En ce beau jour de neige, j'étais parti faire un tour pour m'évader un petit peu, j'avais besoin de marcher et de ne penser à rien, juste en m'abreuvant de musique avec le son à fond dans mes tympans, c'était ma façon à moi de me détendre et d'oublier. Et surtout, je voulais aller le plus loin possible. Depuis toutes ces années, je n'étais jamais resté très longtemps au même endroit, stagner faisait pour moi référence à mourir. Je savais bien qu'une école n'était peut-être pas l'endroit qu'il me fallait puisque je serais on ne peut plus immobile. Mais j'étais venu en connaissance de cause, et je ne regrettais pas mon choix. J'adorais cet endroit! C'était vraiment génial ici et je m'y plaisais beaucoup.
Mais les vieilles habitudes ne se changent pas si facilement et je ne peux rien y faire. Il fallait que je marche droit devant moi, au hasard du destin, jusqu'à ce que toutes mes pensées rationnelles aient disparues et que je m'écrase par terre dans une totale harmonie avec moi-même. Et oui, cette technique peut paraitre bizarre surout quand on sait qu'il y a une couche de 20 cm de neige par terre. Mais jusqu'à présent elle avait plutôt bien marché alors je ne voyais pas pourquoi j'allais arrêter.
Je marchais donc seul, emmitouflé dans mon écharpe, ayant laissé Ren au dortoir, car quand on fait à peine la hauteur de la couche de neige sur le sol, se déplacer devient un chouia difficile, et mes pas m'avaient guidés dans la forêt.
Au milieu des grands arbres au tronc étroit et sombre, on se croirait presque dans une illusion. Donc je marchais, zigzagant entre ces géants sombres sans vraiment m'en rendre compte. Le casque sur les oreilles, je fredonnais doucement la musique passant à fond dans les enceintes de mon casque, et j'accordais mes pas au rythme de celle-ci, comme un gamin. Mais je suis un gamin alors je m'en fous. De toute façon, je ne faisais plus vraiment attention à ce que je faisais, me contentant d'avancer plus ou moins en ligne droite du fait des arbres. Le bâton de ma sucette, finie depuis bien longtemps déjà, toujours dans ma bouche, je mâchais plus par automatisme que par interêt ce bout de plastique devenu inutile.
J'arrivais finalement à la lisière de la forêt et jusque là, les arbres m'avaient à peu près protégé de la fureur glaciale du vent, mais tout un coup, je me rendais bien compte que ce n'était pas si silencieux que ça. J'étais arrivé dans un grand espace blanc où se dressait en ligne des petites collines blanches et où le vent soulevait des tourbillons de neige. La neige virevoltait en toute liberté autour de moi dans un ballet froid mais somptueux. Je m'arrêtais un instant pour observer cet endroit, je ne connaissais pas ce lieu, je relevais la tête un instant et m'attardais à la complentation de ces petites butes de neiges. Impossible de sentir quoi que ce soit avec un vent comme ça. Je m'approchais de l'une d'elle et frottais doucement la neige dessus, celle-ci tomba au sol, libérant enfin son secret, une tombe.
J'avais découvert un putain de cimetière et c'était bien la première fois que je voyais un cimetière aussi grand, celui-ci devait faire facile un petit pays. Pour vous donner une idée, si je me mettais debout sur l'une de ces tombes, je ne suis pas sûr d'arriver à appercevoir l'autre côté... bon ok j'exagère un chouïa, j'arriverais sûrement à voir l'autre côté... avec l'aide de jumelles...
Evidemment, je devinais facilement ce que faisais un aussi grand cimetière ici. Déjà, malgré les barrières magiques et tout le tralala pour la protection, un bon gros cimetière bien lugubre, ça fait toujours son petit effet, et ajouté à une forêt de la mort, c'est encore mieux. Et pour planquer une école de mutants, quoi de mieux que des trucs bien effrayants! Et puis lorsqu'un mutant perd le contrôle et qu'il fait des victimes, il faut bien quelque part pour les enterrer aussi.
Même si moi, ça ne me dérangeait absolument pas d'être dans un cimetière, je trouvais ça plutôt apaisant en fait. Cet ordre et ces ressemblances des tombes, pourtant si différentes les unes des autres, me relaxait. Je ne suis pas sûr que l'on puisse trouver ça normal d'aimer les cimetières, mais oui, c'était un des lieux que j'aimais bien.
Soudain, alors que je déambulais dans les allées, une pensée étrange me vint à l'esprit, sûrement inspirée de mes années de vie à cotoyer la culture humaine, et particulièrement leur film. C'est généralement dans une situation banale comme celle-ci (si l'on peut considérer comme banal de se balader dans un cimetière alors que l'on est un mutant.... ouiiii vraiment, absolument et banalement banal!), que quelque chose fout le camp en l'air et que les emmerdements démarrent. Dans ce cas là il n'y avait pas 36 solutions, je voyais très bien des zombies sortir de ces tombes. L'idée mamusait beaucoup et un sourire aparru sur mon visage. Mais si on poussait un peu plus loin la réflection, que se passerait-il si des centaines voir des milliers de zombies se réveillaient tout à coup? Et si en plus ils décidaient de s'attaquer à Sekuen? Ou mieux encore, à la ville d'humains voisine? Mon sourire s'accentua encore plus et je ne pus retenir un petit rire, oui ça pourrait être vraiment très drôle.
Juste pour déconner, je m'approchais d'une tombe et m'accroupis au sol, réfléchissant, dans les films, avec quoi les zombies se réveillent-ils? Du sang. Non je n'avais pas spécialement envie de m'ouvrir les veines pour voir si il y avait réellement des zombies là-dessous, et je n'avais pas non plus envie de sacrifier une pauvre bestiole pour ça. De la viande. Et bien il me semble que je suis un morceau de viande sur patte. Ok mais ils ne se réveillent pas à chaque fois qu'un bout de steak passe près d'eux parce que sinon ce serait beaucoup trop facile. Du bruit. Je n'avais pas non plus spécialement envie de me mettre à gueule tout seul comme un con. Je soupirais doucement et m'ébourriffais les cheveux. Tant pis, je reviendrais ici une autre fois et j'amènerais la petite princesse, je suis sûre qu'elle sera ravie de faire péter ses feux d'artifices dans un cimetière.
Soudain, une pression de l'air derrière moi interrompit mes réflections et me fit me relever et me retourner d'un coup, "un zombie!!" fut la première pensée qui me vint à l'esprit. Mais l'espèce de truc poilu qui me sauta au visage me faisait plutôt penser à une peluche vivante, et je me retrouvais le cul dans la neige quelques mètres plus loin, sans vraiment comprendre ce qui m'était arrivé.

