Le parc était vêtu de pourpre et d'or, aux couleurs de l'automne. Le Soleil jouait avec les feuilles, et une brise soufflait. Il faisait clair. Nígēl souriait en se disant qu'il aurait été encore plus drôle que la nuit tombe, avec ses lueurs de roses et de violet, mais il était encore trop tôt dans la journée pour sombrer aussi vite dans la caricature. Dommage. Il enserrait de sa main puissante les épaules de sa jeune élève, avec à peine un soupçon de remords, marchant d'un pas calme, la clope au bec.

Il ne fallait pas que qui que ce soit voit ça, encore qu'un élève ça irait, mais un de ses collègues, ou pire, le Suprême ! Le parc n'était pas un endroit très sur. Tant pis. Il aimait les risques.

"Et donc, Tsuki, t'es une diclonius, hein ? Tu peux faire quoi avec tes vecteurs ? Et puis, pourquoi t'irais à l'école, si tu peux vivre tranquille dans ton coin grâce à tes bras invisibles qui te protègent de tout ? Y'a une raison particulière ?"

Il devisait joyeusement, juste pour remplir le silence, par ennui et attendant un premier pas de l'autre, qu'on ne dise pas que c'est lui qui l'aie forcée. Il ne s'attendait pas vraiment à quelque chose d'elle, elle prendrait peur, mais il ne se refuserait pas à séduire cette gamine qui devait faire la moitié de son âge.

Le professeur tenait contre lui Tsuki, marchant sans se cacher. La demoiselle, du fond d'elle même, était révoltée. Mais Tsukimi, elle, semblait aux anges. Elle ne repoussait pas le bras puissant de l'homme, et Tsuki crût même qu'elle allait lui demander une cigarette. Elle ne voulait pas toucher à cette saleté de chose, et pourtant elle savait que Tsukimi ne lui demanderait pas son avis.

Professeur Lhan : Et donc, Tsuki, t'es une diclonius, hein ? Tu peux faire quoi avec tes vecteurs ? Et puis, pourquoi t'irais à l'école, si tu peux vivre tranquille dans ton coin grâce à tes bras invisibles qui te protègent de tout ? Y'a une raison particulière ?

Tsukimi semblait analyser la phrase, qui n'était pourtant pas très complexe. Elle fronçait les sourcils, visiblement dérangée par le fait qu'il l'ait appelé Tsuki. Cette dernière en aurait presque était aux anges si elle avait pu retrouver le contrôle d'elle même.

Tsukimi : Exact, je suis une diclonius. Je peux faire diverses choses. Détruire, me protéger, me projeter un peu plus loin que mon emplacement initial...Je voulais juste trouver un peu de compagnie et...m'amuser.

Tsuki aurait juré que les yeux de son double brillaient à la prononciation de cette dernière phrase. Elle allait enfin pouvoir jouer. Comme elle le voulait, depuis si longtemps. Tsuki craignait le pire. Le professeur Lhan semblait n'avoir aucun scrupule. Il s'amuserait volontier avec Tsukimi, si elle lui demandait. Et elle trépignait d'impatience, elle n'attendait que ça. Depuis le temps...
Tsukimi fit mine de trébucher contre le professeur, et Tsuki constata que elle était une excellente actrice.

Tsukimi : Oh excusez moi, Professeur Lhan ♥

La voix était mielleuse, et Tsukimi plongea ses iris roses dans ceux de son professeur, et Tsuki se sentait si mal...Les mains de Tsukimi, ses mains, reposaient sur le torse de l'homme, et leurs corps ne formaient presque qu'un seul et même corps. Tsuki allait devenir folle ! Elle ne pouvait pas laisser Tsukimi jouer, elle ne voulait pas, et pourtant elle ne pouvait rien y faire. L'autre contrôlait tout. Comme d'habitude...

Tsuki frémit. Le professeur Lhan la serrait davantage contre lui. Tout d'abord, il joua avec ses cheveux, puis lui caressa chaque partie du visage. Sa main glissait sans crainte. D'abord son menton, son cou, ses...SEINS ! Tsuki l'aurait bien envoyé uau loin d'un coup de vecteurs tellement elle était choquée !
Il la dévorait du regard, et elle n'aimait pas ça. Mais Tsukimi semblait aux anges. Elle ne le repoussa même pas quand il la placa cotre un arbre et écrasa ses lèvres contre celles de la jeune fille. Tsuki sentit son double frémir de plaisir. Le baiser était violent, et Tsuki en ressentait chaque intensité, comme ci c'était elle qui le recevait. Les mains du professeur se firent plus fermes, il brulait d'ardeur. Et Tsukimi aussi. Il fallait la raisonner !

