après avoir extirpé de la plaie un corps étranger, Tsuki sentit son corps s'engourdir. Tsukimi ne voulait visiblement pas mourir. Ce fut elle qui attrapa violemment le bras de l'humaine, alors que dans sa tête, Tsuki la conjurait d'arrêter. Tsukimi approcha le poignet de la demoiselle vers sa bouche, mais alors qu'elle s'apprêtait à mordre, quelque chose l'arrêta. Le sang était corrompu. Du sang sale. Un vampire n'avait pas fini sa tâche. En vidant cette fille de son fluide vital, la mélangeuse allait périr ! Tsukimi repoussa le bras blanc. La jeune fille reprit sa tâche sans broncher.

Tsukimi : Tu as été mordu par un vampire ?

On comprenait dans la voix que l'on avait plus à faire à la même jeune fille. Mais Tsukimi ne cherchait pas à se cacher.

Soudain, quelqu'un entra. La mi vampire foudroya la personne du regard. C'était un robot. Bah ça alors. Elle devait vraiment perdre les pédales. Ce dernier s'approcha et repoussa l'humaine avec douceur. Il sortit un compartiment de son abdomen, sous le regard stupéfait de Tsukimi. Jamais on n'avait vu ce faciès si surpris. La vie était parfois pleine de surprise. Le robot sélectionna quelque chose, qu'il tendit à la jeune fille. Une poche de sang humain ! Bénis soit ce truc ! Tsukimi s'en empara sans attendre et but avidement. Depuis le temps qu'elle n'avait pas bu ! Cette soif aride, qui brûlait la gorge ! Mais la poche ne suffisait pas. Légèrement apaisée, et la douleur commençant à s'envoler, Tsukimi eut l'audace de demander poliment, sans se servir comme la mauvaise fille qu'elle était pourtant.

Tsukimi : Merci à vous deux. Dis le robot, t'en aurais pas une autre ?

Tsukimi : Merci à vous deux. Dis le robot, t'en aurais pas une autre ?

Bleyne : Je m'appelle Bleyne.

Bleyne sourit. Pas très reconnaissante la gamine. Mais il s'en fichait, il était là pour la sauver, pas pour être acclamé.

Bleyne : Non je n'en ai plus. Je peux vous proposer autre chose si vous le voulez bien.

Bleyne sorti un flacon de son compartiment avant.

Bleyne : C'est de l'andémazine, un médicament créé pour les vampires en cas de... Blessure sans source de sang à proximité. Je l'ai créé pour une colonie de vampire, sur une planète que vous ne connaissez sans doute pas.

Il regarda l'humaine. Bleyne se demandait auparavant pourquoi elle était ici. A présent qu'il savait qu'elle avait été mordue, il pensait qu'elle venait se réfugier dans l'école. C'est vrai qu'ici elle était en sécurité de tous dangers venant de l’extérieur. De l'intérieur par contre, c'était autre chose...
Il s'adressa à elle.

Bleyne : Faites attention à vous. Apparemment les vampires ne sont pas un très grand danger à cause de votre sang impur, mais les autres races de Sekuen n'hésiterons pas à vous sauter dessus si vous baissez votre garde. (Il lui adressa un sourire). Mais bon, mon conseil est sans doute inutile, vous avez l'air de savoir vous débrouiller.

Humaine : Je n'ai pas fait grand chose... Mais j'ai effectivement été mordue il y a bien longtemps.

Mordue hein. Le vampire n'avait pas fini son travail ? Ou bien quelque chose empêchait-il la totalité de la transformation ? Tsukimi fut piquée à vif. D'habitude, elle n'était pas très curieuse. Mais...cette humaine l'intéressait. Que faisait-elle ici ? Etait-elle capable de se défendre ? Là, à l'instant, la mélangeuse aurait pu la tuer ! Pourquoi ne pas s'être enfui après avoir découvert le monstre qui mourrait sur le lit d'auscultation ? Encore une gamine trop généreuse. Ca rappelait à la mi-vampire ce nigaud de Dragnir. Mais étrangement, comparé à ce dernier, elle n'éprouvait aucune haine pour la petite humaine. Pourquoi ? Peut être parce qu'elle lui rappelait Tsuki. Oui. La même apparence fragile. C'était ça. Et Tsukimi, même si elle le niait, était avant tout là pour protéger son double.