La "petite peluche" était mon panda roux, il se décolla de son visage et fit une petite galerie dans la neige pour me retrouver a quelques mètres.
Comment je suis arrivée là ? C'est compliqué..
J'allais tranquillement chercher mon pain avec Pimousse (mon panda roux) quand au retour il s'est mis a courir, voulant le voir où il allait, je l'ai suivi.
Il m'a fait passer dans pleins de passages, aussi farfelus qu'ils puissent être, j'ai même failli tomber dans l'eau ! Même si je doit avouer ne m'aurai pas gêné, mais il faut toujours dramatiser ses récits.
Le seul moment qui m'a fait mal c'est quand je suis tombée en avant..ma pauvre poitrine..mais grâce a l'eau je peux me régénérer donc ça ne fait plus rien.
Bref revenons aux explications.
Je courrais donc après Pimousse puis commence à sentir une aura sombre, une aura tellement sombre qu'elle m'en faisait sourire ! Pimousse s'étant jeté sur quelqu'un je me suis dit "ça viens de là !", je me suis entourée d'une barrière d'eau et, grâce à la magie des mots, fait apparaître deux katana noirs de un mètre cinquante et j'ai attendu que Pimousse revienne à moi pour changer la forme des katanas pour qu'il prennent une autre forme (celle de wabisuke dans bleach je ne sais plus comment ça s'appelle ) pour ensuite entourer le cou de cette étrange personne en lui disant "qui es-tu".

- Joyeux cent quarante cinquième anniversaire, Antoine.

- ATTENTION EN DESSOUS !!!!

- Celui qui en découpe le plus ça vous tente ? dis-je avec un grand sourire.

