J'étais dans une espèce de pièce sombre, je n'entendais rien, pas un bruit, juste un silence lourd et pesant... Ah si! J'entendais un espèce de battement et de glougloutement... Mon coeur... Juste le lent battement de mon coeur et le soulèvement de mon torse au fur et à mesure de ma respiration. Je marchais.... sur rien, je ne sais même pas si j'avançais vraiment, aucun repère dans ce noir unique et presque irréel. Je continuais de bouger, mais bougeais-je vraiment? Je tournais la tête dans tout les sens, essayant de distinguer quoi que ce soit, mais rien, juste ce noir infini. Ok soit je fais une saloperie de cauchemar... soit je suis mort...
Réfléchis... Qu'est ce qui s'est passé en dernier?! Je me souviens juste d'une forte douleur et que je tombais. Or je n'ai pas m... Une immense douleur me traversa le torse, je sentis mes côtes et mes poumons se remettre en place et je me pliais en deux le souffle coupé. Putain je retire ce que j'ai dis! Ca fait mal bordel!
Une voix me parvient alors, je m'extirpais péniblement de ce monde obscur et j'ouvris les yeux sur une salle toute blanche, aveuglant! Je les refermais immédiatement. Je ressentais et j'entendais de nouveau. Après quelques instants, je rouvris les yeux tout doucement et je distinguais une grande pièce blanche, géniaaaaal pensais-je après la salle noire, une blanche! C'est comme passer de l'enfer au paradis. Je tournais la tête avec une grimace, mes cervicales n'avaient pas finis de guérir et je le sentais passer.
Et je vis un ange! Roro était là, juste à côté de moi, je souris
-Mmmmh alors je suis au paradis.... murmurais-je
Je tendis les bras et attrapais Roro, le tirant vers moi je l'embrassais. Je le serrais fort contre moi, sa douce chaleur me réconfortait et je sentais les battements de son coeur contre mon torse. Je n'étais peut être pas mort finalement...

-Je suis loin d'être un ange puisque je suis celui qui t'ai blessé...
Même si Roro paraissait soulagé de me voir réveillé, il boudait toujours pour ma "feinte de mort". Et je ne pouvais toujours pas lui en vouloir. Il se libéra de mon étreinte et je soupirais. Même s'il m'avait complètement explosé avec son poing et que j'allais devoir bouffer de la soupe pendant encore longtemps, je ne lui en voulais pas. J'avais fait quelque chose qui ne lui avait pas plût et il était donc normal qu'il se venge, même si j'aurais préféré qu'il y aille plus doucement.
-Ça t'apprendra a faire le mort, imbécile!! Si tu ne m'aurais pas roulé une première fois, je me serai rendu compte beaucoup plus rapidement que tu était réellement blessé! Tu mériterai que je te frappe de nouveaux!
Il se leva, s'éloigna et alla s'asseoir dans un coin de l'infirmerie. Il y a alors deux choses qui m'ont perturbé, premièrement pourquoi Roro paraissait affaiblis, son pas était un peu moins énergique, et finalement j'aurais pensé qu'il aurait gueulé plus que ça. Je réfléchis quelques instants: aux dernières nouvelles ma régénération ne marchait plus alors pourquoi d'un coup... ouais d'accord c'est bon j'ai compris, je fis un grand sourire à Roro avant de me concentrer sur le deuxième truc bizarre de cette pièce... le trou dans le mur c'est pour l'aération?! Et la porte encastrée dans le mur d'en face c'est pour la déco?! C'est vrai que ça fait un certain genre mais ce n'est pas vraiment ce que je mettrais dans une infirmerie.
-Ouaip je suis vraiment désolé Roro... si tu veux je te laisserai me frapper, mais... euh comment dire... plus tard? Parce que là je pense que j'y reste... lui dis-je avec un immense sourire de remerciement, j'étais vraiment très content qu'il ne m'ait pas juste laissé tomber au milieu de la salle. Et en plus, il s'était inquiété pour moi et il m'avait soigné!