Bleyne : Je m'appelle Bleyne.

Tsukimi tourna la tête vers lui. Visiblement, il s'adressait à elle. Il n'avait pas du apprécier le mot employé, "robot". Il croyait que c'était péjoratif ? Bof, la mélangeuse s'en moquait après tout. Elle s'apprêtait à ré-observer l'humaine, mais le robot l'en empêcha en quelque sorte.

Bleyne : Non je n'en ai plus. Je peux vous proposer autre chose si vous le voulez bien.

Ah oui ? Une pomme peut être ? ... Quel crétin ce type. Tsukimi allait l'ignorer superbement, mais son regard fut attiré par la fiole que le robot venait de sortir.

Bleyne : C'est de l'andémazine, un médicament créé pour les vampires en cas de... Blessure sans source de sang à proximité. Je l'ai créé pour une colonie de vampire, sur une planète que vous ne connaissez sans doute pas.

Intéressant, mais est-ce que ça avait les mêmes vertus que le sang, ce truc ? Tsukimi prit tout de même le petit flacon, tandis que Bleyne s'intéressait désormais à l'humaine.

Bleyne : Faites attention à vous. Apparemment les vampires ne sont pas un très grand danger à cause de votre sang impur, mais les autres races de Sekuen n'hésiterons pas à vous sauter dessus si vous baissez votre garde. Mais bon, mon conseil est sans doute inutile, vous avez l'air de savoir vous débrouiller.

Cela suffit à Tsukimi pour lui faire oublier qu'elle avait encore un peu soif. Elle reporta son attention sur l'humaine.

Tsukimi : Qui t'a fait ça ?

Histoire que la mélangeuse lui règle son compte vite fait bien fait. N'avait-on pas honte d'abuser des personnes qui se montraient généreuses ? Mais...N'allait-elle pas faire la même chose, quelques instants auparavant. Oui, c'est vrai, elle s'était montrée faible. Elle se haïssait.

Tsukimi : Et dire que j'ai failli faire ça moi aussi ! Je suis un monstre !

Sa voix était dure. Il était très étrange que Tsukimi réagisse comme ça. En règle générale, elle ne se souciait pas des répercutions de ses faits et gestes.

Tsukimi : Je suis désolée.

Elle s'était radoucie, ne préférant pas effrayer l'humaine. Puis, elle baissa les yeux vers le flacon, puis les releva jusqu'au robot.

Tsukimi : Ca a vraiment les mêmes propriétés que le sang ce truc ?

Tsukimi : Ça a vraiment les mêmes propriétés que le sang ce truc ?

Bleyne : Pas tout à fait. Votre faim sera momentanément étanchée, mais vos blessure seront réellement guéries. C'est un peu comme un médicament en somme.

Voilà que Bleyne devenait infirmier maintenant. A croire qu'il n'y avait que des élèves et des professeurs dans cette école, il n'avait croisé aucun autre membre du personnel et encore moins de médecins. Enfin bref, la jeune vampire était hors de danger.

Illiana : Laharl est là pour me protéger, je n'ai pas de soucis à me faire et puis je sais quand même me protéger moi même. C'est mon meilleur ami, celui que je conscidérais comme mon frère. Il s'est fait mordre, avait envie de sang alors qu'on discuttait tous les deux et il m'a mordu. Par réflexe je lui ai transpercé le coeur de ma lame et il est mort quand mon père lui a mit un pieux dans le coeur. Mon père, qui était magicien, a voulu me punir et m'a attaché ce collier pour que le venin reste dans mes veines et que je continue à souffrir de cette transformation innachevée.