Mais l'enchainement des catastrophes ne s'est pas arrêté là, je me suis fait menacer par la nouvelle arrivante qui était apparemment la maitresse de la peluche qui m'avait sauté dessus et puis mon cher petit Sea a débarqué juste sur le zombie derrière moi. La petite nouvelle a alors dû rengainer ses lames pour s'occuper de tout ces morts-vivants qui nous attaquaient d'un coup.
J'ai soudain ressenti l'immense envie de me mettre à courir partout les bras levé en guelant "c'est paaaaaaas moi!!!!" ce qui bien sûr aurait été bizarre. Mais ça aurait été drôle quand même. Et puis ce n'était quand même pas à cause de mes conneries que ces sales bestioles avait décidé soudainement que nous ferions un excellent repas, si ?
- Celui qui en découpe le plus ça vous tente ? nous lança Sea, un grand sourire aux lèvres.
Le cul toujours par terre au milieu de ce bordel, je leva la tête vers lui et croisa son regard. Un grand sourire démoniaque vint éclairer mes lèvres. Vraiment ce grand blond m'amusait beaucoup. Je lui fis un clin d'oeil avant de sortir une de mes dagues et de décapiter un zombie qui s'était un peu trop approché de moi.
- Ca roule pour moi Sea! ....Euh juste tu sais comment on tue ces machins, mais du genre définitivement? lui demandais-je en désignant de mon arme le zombie sous ses pieds qui gigotait encore. Vraiment increvable ces trucs!
Et puis pourquoi à chaque fois que je pense à un truc complétement improbable, il faut que ça arrive. Quoi que, une attaque de zombie au milieu d'un cimetière me parassait parfaitement normal dans ce monde de malades... Depuis quand trouvais-je une attaque de zombies "banale"? J'éclatais de rire comme un con au milieu du champ de bataille et j'eu un mal fou à reprendre mon souffle, vraiment je suis trop con. Lorsque je relevais la tête, la ptite nouvelle s'éclatait bien et le grand blond aussi. Et pourquoi tombais-je toujours sur des psychopathes? Mais bon c'était très drôle alors finalement je m'en foutais.
Un sourire psychopathe apparu aussi sur mes lèvres et je sortis mes dagues, rien ne vaut le plaisir d'un peu de combat au corps à corps, surtout quand on voit le nombre de zombies qui affluent. J'en tailladais deux et sautillais sur une tombe, en équilibre sur une jambe j'observais l'horizon.... Ohhh on est pas dans la merde là, il en afflût de partout, c'est une véritable marée. Toujours en équilibre sur une jambe, je fis un tour sur moi-même, filant au passage un bon coup de bien à un mort-vivant un peu trop récidiviste. Ah! On pouvait toujours aller dans la forêt, même si ces sales bestioles risquaient, bon soyons franc, allaient très certainement nous y suivre, entre les arbres nous pourrions être à notre avantage puisque je me bats avec de petites armes, que l'arme de la princesse là-bas peut changer de forme et que Sea... je fixais sa faux... en fait nan, ça n'allait pas le faire.
Je descendis de mon perchoir et me dirigeais vers Sea pour lui demander s'il pouvait utiliser ses autres pouvoirs. Tout en continuant bien sûr à découper en petits cubes ces trucs qui continuaient d'arriver vague après vague sur mon chemin. Je m'arrêtais net en plein milieu de mon parcours et dévisageais la princesse bleue qui se battait non loin
-Oï princesse c'est quoi ça! lui dis-je en désignant l'espèce de bulle d'eau autour de moi, t'as cru quoi?! Je me fais des centaines de zombies tout les matin au peti déj' alors tu m'enlève ça s'il te plait et fissa!
Ca aurait sûrement été plus pratique si je connaissais son prénom mais comme elle m'avait attaqué direct sans se présenter je n'avais pas d'autre choix. Même si elle était très gentille de nous protéger, on n'allait pas mourir d'une simple attaque de zombie, ça c'était presque normal à côté de mon ancienne vie de tous les jours. Je lui fis quand même un sourire pour lui signifier que je n'étais pas en colère, même si comme j'étais en train d'éventrer un zombie en même temps, cela devait faire un peu bizarre.

- Yû ! Miss ! Attention ça va chauffer ! leurs criais-je avant de m'entourer d'un cercle de flamme bleu.

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- Blaues Feuer, schützt die Wärme unserer Körper und verbrennt diesen Körper so kalt wie Schnee.

- Vous comptez rester ici attendre que le reste nous remarque ? dis-je en prennent le bras de la jeune fille. Ce serait moins con de se barrer maintenant, oui, j'était devenu plus que vulgaire, et d'aller dans la forêt vi...