Une voix qui s'élève dans les airs. Ma voix. Je m'adresse à toi, Ô ma Belle, avec ce chant magnifique qui exprime si bien les tréfonds de mon cœur et les tourments de mon âme, dans ces jardins éclairés par ta seule lumière.

"Lune, Qui la haut s'allume, Sur, Les toits de Paris, Vois, Comme un homme Peut souffrir d'amour Bel, Astre solitaire, Qui meurs Quand revient le jour, Entends, Monter vers toi Le chant de la terre. Entends le Cris, D'un homme qui a mal, Pour qui, Un million d'étoiles, Ne valent, Pas les yeux de celle, Qu'il aime, D'un amour mortel, Lune"

Un vraiment superbe extrait magnifique de "Lune" de Notre Dame de Paris. Une musique qui exprime tellement bien ce que je ressens en ce moment.

Le contrôle de la respiration influe sur les sentiments comme la peur. Ce contrôle permet de se calmer, en inspirant longuement par exemple. De même, les sentiments et l'état d'esprit influencent la respiration, d'où l'expression, "à couper le souffle" etc...
Au Kyudo, il y a plusieurs grandes règles. Il y a parmi elles le contrôle de la respiration, celui du regard, et celui de l'esprit. Il faut avoir le regard fixé devant soi à 4 mètres sauf dans quelques cas, et il faut être présent dans ce qu'on fait, et ne pas avoir l'esprit qui part ailleurs, ce qui m'arrive pourtant souvent.
Décidément, les fleurs du jardin intérieur embaument. L'éclairage de la Lune est magnifique, ce qui rajoute encore à ma mélancolie. C'est cela, de désirer quelque chose d'inaccessible, ou presque.
Le bruit étouffé de mes pas me berce, ce qui ne m'empêche pas de sentir arriver le centre de mes tourments. Apparemment, il ne m'a pas encore aperçu, mais ça ne saurai tarder. Je suis sur qu'il me déteste, mais bon, une promesse de Loup se tient, et j'ai juré. À qui ? À moi. Vraiment, qu'est ce qui m'a pris ? Je le souhaite, mais je le craint. Oui, je le savait que j'allais souffrir à cause de ça, mais tant pis, les dés sont jetés. Contrôle ta respiration permet de contrôler tes émotions, ne l'oublie pas, Nath'.

Les jardins intérieurs, bien que relaxants, ne sont pas souvent fréquentés.
C'est peut être parce qu'il y fait trop chaud ? C'est une excuse débile ... Et Hinamori s'en fiche pas mal d'ailleurs, puisque ainsi, elle peut profiter aisément des lieux. Il y fait bon, ça donne presque envie d'y rester dormir en échange des dortoirs de Sekuen. Hinamori se laisse vaguer dans les lieux, son kimono vole sous l'effet de son agitation, ses cheveux bruns se laissent bercer par l'air, heureuse Hinamori ne fait pas attention qu'elle vient de pousser quelqu'un, elle s'arrête brusquement, puis se retourne et salue, dérangée par ce qu'elle vient de faire. Avec une voix hésitante, elle inspire un coup puis se met à déballer des mots incompréhensibles :

Hinamori : Pardon ! Euh .. Excusez moi je n'ai pas fait attention ! .. Je suis désolée ! Pardonnez moi !

Ce n'est pas comme si elle s'adressait au maitre d'une demeure, ou comme si elle avait brisé quelque chose. Mais Hinamori à toujours été comme ça, elle à peur de tout, enfin avant ce n'était pas comme ça. Avant ...