Laharl... D'après les dossiers, c'est un overlord démon. Aucun problème du coté de la défense dans ce cas, même si il est peu commun de voir un démon se battre pour un humain. Peu commune était aussi l'histoire de l'humaine. Elle devait avoir un sacré caractère, un tel choc mental n'est jamais sans conséquences graves... Et puis venir à Sekuen... Drole d'idée pour quelqu'un qui n'a pas de pouvoirs.

Bleyne : Si je peux me permettre, pourquoi es-tu à Sekuen ? Tu as certes l'étoffe d'une combattante, surtout vu ce que tu as traversé, mais les cours doivent être plus difficiles pour quelqu'un n'ayant aucun pouvoir.

Humaine : Laharl est là pour me protéger, je n'ai pas de soucis à me faire et puis je sais quand même me protéger moi même. C'est mon meilleur ami, celui que je conscidérais comme mon frère. Il s'est fait mordre, avait envie de sang alors qu'on discuttait tous les deux et il m'a mordu. Par réflexe je lui ai transpercé le coeur de ma lame et il est mort quand mon père lui a mit un pieux dans le coeur. Mon père, qui était magicien, a voulu me punir et m'a attaché ce collier pour que le venin reste dans mes veines et que je continue à souffrir de cette transformation innachevée.

Laharl. Ce nom disait quelque chose aux deux entités qui vivaient en Tsuki. Elles en avaient entendu parler, et pas en bien. Mais actuellement, le tableau que peignait de lui l'humaine était étrange. Comme s'il allait la protéger. Bizarre. Tsukimi ne préféra rien dire. Il avait peut être ses raisons. Il n'empêche, elle mourrait d'envie de le rencontrer, ce prétendu gosse. Après tout, sa réputation avait fait le tour du lycée.

D'un autre côté, Tsukimi comprenait le sentiment de Laharl face à cette humaine. Elle détestait les créatures faibles. Pourtant, elle avait envie de protéger cette dernière. Sans doute parce qu'elle lui faisait pense rà Tsuki enfant. Tsuki, incapable de se défendre, effrayée du monde qui l'entourait. Et surtout, trop gentille.

Bleyne : Si je peux me permettre, pourquoi es-tu à Sekuen ? Tu as certes l'étoffe d'une combattante, surtout vu ce que tu as traversé, mais les cours doivent être plus difficiles pour quelqu'un n'ayant aucun pouvoir.

La mélangeuse écoutait la conversation en buvant la fiole du robot. Elle reprenait les couleurs perdues, et ses crocs n'étaient plus aussi pointus qu'ils l'étaient auparavant.

Humaine : Ce sont mes parents qui ont décidés de m'envoyer ici. Je n'arrêtais pas de faire des bêtises dans les autres Pensionnat où j'ai été, je me suis fait renvoyée d'une centaine d'écoles au moins. Les humains qui ont de vrai parents humains étaient trop faible pour moi et j'en ai envoyé beaucoup trop à l'hôpital. Alors, mes parents ont décidés de me donner une leçon en m'envoyant dans une école qui ne prend pas seulement des Humains. Et j'avoue que depuis je me tiens plutôt bien...

Tu m'étonnes, songea la mi vampire. Si elle corrigeait les autres, il fut normal que ses parents tentent de la calmer avec d'autres solutions. Mais tenaient-ils à ce que leur fille meure, et qui plus est dans d'atroces souffrances. Tsukimi se releva du lit. Elle était plus haute que l'humaine, et légèrement plus petite que le robot.

Tsukimi : D'un côté, je peux comprendre tes parents d'avoir voulu t'offrir une correction. Mais d'un autre, je les trouve inconscients. Ce genre d'endroit n'est guère appréciable pour une humaine, quand bien même elle est puissante. M'enfin, ce n'est pas notre problème à...Bleyne et moi. C'est ça hein ?

La roseline tourna la tête vers le robot pour vérifier que c'était bien le nom qu'il portait. Puis elle prêta à nouveau attention à l'humaine.