Je posais mes jambes sur le rebord du lit et en me tortillant, je m'appuyais doucement sur mes jambes pour voir si elles tenaient le coup. Bon ça avait l'air d'aller. Je m'appuyais dessus et me levais, voulant avancer vers Roro... ce qui rata complètement, mes jambes avaient apparemment décidé de me faire une feinte et je me cassais donc la gueule en beauté.
Heureusement le lapinou fut super rapide et il me rattrapa au passage, amortissant ma chute, j'atteris donc sur lui plutôt que sur le sol. Ce qui était déjà beaucoup mieux!
Je vais lui devoir beaucoup de vie à ce rythme là. J'aurais dû faire plus attention, j'espérais juste qu'il ne se soit pas fait mal en me rattrapant, ce serait vraiment trop stupide. Il fallait vraiment que je le remercis...
-Rmh euh, merci mon chou c'est vraiment cool de m'avoir rattrapé... je suis désolé de t'être tombé dessus, encore une fois, mais là j'ai vraiment pas fait exprès...
Ouais, c'est donc maintenant prouvé, je suis vraiment une merde pour trouver des excuses, je détournais le regard et je croisa mes bras sur son torse avant d'y déposer, tout doucement pour mes cervicales, ma tête.

Connard! Comment osait-il se foutre de moi?! Je m'excusais et tout ce qu'il trouvait à faire c'était éclater de rire!
-Mais qu'est-ce que je vais faire de toi?!
Quoi?! Je m'étranglais presque en entendant ces mots! Mais qu'est ce qu'il racontait cet abruti! Je n'étais quand même pas à ce point un cas désespéré... si?
Ne me laissant pas le temps de répliquer, il me souleva et me posa sur le lit puis il vint s'asseoir à côté de moi
-T'es vraiment fort quand il s'agit d'être con... Qui se ressemble s'assemble, dit-on...
Je le fixais, surpris par ce qu'il disait. En effet, ce proverbe je ne le connaissais pas sous cette forme là, moi c'était plutôt: les différences rapprochent les Hommes... Et dans notre situation, Roro et moi nous nous ressemblions vraiment beaucoup, beaucoup trop peut-être, et si nous suivions ce proverbe, c'était pas ce qu'il fallait. Je soupirais, nous étions vraiment deux crétins...
Je lui tirais la langue vexé et m'enfouis sous les couvertures, en mode marmotte. Oui j'agissais exactement comme un gamin le ferait et j'en avais rien à battre, je suis un gamin après tout! Avec un pincement au coeur, je pensais que Roro, même avec toute la bonne volonté du monde, ne supporterait pas longtemps mes petits changements d'humeur. Et je ne pourrais pas, encore une fois, lui en vouloir puisque après tout c'était moi et moi seul qui avait un sale caractère. J'étais complétement lunatique, passant du rire aux larmes quant on s'y attendait le moins. Pourtant j'essayais de me contrôler, je souriais le plus possible et à tout le monde pour cacher ma solitude. Faire croire aux gens que l'on a pleinement confiance en soit et que l'on a peur de rien est le meilleur moyen pour cacher le vide à l'intérieur de soi.
Je souris tristement sous ma couverture, encore un point commun entre Roro et moi, putain de proverbe à la con! Je me roulais un peu plus en boule. Après ce qu'il m'avait dit et qu'il ait ainsi pris soin de moi, Roro était la dernière personne à qui je voulais laisser voir cette souffrance, je ne voulais pas l'accabler un peu plus avec mes conneries.Oui, car aussi large et forte que soit ses épaules, elles ne peuvent pas tout porter, supporter son fardeau devait être largement suffisant. Je refusais également de lui montrer mon sale caractère, et pourtant j'étais en train de bouder et de ruminer des pensées négatives... comme d'habitude, je n'arrivais jamais au résultat que je voulais avec mes relations. Une vrai malédiction... Vraiment je ne savais pas quoi faire pour préserver mon lapin adoré...

-Yû...?