Tsuki : Eh t'es malade arrêtes !

Tsukimi l'ignorait de plus belle. Elle fourra une de ses mains dans la chevelure du professeur, et entrouvrit sa bouche pour que ce dernier laisse vaquer sa langue. Finalement lassée qu'il la fasse languir, ce fut elle qui trouva ce qu'elle cherchait. Les langues se nouèrent, et Tsukimi se colla davantage contre son conjoint, ses hanches se mouvant contre le bassin du professeur. Elle cherchait quoi au juste !? Tsuki était scandalisée ! Elle essayait d'exciter le professeur ! Si Le Suprême voyait ça, elle aurait de graves ennuis. Et pire ! Si ils décidaient, ces deux insouciants, de coucher ensemble, ils le feraient avec le corps de Tsuki, et sans sa permission bien sûr !
Tsukimi s'amusait comme une petite folle, et le désir grimpait. Foutue. Tsuki était foutue.

Tsukimi et le Professeur Lhan roulèrent dans l'herbe couverte de feuilles. Pour que la chute ne soit pas trop douloureuse, l'homme maintenait sa compagne. Tsukimi, dont la bouche était toujours collée à celle de son professeur, frissonnait de plaisir. Fiévreuse, elle profitait de chaque caresse donnée avec affection par son partenaire, qui semblait vraiment apprécier. Elle baladait ses doigts fins et pâles sur le torse de l'homme, et elle ne pouvait s'empêcher de se cambrer davantage pour mieux profiter de l'instant.
Tsuki, elle, avait tout bonnement passé le cap de l'horreur. Il n'y avait même plus de mot pour décrire ce qu'elle pensait. Elle haïssait aussi bien Tsukimi que le Professeur Lhan, qui n'avait aucun respect pour son propre corps, si frêle, si faible. Tapie au fond de ce corps qui n'était maintenant plus sien, elle écoutait tout, elle voyait tout, elle sentait presque tout. Si seulement elle avait pu fermer les yeux, ne pas penser. Et pourtant, elle n'oublierait jamais cette scène. Sa première fois...Si son corps avait été sien à ce moment ci, elle aurait sans doute pleurée. Mais voilà, ce jour-ci, Tsukimi jouissait de tous les petits faits quotidiens qui manquaient cruellement à Tsuki. Remonterait-elle un jour à la surface ?
Un petit cri s'échappa de la gorge de Tsukimi, ce qui fit revenir Tsuki au moment présent. Tristement, amèrement, elle assista à la scène sans rien pouvoir faire. Désormais, elle serait plus proche du professeur qu'elle ne l'aurait voulu...

Je ne m'attendais vraiment pas à ça je dois dire ! Je me baladais dans le parc pour me changer les idées, me rappeler de tout ce qui s'y était passé. Mon voyage à Londres m'avait épuisé. Il avait été si long et fastidieux. Je marchais, appréciant un délicat souvenir : celui du soir où Tsuki et moi nous étions échangé notre premier baiser. Un moment si doux. Pauvre Tsuki. Je devais terriblement lui manquer. Elle était sûrement effondrée. Heureusement j'étais de retour ! J'allais m'occuper d'elle comme jamais ! Ma petite princesse m'avait tellement manqué ! J'avais hâte de pouvoir la serrer contre moi, de pouvoir humer une nouvelle fois son parfum si enivrant, d'entendre sa voix, son rire. Ma douce Tsuki...A cet instant précis, mon regard fut accroché par une forme étrange près d'un arbre. On aurait dit un corps. Quelqu'un était blessé ? Je me rapprochais un peu, et ce que j'aperçus me glaça d'effroi. Cette crinière rose...Reconnaissable entre milles ! Ma Tsuki !

