Je me demande pourquoi suis-je venu ici en pleine nuit, c'est réputé pour y être un vrai cauchemard.
Les ruelles sont étroites, et plutôt glissantes après l'averse d'hier, on entend encore l'eau ruisseler dans les goutières et tomber sur le sol. Non, contrairement aux autres je ne viens pas ici pour manger, je veux juste regarder leur comportement quand la folie les entraines, quand ils sont tâchés de sang quand ils laissent leur vraie nature les mener à leur propre perte. Les Vampires sont des êtres souillés, inutiles, ils ne sont là que pour èrrer sans but tuant tout ce qui se trouve sur leur passage, humains plus précisément, ces pauvres êtres sont la proie de tous les animaux; ceux qui entrent dans cette ruelle n'y ressortent jamais. Je déteste ce que je suis devenu, je ne serais jamais comme eux, à me délecter de la chair humaine autrement dit notre si convoitée apparence d'autrefois, insouciants, idiots et même joyeux parfois, ô tout ce que je n'aurais plus, ce que j'ai perdu je ne pourrais pas le retrouver, en extérieur si notre apparence ne diffère pas tant de celle des humains en revanche à l'intérieur, c'est là que ça fait mal; ça fait mal de savoir qu'une pulsion nous contrôle à la moindre odeur de chair, qu'elle nous force à tuer. Je veux partir, l'atmosphère m'opresse, ces cris aigus, qui résonnent au fond de mon être je ne peux plus les supporter, c'est comme si j'assistais sans relâche à des éxecutions; le vue du sang me dégoute.
Je me retourne, reprenant conscience derrière un épais mur, j'ai encore bien du mal à supporter cela, suis-je encore sans le savoir, enfermé dans mon corps d'enfant ? Sans doute oui, j'en ai gardé l'apparence en tout cas. C'est peut être pour cela que je suis si mal vu dans cet endroit, que les autres me regardent avec insistance jusqu'à se demander si je ne suis pas leur prochain repas, c'est lamentable, vraiment. Je n'ai plus rien à faire ici, j'en ai déjà vu assez et je préfère rentrer; cela m'aidera sûrement à repêrer cette ombre qui me suit; que me veux t-on encore ?

Tsuki : Bouh !

---Neil fait un grand bond et cache son visage derrière un bras. La jeune vampire/diclonius éclate de rire. Un rire cristallin, mélodieux, que Neil reconnaitrait entre milles. Un bruit insupportable. Le jeune vampire grimace et s'apprête à partir, mais la demoiselle l'arrête en l'attrapant par le bras.

Tsuki : Eh, fais pas ta mauvaise tête ! Que faisais tu ici ?

---Neil grinche quelque chose, ce qui fait redoubler les rires de Tsuki.

Tsuki : Petit frère, tu devrais être plus prudent !

---Le petit vampire tente de se libérer de l'étreinte de sa compagne, mais elle le tient fermement, et en profite pour lui ébouriffer les cheveux. Elle est tellement heureuse de le revoir qu'elle en oublie qu'il déteste les contacts. M'enfin, c'est si bon. Un joli petit sourire digne de la jeune fille laisse apparaitre ses dents proéminentes, et Neil en semble presque écoeuré, mais ça elle ne le remarque pas. Elle daigne enfin le lâcher, mais seulement pour mieux lui prendre la main. Et soudain !
Elle bondit, l'entrainant avec elle. Ils se retrouvent sur le toit d'un vieux bâtiment. Elle s'éloigne et lui montre de la main une vue imprenable sur Sekuen Seruki.

Tsuki : Voici, cher petit frère, mon jardin secret.