Oui je sais ce que je faisais était mal, je réagissais comme un abruti et de ce fait je l'inquiétait. En fait, il devait être complétement paumé à cause de mes sautes d'humeur soudaines. Il s'est levé et j'ai failli le retenir, mais que lui aurais-je dit? Rien. Je n'aurais rien réussi à lui expliquer et je me serais juste un peu plus enfoncé.
-Comme tu veux! Tu me réveilleras quand tu seras décidé à t'expliquer.
"réveilleras"?? Il allait dormir? Où? Il n'allait pas me laisser tout seul quand même?! Quoi que ce serait peut-être mieux le temps que je me calme... ou peut-être pas... En fait je n'en savais rien, je ne savais même pas qu'est ce que j'avais envie qu'il fasse. Je ne lui répondis pas, encore une fois je n'avais rien à lui répondre. Je me roulais juste une peu plus en boule.
-Ohla... C'est beaucoup trop chaud ici... Bah... Comme je suis seul je vais me mettre à l'aise!
.... Est ce que ce mec se fout de ma gueule?! C'est quoi cette blague? C'est vieux comme le monde cette technique! Même mon arrière-arrière-arrière-grand-père ne l'utilisait plus!
Mais, malgré tout, un sourire se dessina sur mon visage.
Et un truc m'atterit dessus. Vu comment l'odeur de Roro était imprégnée dedans, il était facile de deviner que c'était ses fringues, et très certainement son chandail. Mais il ne s'arrêta pas là et me sortit d'une voix tellement mielleuse, que j'ai bien cru que mon cerveau allait fondre par mes oreilles, la suite de son délire
-Hmm... c'est toujours trop... Tant pis, j'ai autre chose à enlever...
Avec évidemment le bruit du lit qui grince quant il s'asseoit dessus et la ceinture qui tombe au sol avec fracas, le clichéééééé! Mais je n'ais pas pu m'empêcher de sourire un peu plus.
J'ai dû tenir.... allez 10 bonnes secondes avant de sortir la tête de ma cachette et de lui jeter un regard noir, même si le petit sourire sur mon visage trahissait mon amusement
-Ca t'amuse hein connard?
Je glissa hors de mon lit, enroulé dans ma couverture, attrapant son chandail au passage. En fait de loin, on aurait dit un fantome, n'ayant que les pieds qui dépassaient par dessous la couverture.... ou un maki en fait...
Je lui balancais son chandail au visage avant de lui lancer
-T'as fait tomber ça, sale enfoiré!
Et je me laissais alors tomber à mon tour sur le lit, juste à côté de lui. Je me roulais en boule, enveloppé dans ma couverture et je me collais à lui, posant ma tête sur son épaule. Ouah, tout chaud! Vraiment y a rien à dire, c'est le meilleur des coussins...

-T'es un comique, toi...
Alors comment te dire ça simplement... je t'emmerde! Voilà déjà ça c'est fait, et ensuite la prochaine fois que tu me fais marcher comme ça, je m'assurerais de te le faire regretter... malheureusement je ne pouvais pas juste lui dire ça comme ça, il aurait sûrement rigolé.
Mais toutes mes idées noires se sont envolées lorsqu'il m'a serré dans ses bras. C'est presque si j'avais arrêté de respirer.
J'adorais vraiment ce lapin, ses réactions étaient trop mignones et n'avait de cesse de me surprendre. Je sortis mes bras de dessous ma couverture et les passais autour de son cou, le serrant à mon tour contre moi.
Je sentais les doux battements de son coeur à travers son torse. Je souris et fit semblant de l'embrasser sur la bouche avant de dévier vers son cou. Les battements de son coeur s'accélèrent un court instant et je rigolais doucement. Vraiment il était adorable.
Relevant la tête je le fixais dans les yeux avant de lui sourire
-Tu es vraiment trop mignon Roro! Je craque de plus en plus tu sais...