Le temps s'arrêta. Ma Tsuki. Avec un autre. Comment était-ce possible ! Non ! Je n'avais pas voulu tout ça ! Mon absence avait été à ce point dure ?! Ne pouvait-elle pas m'empêcher de partir ! Pourquoi me faisait-elle ça !? Je sentais quelque chose d'amer monter dans ma gorge. Tsuki...Un voile passa devant mes yeux. J'ignorais qui était celui qui osait profiter de ma petite amie, mais ça n'allait pas se passer de la sorte !

Je m'approchais à grands pas et tirait l'autre en arrière. Il n'avait rien de plaisant ! Pourquoi me trompait-elle avec cet espèce de vieux ! J'étais tellement plus...Plus tout ! Plus juvénile, plus beau, plus drôle ! J'avais de plus beaux yeux, un plus beau sourire, de plus beaux cheveux. Alors pourquoi !?

- Pourquoi tu me fais ça Tsuki !? Pourquoi tu embrasses ce vieux croûton aigri !? Je ne te suffis pas ! Expliques moi !

C'est la première fois que j'aimais vraiment. Et c'était la première fois que j'entrais dans une telle colère. Pourquoi mes yeux me piquaient ? Je sentis une larme rouler sur ma joue. C'était la première fois que je pleurais. Pourquoi Tsuki me faisait-elle souffrir ?

Alors que Tsukimi profitait pleinement du moment, que chaque geste que le professeur Lhan réalisait lui procurait un sentiment de bien être intense, son partenaire fut éloigné violemment. Qui donc osait briser ce parfait moment !?

Tsuki : Que Dieu remercie celui ou celle qui m'a sauvé.

Tsukimi ouvrit les yeux et se redressa. Le jeune homme blond qui se tenait face à elle, l'air sévère, lui disait vaguement quelque chose. A l'intérieur d'elle, Tsuki crût mourir de joie. C'était Chad ! Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu ! En fait depuis qu'ils s'étaient embrassés il était beaucoup moins présent. Tsuki pensait même que c'était à cause d'elle qu'il fuyait Sekuen. Mais il était maintenant là. Bien sûr il n'avait pas l'air très heureux, et elle le comprenait. Il devait penser qu'elle lui était infidèle. Pourtant il était le seul qui faisait battre son coeur ! Ses grands yeux d'un magnifique bleu la dévisageait avec colère.
Soudain, Chad explosa.

Chad : Pourquoi tu me fais ça Tsuki !? Pourquoi tu embrasses ce vieux croûton aigri !? Je ne te suffis pas ! Expliques moi !

Tsuki était surprise au fond d'elle même. Chad semblait perdre tous ses moyens. Et de plus il employait des termes plutôt grossiers pour un elfe de son rang et de sa qualité.
Une larme. Tsuki fut encore plus surprise. Chad pleurait. Par sa faute ! Quelle horreur ! Elle voulait se donner la mort ! Tsukimi, elle, ne semblait nullement impressionnée ou émue. Elle se leva et prit une posture provocante devant l'elfe.

Tsukimi : Je fais ce que je veux il me semble ! Nous ne sommes pas mariés ! Et puis je préfère les hommes, les vrais, pas ceux qui pleurent !

Tsuki aurait aimé tuer Tsukimi. Pourquoi disait-elle des choses si blessantes pour Chad !? Le pauvre...Du fond d'elle même, Tsuki souffrait pour lui.
Tsukimi, impitoyable chasseresse sans coeur, avança en ondulant des hanches et embrassa le professeur Lhan à pleine bouche. Tsuki voulait désormais reprendre le contrôle d'elle même ! S'en était assez ! Mais pourquoi n'y parvenait-elle pas !?

Tsuki : Chad sauves moi !

Tsuki se redressait enfin. Etrangement elle était beaucoup moins mignonne que dans mes souvenirs. Elle semblait bien moins innocente. Ses yeux n'étaient plus aussi grands qu'auparavant. Si c'était cet homme qui avait changé MA Tsuki, il allait se recevoir une sacrée correction !

Pour confirmer mes dires, ma chérie se releva et prit une posture que je ne saurai tolérer. C'était si osé de sa part. Pourquoi agissait-elle de la sorte ? Elle était si différente ! Elle n'aurait jamais osé avant. Ma Tsuki. Que lui était-il arrivé ? Dieu me la rendrait-il !?

Tsukimi : Je fais ce que je veux il me semble ! Nous ne sommes pas mariés ! Et puis je préfère les hommes, les vrais, pas ceux qui pleurent !

