Barnabas venait de réussir à échapper de justesse aux rayons du soleil. Aaah. Vouloir préserver la vie de ses étudiants en allant chasser à l’extérieur le tuerait un jour ! Sans compter que cette vile sorcière d’Angélique Bouchard rôdait un peu partout dans Sekuen, attendant le moment opportun pour l’attaquer. Le moment où il baisserait sa garde, ne serait pu méfiant. Mais c’était peine perdue pour elle. Sa présence près de lui le terrorisait. Penser à autre chose ? C’était tout simplement impossible. L’odieuse femme hantait ses pensées. Quoi de plus normal ? Après tout, elle l’avait enfermé dans une boîte pendant plus d’un siècle. Ah il la haïssait du plus profond de son cœur de vampire. Il lui aurait volontiers fait la peau, mais il savait très bien qu’elle était plus puissante que lui. C’était tellement agaçant. Il aurait tout donné pour qu’elle disparaisse. Mais ça n’arriverait pas du jour au lendemain. Elle l’avait retrouvé, ici, à Sekuen. Et elle n’était sûrement pas prête de partir de si tôt. Et si c’était lui qui fuyait ? Non. Elle le retrouverait. Elle était douée pour ça. Il était plus en sécurité ici. Ce cher Suprême veillait sur lui dans l’ombre non ?
Bref, revenons au moment présent. Barnabas referma les lourdes portes en chêne, et l’instant d’après, la totalité du hall fut plongé dans les ténèbres. Ah, nobles abysses. Vous aviez manqué à ce très cher Collins. Soulagé, le vampire se dirigea en un rien de temps jusqu’à la salle des professeurs. Il avait besoin d’être un peu tranquille, et ce serait le seul endroit où un élève ne l’ennuierait pas, non ? Non pas que ses élèves l’ennuyaient ! Mais il avait besoin de se reposer, actuellement. De cesser de réfléchir. Il ne pouvait déjà pas trouver le repos éternel, alors il n’allait pas non plus s’interdire le calme de temps à autre, si ?