Mais je voulais quand même m'excuser pour mon comportement précédent, ce n'était pas parce que j'étais fâché que je devais être méchant avec lui. Je baissais les yeux avant d'articuler
-Hem... pour tout à l'heure, je suis vraiment désolé d'avoir agit comme ça... je sais que c'était stupide et... euh pour la boule et le bonbon aussi... euh je...
Bon il allait vraiment falloir que j'apprenne à parler de façon à ce qu'on puisse me comprendre. A chaque fois que j'avais besoin de lui dire un truc important, ça finissait toujours en truc chelou et incompréhensible.
Gêné, je replongea ma tête dans son cou pour cacher mon visage... encore une réaction stupide de ma part. Décidément je les collectionne. Mais en même temps, j'étais vraiment bien installé comme ça et je pourrais y rester toute ma vie.

-Ne t'excuse pas. Ne t'excuse de rien... Pour le bonbon, évite juste de faire ça en public... Par contre, je ne veux plus jamais te voir faire le mort. Je... Je ne veux surtout pas te perdre...
Je comprenais soudain que ce qui avait été une petite blague pour moi, lui avait en fait fait très peur. Je me blottis un peu plus contre lui, profitant du contact chaud de son corps contre moi.
Je tilta soudain (oui je suis un peu long à la détente je sais ^^) que mon Roro était toujours juste en boxer, qui plus est collé contre moi. Je releva la tête et lui fis un grand sourire avant de l'embrasser longuement, l'empêchant de respirer avant un long moment. J'adorais lui faire ça, parce qu'après son visage rougissait et il était un peu essoufflé, et c'était trop chou.
-A-do-ra-ble.... lui murmurais-je dans un petit rire.
Je dégagais ma couverture que je virais par terre et je roula à moitié sur mon lapin, commençant à lui lécher le cou et le haut du torse, il ne me résistait pas.
Et même si j'aimais le martyriser, après tout ce que je venais de lui faire subir, je pouvais être cool et gentil pour une fois. En plus, j'étais complètement crevé, la régénération demandait pas mal d'énergie, et même si Roro m'avait aidé pour les côtes et les poumons, je m'étais quand même tapé les cervicales et c'était assez chiant à régénérer, étant donné que c'est petit et fragile.
Je re-embrassais mon lapin adoré et je lui souris
-Encore une fois avant d'aller dormir? Pour oublier les derniers événements ?
Oui je sais, c'était une excuse débile, mais je n'avais pas trouvé mieux.

-Ne sois pas stupide: Je ne veux rien oublier de toi...
J'allais répliquer lorsqu'il m'a tiré vers lui avant de m'embrasser. Je lui ai souris en me léchant les lèvres, avant de lui rendre son baiser en mieux. Ne le laissant respirer qu'après de loooooongue minutes. J'avais vraiment envie d'être une part de sa vie, pas juste une aventure. Même si il y a certaines choses de moi que j'aurais préféré qu'il oublie comme mes petites sautes d'humeur ou mon côté démoniaque.
Mais en même temps, si jamais je reperds le contrôle, je préfére qu'il soit déjà prévenu et qu'il puisse donc réagir en conséquence.
Pris d'un coup de fatigue, je bailla et me blottis un peu plus contre lui, posant ma tête dans le creux de son cou, à un des endroits le plus chaud de son corps. Oui, il était vraiment le parfait coussin.
-Tu es vraiment trop confortable, mon Roro... Et tout chaud... Et puis j'adore vraiment ton odeur...
Oui je sais ce n'était pas vraiment des arguments qui justifient que je l'aime, mais pour moi ça avait son importance. Je ferma les yeux, respirant avec délice son odeur, le nez collé sur sa peau chaude. Ses cheveux blonds me chatouillaient le visage, rouvrant les yeux je soufflais doucement dessus.
Je passais mes bras autour du cou de mon lapinou adoré. Le serrant doucement contre moi, je refermais alors les yeux et je m'assoupis lentement, étant vraiment très très bien installé.