Tellement concentré sur autre chose, je ne perçois la présence de l'élève que quand celle ci me bouscule, coupant le fil de es pensées. Elle est un peu plus jeune que moi, et à sa tenue, je devine qu'elle est une acolyte. Elle s'excuse maladroitement, ce qui me fait rire. Mais déjà, mes pensées sont ailleurs. Ma Lune se rapproche et sera bientôt là. Son odeur qui enivre mes sens me le confirme. Mon regard se fait lointain, et je ne veux pas trahir ma présence quand il sera là. Je veux qu'il se rende compte que je ne suis là qu'au dernier moment. Revenant à la réalité en maitrisant ma respiration pour calmer mon angoisse et mon envie de fuir loin, je murmure à la jeune demoiselle en souriant :

_Ce n'est rien, il y a eu plus de peur que de mal. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je vais reprendre ma promenade. Bonne soirée.

Comme quoi, quand je le veux bien, je peux avoir un vocabulaire soutenu et avoir l'air digne. Bon oui, j'avoue, ça m'amuse de l'embarrasser. mais au moins, ça à le don de me déstresser. Enfin... Je reprends ma marche calme, à la direction opposée de celle de l'acolyte. L'angoisse me reprenant, le sentant arriver de loin. Du calme, la respiration, contrôle toi Nath'. Un regard vers le ciel transforme mon expression en un sourire amer et ironique. Sirius, l'étoile la plus brillante de la constellation du chien est très bien visible ce soir. Un présage ?

Ce garçon, Hinamori le regarde attentivement. Elle est sûre de le connaitre. De l'avoir vu quelque part, ce regard, ça lui dit vaguement quelque chose ... Soudain, elle aborde une expression qui frustre son visage, puis sans s'en rendre compte, elle marmonne :

Hinamori : Que suis-je bête, je l'ai vu dans les dossiers que j'ai ..

Sans décrocher son regard de ce garçon, Hinamori s'arrête, pourquoi ? Elle ne sait pas, cette odeur, ce regard, c'est comme si ça l'avait foudroyée sur place ! Elle ne sait plus quoi faire, et pourtant elle voudrait tellement s'en aller, partir loin, loin de tout, loin de cette méprisante sensation d'infériorité qui la dévore à chaque minute. Pourtant, ce n'est pas ça qu'elle à ressentit quand il à croisé sa route, c'était quelque chose d'angoissant, non pas une peur, c'était plus profond, comme si ça avait ressurgit tout d'un coup de son esprit. Quelque chose qu'elle avait oublié depuis ... lontemps ? Non, Hinamori s'est débarssée de son passé, de tout ce qu'il l'empêchait de vivre normalement, malgrès son apparence fragile, elle est forte d'esprit et sait toujours réagir quand il le faut.
Mais alors pourquoi ! Pourquoi ici, pourquoi maintenant, là, elle ne sait pas affronter cette situation ? Qu'est ce qu'il l'empêche de faire demi-tour, de marcher, comme elle avait fait juste avant ? De tournoyer, de rire ... Il y a une chose, qui l'oblige à rester là, et à deviner mais quoi au juste ? Ce garçon n'est pas normal, quoi de plus habituel à Sekuen ? Les gens ici, n'ont rien d'ennuyeux, ils ont tous une personnalité que les autres n'ont pas, personne ne se ressemble, c'est pour ça que pour tisser des liens il faut chercher dans le plus profond de leur esprit et trouver ce qui les rends si .. différents. Comme elle l'avait fait avec Natsu ...

Maintenant, c'est au tour de Nathaniel ...