Tsukimi : Si ce Laharl ne te protégeait pas assez bien, tu n'as qu'à m'appeler, et j'accourerai. Retiens bien mon nom : Tsukimi.

Voilà, l'info était donnée au moins.

Tsukimi : D'un côté, je peux comprendre tes parents d'avoir voulu t'offrir une correction. Mais d'un autre, je les trouve inconscients. Ce genre d'endroit n'est guère appréciable pour une humaine, quand bien même elle est puissante. M'enfin, ce n'est pas notre problème à...Bleyne et moi. C'est ça hein ?

Le robot hocha la tête.

Tsukimi : Si ce Laharl ne te protégeait pas assez bien, tu n'as qu'à m'appeler, et j'accourerai. Retiens bien mon nom : Tsukimi.

Bleyne écoutait la conversation entre les deux filles. Tsukimi... D'après les dossiers de Bleyne, c'était la deuxième personnalité de Tsuki, une jeune mélangeuse et maîtresse des clés de Sekuen. Apparemment, cette personnalité là était mauvaise... Le dossier devait exagérer un peu.

Bleyne : Bien, j'ai fais ce que j'avais à faire. Si vous n'avez plus besoin de moi, je vais repartir vers mon bureau...

Il n'avait pas envie de s'éterniser ici, il avait une mémoire à retrouver et un travail à commencer.

Humaine : Et bien, tant que je sers d'esclave à l'Overlord, il me protègera. J'ai osé le défié et j'ai perdu mais d'un autre côté ça me rassure. Merci Tsukimi, c'est très gentil de ta part.

Voilà qui expliquait tout. La réputation de ce cher Overlord n'était donc pas purs mensonges. Depuis quand les élèves réduisaient-ils d'autres élèves en esclavage ? Tsukimi trouvait ce gamin légèrement prétentieux. De ce que Tsuki et elle avaient entendu, la plupart des faits étant rapportés par Sanghiras, c'était un gosse odieux, sans scrupule, et d'une méchanceté incroyable. Néanmoins, la jeune mélangeuse s'était repris peu de temps après les premiers dires, se contredisant. Il n'était peut être pas si mauvais. Qu'avait-il pu faire à la brunette pour qu'elle change d'avis ? Tsukimi était persuadée que c'était de la torture. Tsuki, quant à elle, ne pouvait le concevoir. Le Suprême ne laisserait jamais ce genre de choses se produire dans son établissement.

Tsukimi fit un sourire juste mais rassurant à la demoiselle qui se tenait en face d'elle. Si elle croisait ce gosse, elle aurait quelques explications avec lui. Et Tsuki n'aurait pas le temps d'intervenir.

Bleyne : Bien, j'ai fais ce que j'avais à faire. Si vous n'avez plus besoin de moi, je vais repartir vers mon bureau...

Quoi ? Il partait déjà ? Tsukimi lui jeta un coup d'oeil.

Tsukimi : Tu pars déjà le rob...Euh...Bleyne ?

Il était rare qu'elle se plie aux exigences, quand bien même on lui ordonnait. Mais devant l'humaine, elle n'avait pas le coeur à jouer les méchantes. Elle se rattraperait plus tard. Elle se vengerait peut être même sur Laharl, qui sait ? Cela lui rappela qu'elle ne connaissait pas le prénom de son interlocutrice. Elle se retourna donc vers elle.

Tsukimi : Au fait, quel est ton nom ?

Bleyne allait partir, quand une voix l’arrêta

Tsukimi : Tu pars déjà le rob...Euh...Bleyne ?

En fait... Peut être qu'il ne partirait pas tout de suite.

Bleyne : Excusez-moi, je ne voulais pas paraître malpolie. Au fait, je ne me suis pas présenté complètement. Je suis Bleyne, psychologue de cette école.

Il voyait que l'humaine ne semblait pas à l'aise en sa présence. Pourquoi ? Généralement, un robot intelligent effrayait les gens mais là... C'était autre chose.

Tsukimi : Au fait, quel est ton nom ?