Sur le toit, la nuit, nous sommes éclairés par la lune. Je me laisse naivement absorber par le paysage, il faut avouer qu'il est magnifique, l'école parait être l'élément le plus imposant du paysage, elle surplombe les plaines on ne voit qu'elle. Je tourne la tête vers la pile sur pattes, et me remémore à l'instant sa longue absence, et .. sa soudaine réaparition, d'où sort-elle ? Elle ne nous dit même pas la raison de son départ ? Elle revient, comme si de rien n'était, ele efface toute trace qui pourrait chagriner, oh, j'en ai vu des chagrins moi. Ne serais-ce que cette fameuse Claire qui pleurait chaque soir au pied du saule dans le parc, elle demandait au ciel de lui rendre ses amis; il à visiblement entendu.
Et toi Tsuki, pourquoi est tu là ? Quel est ton souhait que tu veux voir réalisé ?Tu es si insouciante, tu parait tellement joyeuse pourtant je sais que ce n'est qu'une image, tu te dissimule derrière un caractère que tu aurais voulu avoir, en réalité il n'en est rien, je me demande bien quelle genre de personne tu es réellement Tsuki. Au delàs de l'apparence, on découvre parfois un intérieur incompatible mais si on sait, on peut masquer tout cela. Le démon aux cheveux roses se retourne vers moi, elle me dévisage d'un grand sourire enfantin, je tente de lui poser cette question qui me démange depuis un moment :

Neil : Tsuki .. Tu n'as jamais .. ?

Elle me coupe soudainement la parole, saisit mes mains puis me traine encore au bout de la ville, je ne sais pas ou nous allons mais on dirait que l'obscurité est petit à petit chassée par une douce lumière, sans doute celle du jour, j'ai perdu notion des horaires je ne suis pas rendu compte qu'il était si tôt. Nous nous arrêtons, devant un immense batîment, incroyablement surpris de voir Tsuki rentrer à l'intérieur :

Neil : Hé, ou tu vas ? C'est quoi ça ?

Elle ne réponds pas, non elle se contente d'afficher une mine radieuse et se met à rire. Je n'ai pas d'autre choix que de la suivre.

---Tout va si vite. En un instant, Tsuki sent le vent tourner. L'autre veut venir, elle veut monter, prendre sa place. Il n'en est pas question. Plus rapide que la lumière, la jeune demoiselle prend Neil sur son dos, comme un enfant, et traverse la ville en quelques instants. Les voici désormais devant un bâtiment gigantesque, plutôt délabré et qui semble avoir été abandonné depuis si longtemps. En se tournant, elle voit le regard curieux de Neil et éclate de rire.

Tsuki : Aies confiance petit frère, suis moi.

---Cette fois-ci, elle ne l'entraine pas à l'intérieur. Elle rentre seule. Il est libre de choisir. La suivre ou partir. Il semble hésiter, seul devant l'immense entrepôt. Adossée contre le mur glacé, elle attend à l'intérieur. Peut être aurait-elle du le forcer à la suivre, mais elle sent que ça n'aurait pas été correct. Elle se laisse glisser et s'assoit sur le sol, puis plonge son regard dans le plafond.

Tsuki : Neil, viens.

---Elle se sent soudain bizarre. Cette pensée, elle a l'impression que c'est plus un ordre mental qu'une pensée. Mais c'est impossible. Elle n'a jamais eu cette force mystérieuse. Et pourtant...Cela semblait si vrai. Plongée dans ses réflexions, elle en oublirait presque son compagnon. Que fait-il ? Est-il parti ? Ou bien hésite-il ? Elle meure d'envie d'aller voir si il est toujours là, mais un sentiment profond, l'orgueil ou la fierté sans doute, l'en empêche. Grimaçant, elle ferme les yeux. Elle sent l'autre s'agiter en elle. Elle veut toujours sortir. Elle rugit.
---Soudain, par une fenêtre brisée, Cheep s'engouffre. Il vient voleter autour d'elle. Cela fait bien longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu. En effet, quand elle a quitté Sekuen, la chauve souris y est restée. Il a senti ses ondes mentales. Et le voilà ici, prêt à l'aider si jamais elle perd à nouveau le contrôle.