J'en fus encore plus retourné ! Tsuki qui aimait les hommes... Insinuait-elle que je n'étais pas un homme ! Ce qui me faisait le plus bizarre, c'était qu'elle me critiquait alors que je pleurais. D'habitude, elle aurait été touché devant cette faiblesse. Pourquoi agissait-elle de la sorte ? Que lui avait fait l'autre !?
Soudain elle avança tout en remuant du bassin et alla embrasser l'autre avec passion. Mon innocente Tsuki. Je l'avais perdu à jamais ! Je ne tolérerai pas qu'elle fasse ça devant moi ! Je la tirais en arrière et la forçait à me regarder. Devant cet air féroce empli de hargne qu'elle me jetait, je ne parvins pas à me retenir. Ma main fendit l'air et, implacable, se placa violemment sur sa joue.

- Arrêtes de faire l'enfant !

Alors que Tsukimi appréciait le contact des lèvres chaudes du professeur Lhan et qu'elle en oubliait presque Chad, ce dernier la tira en arrière. Il la maintenait fermement, et Tsukimi dut avoué qu'il avait de la force ce gosse. Il lui faisait presque mal. C'est pourquoi elle lui lança son regard le plus haineux. Pour qui se prenait-il cet avorton !? Il avait beau être le copain de l'autre gosse, elle allait lui exploser la face. Il leva la main. La gifle était si inattendue. Tsukimi en restait bouche bée. Et Tsuki, tout au fond, eut un pincement au coeur. Chad. Il l'avait giflé ! Son coeur était en miettes. Et ce regard bleu glacial. Plus aucune passion n'émanait de lui. Tsuki l'avait totalement changé.

Chad : Arrêtes de faire l'enfant !

Soudain les yeux de Tsuki s'agrandirent. Elle cligna des yeux. La lumière du jour était si crue qu'elle lui agressait les yeux. Une minute ! Elle voyait le ciel ! Et de ses propres yeux ! Pas à travers ceux de Tsukimi ! Ce qui voulait dire que...Elle se tourna vers Chad. Oui elle sentait ses mains lui serrait les bras. Prise d'une bouffée d'euphorie, elle se libéra de l'étreinte de glace de Chad et lui sauta au cou. Elle savait bien qu'elle n'aurait pas du, car il lui en voulait sûrement, mais elle était si heureuse de le voir. Elle éclata en sanglots.

Tsuki : Dé - Désolé !

Tsuki aurait aimé disparaitre. Elle sanglotait sur l'épaule de celui qu'elle aimait, et qui devait certainement être dégouté. C'était à lui de pleurer. Et pourtant elle inversait les rôles, comme souvent.

Tsuki : Je m'en veux tellement ! Chad...Je m'en veux ! Je t'aime !

La déclaration se répercuta dans tout le parc. L'écho revint aux oreilles de la jeune fille, qui aurait rougie de la situation si elle n'était pas dans ce contexte extrêmement déplaisant.

Alors que je lançais un regard froid à Tsuki, je vis ses yeux s'agrandir. Ils étaient redevenus ces beaux yeux qu'ils étaient avant. Je la vis cligner des yeux, surprise, comme si me voir là devant elle était un prodige. Puis après ça elle se dégagea de mon étreinte et se jeta sur moi. Avouez que c'est la meilleure. Elle me trompe puis essaye de se faire pardonner par un câlin ! Et soudain. Sanglots. Non ! La seule chose qui pouvait me faire changer du tout au tout ! Pourquoi pleurait-elle ?

Tsuki : Dé - Désolé !

J'écarquillais les yeux, surpris. Décidément, elle changeait vraiment vite. Etait-elle devenue lunatique depuis la dernière fois ? Ses sanglots doublèrent, et instinctivement je la serrais contre moi. Je détestais voir les filles pleurer, et encore plus ma Tsuki.

Tsuki : Je m'en veux tellement ! Chad...Je m'en veux ! Je t'aime !

Cette fois ci je me tétanisais pour de bon. Elle venait de hurler qu'elle m'aimait. Je ne comprenais rien. M'aimait-elle ou me détestait-elle ? Se déciderait-elle ? Et pourtant mon coeur se serrait à ces mots. Ma Tsuki m'aimait. Je l'éloignais de moi et la forçais à me regarder dans les yeux.

