2h45. Une grande patte blanche et noire aux doux coussinets vient s'écraser sur ma joue avec un couinement aiguë. Je "grognais" légèrement et poussais doucement sa patte qu'il retira pour y mettre le museau, bien décidée à jouer. Je souris, incapable de lui en vouloir et, sans lui laisser le temps de réagir, passait un bras fermement autour de Inu en le ramenant contre moi. Il lacha un aboiement joueur qui résonna dans mes oreilles de la même façon qu'une note de musique, je ne pus m'empêcher de sourire encore plus en l'entendant. Il tenta de s'échapper mais il fallait bien l'admettre, il était coincé. Sans le lâcher, je regardais mon réveil dont les chiffres fluorescent dans le noir vert. Un soupire m'échappa et je lâchais Inu qui sauta du lit avec toute la souplesse qu'il pouvait avoir... C'est à dire aucune.

Ce qui était sûr, c'est que je ne pourrais pas me rendormir, alors autant profiter de cette "insomnie forcée" pour faire un petit tour dans le pensionnat et qui sait, découvrir de nouveaux lieux. Enlevant ma couverture de sur mon corps qui réprima un frisson quand la chaleur corporel du sommeil s'évapora, je pivotais sur le côté me redressant et mettant mes jambes au sol. Après m'être étirée, je passais mes mains sur mon visage comme pour le réveiller puis me levais. J'ouvrais mon armoire après mettre traînée jusqu'à celle-ci et attrapais quelques vêtements un peu au hasard avant d'aller prendre ma douche. Dans les environs de vingt minutes plus tard, j'étais prête, vêtu d'un short noir, une chemise blanche trop grande pour moi et de simples baskets.

En essayant de ne réveiller personne, si ce n'était pas déjà fait à cause de la légendaire discrétion du Husky, je quittais ma chambre pour rejoindre les couloirs de Sekuen. Je m'attardais sur chaque détails pour ne pas me perdre en voulant faire demi-tour. A vrai dire, je ne savais pas sur qui je pouvais tomber en pleine nuit dans ce pensionnat, alors il fallait mieux se méfier. Mais je n'avais pas peur pour autant. Après quelques minutes de marche, Inu se mit à courir vers... Je-ne-sais-où. Je l'appelais plusieurs fois en courant le plus discrètement possible derrière lui mais celui-ci n'était pas décidé à me répondre et encore moins à s'arrêter dans sa course folle. Je finis par le perdre de vue et me perdre moi par le même occasion... Je regardais autour de moi pour repérer le lieu où j'avais terminé. L'odeur des fleurs est la première chose qui me frappa, c'était très agréable. Il y avait plusieurs parterres de différentes fleurs, toutes plus jolies les unes que les autres. Dans le noir, je pus reconnaitre une rose, une violette et une pensée. Mais le reste des fleurs, bien que belles, était trop "étranges" pour que je puisse savoir à quelle race elle appartenait. Trop préoccupée par la végétation du jardin, je ne vis pas la racine surélevée d'un petit arbre et fit un plat monumentale sur le sol avec un "Aie" qui confirmait que ça ne faisait pas du bien.