Folie. Elle ronge tout ce qui est, ne serait-ce qu'un peu. Nul n'en est préservé, serait-il le plus puissant des rois ou le dernier des chien. Moi non plus. Surtout moi. Cela faisait si longtemps que je n'ai pas eu l'esprit clair ! Elle me ronge, et elle finira par me dévorer, si la peur ne le fait pas avant elle. Mais peut-on contrôler ses sentiments ? Non. Seul, je ne suis rien qu'une enveloppe vide, laissée en pâture à ma folie. Alors pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ? Dans ma folie, je souffre bien moins qu'en ce moment, où je la redoute à chaque instant !
Le parc. Oui, c'est bien cela. C'est ici que Sonya et les autres... Oui, c'est là que le loup m'a attaqué ! Je le tuerais de cet affront, oui, je le tuerais ! Pourquoi n'ai-je pas utilisé alors le révolver ? Bang ! Mort, loup.
Odeur.
Oui, c'est lui. Le garçon aux cheveux gris s'anime soudain, et le calme qui transparaissait de son attitude n'est plus qu'animalité et folie. Seul, dans le parc, il se dirige vers les jardins intérieurs.
Colère. Ainsi, c'est toi, le loup. Le loup est homme, l'homme est loup. Et le chien enragé mord. Mord le loup, comme l'homme. Le révolver se lève, tout droit vers le garçon et l'acolyte. Lyw avance dans la lumière, jusqu'à n'être plus qu'à quelques pas d'eux.
Tuer.
Le révolver, brillant sous l'astre argenté, se lève. Le chien s'arme, tandis que l'animal sourit.
Crève loup !
Blam. Coup de feu. Explosion perçant l'air. Eclait lumineux. Sonore. Pas un mot du garçon. Pas un regard pour sa victime. Pas une pensée.

Juste un sourire au cri de l'arme.












[désolée ! Nath, je peux t'avoir raté, ou touché, et toi Hinamori, réagis comme tu veux ;) je ferais mieux la prochaine fois^^ ]

Il me tire dessus. Je savais que ça allait arriver. Je savais instinctivement qu'il me détestait. Je l'ai senti venir de loin, mais lui aussi on dirait. J'ai mal, l'odeur du sang n'emplit les narines. L'odeur de mon sang. Un voile blanc commence à se lever sur mes yeux, la douleur est lancinante . Contrôle ta respiration. Assis-toi par terre, car si jamais tu tombes, ce sera de moins haut, Nath'. Je sais, mais je n'en ai pas envie. Je veux qu'il me fasse confiance, je veux pouvoir être un appuis pour lui, alors je ne tomberai pas. Je le regarderai droit dans les yeux, sans lui en vouloir. Un regard franc et sincère. Enfin, c'est ce je voudrais faire, mais je ne vois presque plus. Je peux seulement sourire piteusement, et m'avancer vers lui, tendre la main pour lui effleurer la joue, avant de m'effondrer lamentablement sur le sol, à ses pieds, une main sur mon épaule blessée. J'ai mal. Je savais bien que j'allais souffrir. Mais la blessure n'est pas que physique, mon cœur a aussi été atteint par ce geste. Déception veut dire qu'il y a eu un espoir. J'aurai espéré qu'il n'en fut pas ainsi, mais... On ne peut changer le passé, mais le futur reste indéterminé. Je ne sait pas ce que Lyw et l'acolyte font pendant qu'une marre de sang dans laquelle je pourrais me noyer s'étend autours de moi. Merde, mon artère a du être touchée. Je ne vois plus qu'en blanc, j'entends même plus distinctement les voix. Je dois rester conscient, sinon je vais y rester ! Pourtant, la douleur m'irradie l'épaule tandis que mes pensées sombrent dans les ténèbres de l'inconscience.

---Tsuki danse sur l'une des collines verdoyantes qui appartient au territoire de Sekuen Seruki. Tout en tournoyant, elle fredonne une vieille chanson qu'elle a jadis entendu une femme chanter à sa fille pour la rassurer, mais elle a oublié les paroles. Le temps et les atrocités les ont effacé de sa mémoire, et seule la mélodie est restée intacte. Sauf la fin. Il lui manque le dernier couplet. Mais ceci n'est pas important, bien que ça la chiffonne un peu.

---Une motte de terre provoque la chute de la jeune fille, qui s'étale de tout son long dans l'herbe verte et se met à rire en se tournant vers le ciel, qu'elle se met à contempler. Alors une douce mélancolie l'envahit. Un triste sourire s'affiche sur son visage, tandis que ses yeux commencent à s'humidifier. Non ! Elle ne doit plus pleurer ! Elle se l'est juré ! Elle laisse les souvenirs la rattraper. Elle est si bien maintenant. Pas comme avant.