- Pourquoi as tu fais ça ?

Je devais savoir. Je voulais en avoir le coeur net. M'avait-elle trompé volontairement ?

Tsuki sentait Chad la serrer contre lui, et ça apaisait un peu les sanglots et la douleur en son coeur. Il lui pardonnerait peut être. Il l'éloigna doucement de lui. Elle put alors l'observer. Ses traits fins et gracieux lui avaient tant manqué. Ses yeux, ses cheveux, tout ! Il ne manquait que son sourire pour que la jeune fille soit comblée de bonheur. Il plongeait ses magnifiques yeux dans ceux de Tsuki, qui étaient inondés par les larmes et le regret.

Chad : Pourquoi as tu fais ça ?

La voix chaude et grave du jeune homme avait elle aussi manqué à Tsuki. En fait tout lui avait manqué ! Jusqu'à ce côté dragueur insupportable.
La demoiselle n'en revenait pas. Chad lui donnait une chance de s'expliquer. Elle pouvait tout arranger ! La vérité serait dure à entendre mais il fallait qu'il la croit. Il le fallait car Tsuki ne voulait pas le perdre.

Tsuki : Ce n'était pas moi. Tu dois me croire. Depuis plusieurs heures, mon autre personnalité a prit le dessus. Celle qui est en fait le vrai diclonius. Je n'aurai jamais pu faire ça moi ! Je t'aime trop pour te perdre ! Tu dois me croire je t'en prie ! Je t'aime Chad !

Les joues de Tsuki rosissaient légèrement. Certes c'était gênant de dire cela, et le fait que le professeur Lhan observe toute la scène la mettait encore plus mal à l'aise, mais bon, c'était la vérité. Chad était le seul qui lui plaisait.

Un instant je crû voir les yeux de Tsuki luire. En ce moment elle était si belle. J'aurai aimé pouvoir l'observer ainsi éternellement. Enfin...Si on enlevait ces vilaines larmes qui coulaient, ce serait sans doute mieux.

Tsuki : Ce n'était pas moi. Tu dois me croire. Depuis plusieurs heures, mon autre personnalité a prit le dessus. Celle qui est en fait le vrai diclonius. Je n'aurai jamais pu faire ça moi ! Je t'aime trop pour te perdre ! Tu dois me croire je t'en prie ! Je t'aime Chad !

Je fus un instant surpris. C'était bien la première fois où Tsuki me disait autant de fois qu'elle m'aimait. Je la cru uniquement pour cela. Je cru percevoir sur ses lèvres un "Tu es le seul qui me plait Chad" et je ne put me contenir plus longtemps. Je l'attirais à moi, la serrant dans mes bras, humant son parfum qui m'avait tant manqué. Je la sentis se crisper légèrement, sans doute un peu surprise. Je la rapprochais davantage de moi. Elle m'avait tant manqué. Sa présence m'apaisait. J'allais mieux. J'oubliais les problèmes à Londres, ceux rencontrés tout récemment suite à mon retour. Elle seule comptait. Seul ce moment. Et cette odeur...

Lentement, je forçais Tsuki à relever la tête. Nos regards se croisèrent. Je me penchais vers elle tout doucement. Je ne serais pas brute, pas comme l'autre qui tout près nous observait. Nos lèvres se frôlèrent. Arrivé près du but voilà que j'hésitais bêtement. C'est elle qui se mit sur la pointe des pieds pour m'embrasser. Mon coeur se réchauffait. Je l'aimais, tout simplement. Je m'éloignais d'elle.

- Moi aussi je refuse de te perdre, je t'aime trop pour ça.

[HJ : C'est gentil de m'attendre^^ Je fais quoi maintenant, je dis que mon perso est resté planté là le regard dans le vague ? >< ]


Un autre mec. Au moment où tout se faisait plus intense, il avait débarqué. Un gamin. Nígēl sourit, et se rhabilla, réajustant ses vêtements défaits. Ainsi donc, elle avait un copain. Elle avait donc tenté de le séduire juste comme ça, pour s'amuser ? Étonnant de la part d'une élève aussi jeune. Le mec était pas content. Le sourire du professeur s'agrandit.