Illiana : Illiana Haru.

Illiana... Ses dossiers ne contenaient rien sur elle. Elle était sans doute arrivé après l'accident. Pourquoi semblait-elle le mépriser ? Non ce n'étaut pas du mépris... De la peur ? Oui, son rythme cardiaque détecté par les capteurs du robots semblaient plutôt indiquer cela.

Bleyne : Si l'une de vous deux à besoin d'aide, surtout n'hésitez pas à venir me voir à mon bureau quand vous le voulez.

Il se tourna vers l'humaine.

Bleyne : En tout cas Illiana, sans vous Tsukimi n'aurait pas survécu. Vous avez fait du bon travail.

Essayer de rompre la glace, telle était l'intention de Bleyne. Et si il n'y arrivait pas... Et bien tant pis, il avait eu l'habitude d'être rejeté par le passé.

La gamine s'appelait Illiana Haru. Haru...Ce nom ne disait rien à Tsukimi. Pourtant, si c'était la seule humaine de l'école, elle devait avoir une réputation, non ? A moins que ce fut en toute discrétion qu'elle vivait ici. Incognito quoi. En même temps, la mélangeuse pouvait aisément la comprendre. Aucun humain censé n'aurait voulu qu'on connaisse son existence, dans ce genre de lieu. C'était dangereux. Et visiblement, la Haru était futée. Bien assez pour savoir que sa survie ici ne ferait pas long feu si elle clamait sur tous les toits ce qu'elle était. Mais ici, chacun avait sa manière pour détecter à quel clan, quelle race, appartenaient les autres. Les vampires, les loups garous et les animagus se fiaient généralement aux odeurs. Pour les autres, ils pouvaient parfois discerner une aura ou faire preuve d'assez d'esprit de déduction pour conclure avec exactitude ce que les autres étaient.

Bleyne : Si l'une de vous deux à besoin d'aide, surtout n'hésitez pas à venir me voir à mon bureau quand vous le voulez.

Voir un psy ? Et puis quoi encore ? Tsukimi n'en avait nullement besoin. Déjà que l'autre cinglé de Kakashi essayait d'obtenir un rendez vous avec elle depuis des mois. Ca non, jamais. Elle n'était ni folle ni dépressive. Aucune raison d'aller voir un psychologue ! Même si le psy à la crinière blanche avait avoué pouvoir faire disparaître sa double personnalité à Tsuki. Pfeuh. Disparaître ? Tsukimi ? Impossible. Depuis le temps qu'elle vivait avec Tsuki. Cette dernière ne daignerait jamais l'abandonner. Parce qu'elle savait tout ce qu'elle avait fait pour elle. Elle regarda le bracelet d'étoiles colorées qui se trouvait à son poignet. Il était empli de souvenirs. Et...Il les liait, en quelque sortes.

Bleyne : : En tout cas Illiana, sans vous Tsukimi n'aurait pas survécu. Vous avez fait du bon travail.

Il avait pas dit qu'il partait lui ? Pourtant, sa phrase était vraie. Tsukimi se tourna vers Illiana.

Tsukimi : Ouais merci. Sans toi, je serais encore en train de tenter une quelconque idée stupide pour me soigner.

Bah, au fond, elle n'était pas méchante, la deuxième Mitsukuni. Il fallait seulement réussir à fendre son masque de glace. Bon, certes, ce n'était pas chose aisée. Mais si on savait s'y prendre, ça pouvait marcher. La preuve, Shigeru l'avait bien fait ! La mélangeuse lança un regard au robot.

Tsukimi : Merci à toi aussi.

Bon là elle se forçait un peu, c'était vrai. Mais Tsuki serait heureuse de voir qu'elle s'était montrée très polie. Enfin...Très...Tout est relatif dans la vie, non ?

Je ne sais pas si c'est fini, mais je lock le rp pour le moment vue qu'il est inactif depuis x temps déjà. Envoyer un mp au Susu ou à moi même si vous voulez le relancer ^^