---Soudain, une détonation fait cesser les rêveries de la demoiselle, qui se redresse en sursaut. Un bruit d'arme à feu ? Oui, elle en est certaine. Ceci lui rappelle les courses poursuites dans la forêt, sous la lumière de la lune. Elle fuyait alors les Vampires Hunters. Mais aujourd'hui, l'histoire est toute autre. Seuls les admis par le Suprême peuvent pénétrer dans l'établissement. Ceci veut-il dire que quelqu'un possède une arme ? Si oui, sur qui a t-on tiré ? Aussitôt Tsuki est effrayée. Et si c'était sur Claire, ou Lyw ? Ou Natsu ?! Cette pensée la fait courir jusqu'à l'endroit d'où provient le bruit. Alors elle peut voir Hinamori, tremblant de tous ses membres, fixant Lyw. Celui-ci tient dans ses mains un revolver, pointé sur...

Tsuki : Nathaniel !

---Tsuki se précipite jusqu'au pauvre lycan, qui se vide inexorablement de son sang. Elle se jette à genoux auprès de lui. Il l'a défendu, et cela à plusieurs reprises. Voir si faible un de ses amis la rend si triste. Les larmes aux yeux, elle l'observe.

Tsuki : Nathaniel...Ca va ? Souffres-tu beaucoup ? Je vais t'aider, ne t'inquiètes pas. Hinamori, tu es Accolyte. Aides le !

---Puis après avoir caressé le crâne du loup, Tsuki se lève et se dirige vers Lyw, qui, effrayé, braque l'arme sur elle. Hinamori ne peut retenir un petit cri aigu, tandis que Tsuki fait un petit sourire à Lyw.

Tsuki : Lyw, je ne te veux aucun mal. Tu le sais bien. Je suis ton amie. Donnes moi cette arme. Tu n'en as pas besoin. Je te protégerai et te tiendrais compagnie. Dès aujourd'hui je vais t'apprendre à parler et à lire. Alors s'il te plait Lyw, donnes moi ce revolver.

---Les larmes coulent sur les joues de la diclonius vampire, qui essaye tant bien que mal de ne pas montrer sa peur à Lyw. En fait, à l'intérieur, elle est terrorisée. Pas par Lyw, par l'arme. Tout ceci ne lui rappelle que trop de mauvais souvenirs.

---Tsuki regarde Lyw. Il hésite. Ses mains tremblent. Il pointe toujours le revolver vers la demoiselle, qui se sent envahit par la peur. Elle se retient pour ne pas hurler de peur, se jeter à genoux et supplier Lyw. Il faut le raisonner ! Alors Tsuki, persuadée que c'est le bon choix, s'avance d'un pas. L'arme se braque encore plus, Lyw tressaute. Elle sait qu'elle lui fait peur. Mais elle est obligée de récupérer l'arme. Elle ne peut pas et ne doit pas la laisser ici. C'est dangereux !

---Soudain, alors qu'elle fait un pas de plus, l'arme tombe des mains osseuses de Lyw. Renonce t-il ? Il s'écroule, fixant le sol. Premier réflexe de Tsuki, se jeter sur le revolver et l'envoyer aussi loin que possible. Puis elle coure jusqu'à Lyw. Il est encore plus pâle que d'habitude. Elle le regarde, stupéfaite. Qu'a t-il donc ?

Tsuki : Hinamori, vas chercher quelqu'un ! On a un blessé et un malade !

---L'autre demoiselle ne parvient pas à réagir. Tsuki, apeurée, décide d'utiliser ses vecteurs. Elle tente de soulever Lyw, qui s'éloigne en titubant.

Mes vecteurs lui font peur.

Tsuki : Lyw, ais confiance. On va te soigner. Je ne veux pas ton mal. Aller, viens.