- Pourquoi tu me fais ça Tsuki !? Pourquoi tu embrasses ce vieux croûton aigri !? Je ne te suffis pas ! Expliques moi !
- Je fais ce que je veux il me semble ! Nous ne sommes pas mariés ! Et puis je préfère les hommes, les vrais, pas ceux qui pleurent !

Et vlan, dans les dents ! Il lui rendit son baiser en lui caressant les fesses de façon provocante. Regards amusé pour ces deux gamins. Lhan riait intérieurement de la situation, sans penser à rien d'autre qu'à cette drôle de scène. Soudain, la main vola. La pauvre Tsuki s'en était prit une, ce qui était compréhensible.

- Arrêtes de faire l'enfant !

- Dé - Désolé !

Elle... sanglotait ? Quel drôle de revirement de situation. Elle croyait pouvoir l'amadouer avec ça ? Cette baffe avait eu tant d'effet ? Etrange.

- Je m'en veux tellement ! Chad...Je m'en veux ! Je t'aime !
Ce n'était pas moi. Tu dois me croire. Depuis plusieurs heures, mon autre personnalité a prit le dessus. Celle qui est en fait le vrai diclonius. Je n'aurai jamais pu faire ça moi ! Je t'aime trop pour te perdre ! Tu dois me croire je t'en prie ! Je t'aime Chad !

Nígēl était déçu. Le coup de la schizophrénie. Et l'autre imbécile qui la croyait. Il soupira. Que c'était niais ! "Et que je t'aime, et que moi aussi..." Gamins idiots.

"Je dérange, peut-être ? Alors, gamin, toi, tu la crois ! Genre : "C'est mon double maléfique qui a prit possession de moi !" Pfff... Vous me faites rire. Tsuki, tu me déçoit. Je te pensais plus intelligente. Si tu voulais t'en sortir avec ton copain, fallait crier au viol, pas inventer une histoire aussi tordue ! Je te trouve pitoyable, gamine. Et Chad, bonne chance avec elle, elle est bonne."

Sourire provocateur. L'autre avait tout l'air d'un gamin normal, mais il était peut-être un monstre, lui aussi. Il s'appuya contre l'arbre pour sentir la crosse de son révolver appuyer sur sa peau. Il était prêt à dégainer, en cas de danger.

[Désolé, c'est que j'étais si euphorique de retrouver Chad ^^' Oh pire on dit que tout s'est passé très vite et que Nigël voulait voir comment ça se passait.]

Nigël : Je dérange, peut-être ? Alors, gamin, toi, tu la crois ! Genre : "C'est mon double maléfique qui a prit possession de moi !" Pfff... Vous me faites rire. Tsuki, tu me déçoit. Je te pensais plus intelligente. Si tu voulais t'en sortir avec ton copain, fallait crier au viol, pas inventer une histoire aussi tordue ! Je te trouve pitoyable, gamine. Et Chad, bonne chance avec elle, elle est bonne.

Tsuki était à la fois surprise, choquée, révulsée et outrée. Comment le professeur Lhan osait-il l'accuser ainsi ?! Elle, si innocente ! Il l'insultait carrément de manipulatrice ! Et en plus il tentait de tester Chad ! Une seule solution.

Tsuki : Tsukimi...pourrais tu arranger cela ?
Tsukimi : ...Très bien...

Tsuki soupira puis tout en fermant les yeux elle se sentit basculer, couler. Tsukimi remontait à la surface, comme une noyée à la recherche d'oxygène. Elle semblait être si impatiente. Le visage de Tsuki se ferma, maintenant froid. Les yeux rétrécirent, les mèches tombaient devant les yeux de la demoiselle. Elle n'était plus elle. C'était Tsukimi. Visage impassible, caractère froid, aura noire.

Tsukimi : Elle n'a rien inventé. Je suis réellement son autre elle. Je suis bien mieux qu'elle il faut avouer, mais bon. Comment te le prouver ? Peut être devrait-elle t'embrasser, Nigël ? Tu verrais alors que ses baisers sont beaucoup moins bien que les miens. Et tous les autres pourront te le dire, cette gosse n'est pas comme ça, c'est une coincée qui jamais n'oserait dire ce que je vais dire : Je te trouve pas mal pour un coup ! On se refera ça quand ils feront moins attention.

Le visage redevient serein. Tsuki en veut un peu à Tsukimi pour les dernières phrases, mais l'intention n'était pas mauvaise.