2 heures du matin dans le bar, Jack s’est assis au comptoir. Le pirate avait la nostalgie des années passées. Et puis il avait aussi la gorge sèche, il avait épuisé son stock de rhum la veille. « Quel exploit » me direz-vous que de tenir aussi longtemps sans alcool. A sa décharge, les nombreuses permanences dont l’avait affublé le suprême, lui avait interdit toute sortie shopping. A croire que le directeur faisait tout pour le voir sobre, et après tout peut-être était-ce le cas. Mais il n’était pas ici pour une cure de désintoxication. Il s’empressa donc de commander une bouteille de rhum et de boire au goulot sans plus de cérémonie. Personne ici ne lui aurait fait de remarque. L’endroit est bien trop mal fréquenté pour cela. Ah quel plaisir que de retrouver cette bonne vieille atmosphère ! Plus qu’un long voyage en bateau, poursuivit par la marine, et il aurait été au paradis, il se délecta donc lorsque la saveur connu du liquide tant appréciée entra en contact avec ses papilles, et observa avec indifférence le barman d’approche d’un bagarre qui endommageait le bar. Ce n’était pas son affaire. Ce n’était pas son affaire mais cela lui manquait tellement…. Oui, il avait pris son parti, si les adversaires avaient la même couleur de cheveux il interviendrait, sinon tant pis. Quoique…. Peut-être devrait il inverser ?

Je suis entré dans le bar un peu avant deux heures. Je n'était pas seulement la pour l'alcool, mais aussi pour la bagarre. C'était jusqu’à maintenant le meilleur endroit que j'avait trouvé pour me défouler. J'ai donc pris un vers ou deux avant de me jeter sur le premier venu. J'avait a peine eu le temps de "m’amuser" que le barman a tenté de nous calmer. J'avait a peine casser une ou deux chaises, cette fois ci, alors il n'avait pas le droit de m'arrêter! C'est alors que je balançait mon "adversaire" par dessus le comptoir que le barman a enfin réussi a m'en éloigner. Il a attendu que je me calme un peu avant de me laisser aller. C'était un habitué: Je venait souvent ici, et a chaque fois, je déclarait la guerre a un inconnu. Mais c'était toujours passager. Je me suis donc allé m’asseoir a coté d'un homme, un surveillant de l'école je pense, qui s'était installé au comptoir un peu avant la fin de mon "combat". Bref, le barman a aidé celui avec qui je venait de me battre a se relever, puis il est venu me servir. Cet homme était un saint pour me laisser revenir a son bar, et pour me servir comme si de rien était, alors que je faisait tout pour terroriser ses clients et pour endommager son matériel. J'ai jeté un regard a l'homme assis a coté de moi, en quête d'une réaction.

S’ils avaient la même couleur de cheveux… Ce qui ne semblait pas être le cas. Un jeune blondinet et un petit brun se battait. Ou plutôt un jeune blondinet battait un petit brun. Peut-être aurait-il dû intervenir en tant que surveillant de Sekuen, Au diable les responsabilités ! Pour rien au monde il n’aurait manqué ce si fabuleux et si nostalgique spectacle. Il profite donc sagement et en silence. Il devait reconnaître que le blondinet avait de la technique, il envoya d’ailleurs le brun par-dessus le comptoir avant d’être arrêté par le barman. Puis l’amusement terminé vint s’assoir près de lui. Son visage lui disait quelque chose. En regardant, songeur la salle, Jack réfléchit rapidement. Si il le connaissait, c’est qu’il avait du le croiser dans les couloirs de Sekuen. Et vu le regard curieux et interrogateur que lui portait l’autre, ce devait être un élève. Comment ça il ne connaissait pas ses élèves ? Comment était-il censé faire ? Il y en avait tellement, et qui se ressemblaient tous… Tous aussi fragile malheureusement. Mais celui-ci semblait fait d’un autre bois. C’est d’ailleurs sans doute pour cette raison qu’il avait retenu son visage. Il était maintenant temps de le remercier.

Jack : Du Ruhm pour le jeune homme.

Il eut un petit sourire en coin et ajouta à l’intention du dit jeune homme :

Jack :… Pour la distraction….

Puis son sa BA du jour effectuée, il reprit lui-même un longue goulée de sa propre bouteille.

A peine je fus assis que mon voisin m'offrit un verre. Il semblait considérer les bagarres comme des distractions. Je m'en faisais la même idée, et je trouvait bien amusant qu'un surveillant ai ce genre de point de vue. J'ai donc accepté avec joie.

Roku: Prochain spectacle dans une heure.


J'accompagna cette phrase d'un rire entre le sadisme et l'amusement. Je n'était pas certain que ma blague plus ou moins déplacée plaise a l'homme assis a mes côtés, mais bien franchement, c'était loin de me déranger. Le pire qui pouvait m'arriver, c'est d'avoir un surveillant qui me collerai aux fesses jour et nuit, et qui m'empêcherai d'aller faire mes petites affaires aux bars comme celui ci, mais je ne pensais pas que sa arrive: Tout le monde a ses défauts, et nous semblions partager les même. Il ne pourrait donc pas me causer d'ennuis sans s'en causer par la même occasion.