Je vais vraiment finir par buter cet enfoiré je pense! Pour une fois que je le laissais tranquille et que je me relachais un petit peu, il fallait qu'il en profite! Je me demande bien lequel de nous deux profitait le plus de la faiblesse de l'autre... Je pensais pourtant être le plus profiteur des deux, mais peut-être qu'après tout j'avais tord.
Alors que je m'étais gentiment assoupit sur son épaule, ce salopard a bien profité du fait que j'étais sans défense. En effet, j'étais tellement crevé que je ne me suis pas réveillé lorsqu'il a basculé sur moi, ni lorsqu'il m'a embrassé, et encore moins lorsqu'il a commencé à me caresser le torse. Je faisais déjà un magnifique rêve où des roros déguisés en lapins roses étaient mes serviteurs et faisaient mes quatres volontés. Mais je gémis tout de même, sans le savoir vraiment, lorsqu'il passa sur les points sensibles de mon torse.
Mais lorsqu'il m'enleva le bas avant d'empoigner mon membre et de faire des vas-et-viens, je ne pus m'empêcher de me demander si ce rêve n'était pas un peu trop réel. Je gémis de plus en plus au fur et à mesure qu'il augmentait la cadence et je me réveillais d'un coup, Roro sur moi en train de me lécher le cou, sûrement une des parties les plus sensibles de mon corps, ce que ce connard avait bien pris la peine de remarquer. Haletant, complétement perdu entre le rêve et la réalité, je tentais de reprendre mes esprits
-Roro... qu'est ce que... Arrête ça!... stop...
Je tentais de le repousser, pour encore une fois me rendre compte qu'il était vraiment plus grand et fort que moi, ce qui dans cette situation n'était pas, mais alors vraiment pas à mon avantage.
Quel connard! Il ne pouvait pas attendre quelques heures que je me réveille avant de me recasser le cul. Ou alors il aurait pu le faire tout à l'heure dans la salle commune, où là j'étais très bien réveillé et à fond dedans. Il allait vraiment falloir que l'on se coordonne pour ce genre de trucs parce que sinon, je vais vraiment manquer d'heures de sommeil.
Et en plus ce con ne s'arrêtait pas! Il avait même l'air d'y mettre un malin plaisir, passant toujours plus sur mes points sensibles tout en accélérant la cadence. J'avais de plus en plus de mal à me retenir, essayant de ne surtout pas réagir à ses carresses. Je détournais le visage et me tortillais, essayant de mettre mon cou hors d'atteinte de sa bouche, puisque enserrer dans une solide étreinte, c'était la seule chose que je pouvais arriver à bouger. Lui lancant un regard noir sous ses assauts incessants, je ne pouvais vraiment plus me retenir. Je me relachais alors dans un miaulement aiguë (tu m'en dois une x) et, gêné par le son qui venait de franchir mes lèvres je mis aussitôt mes bras devant mon visage, tentant de cacher le rouge qui me montait vraiment très vite au joues, malgré tout mes efforts pour le retenir. Bordel c'était quoi ce bruit! Comment j'ai pu faire ça! Alors là, le petit Roro devait être vraiment très fier de lui pour avoir réussi à me faire faire un son aussi bizarre.

Comme je le pensais, mon cri avait beaucoup amusé le sale lapin blond, et celui-ci écarta très vite mes bras, dévoilant mon visage complétement rouge que je détournais, étant vraiment très gêné par ce son qui avait franchit le seuil de mon lèvres. Mon lapinou avait l'air de s'amuser de ma gêne puisqu'il rigola doucement avant de venir me souffler à l'oreille
-C'était le truc le plus mignon que j'ai entendu depuis très, très longtemps...
Je grogna, je l'aurais bien frappé de nouveau pour lui apprendre à se moquer de moi, mais ce con avait resserré sa prise sur mes poignets et malgré tout mes efforts et mes tortillements pour me libérer, je n'y parvins pas. Il était vraiment beaucoup plus fort que moi. Même mon demi-sang de démon ne pouvait rien y faire, j'étais petit et moins fort que lui et il allait falloir que je m'en accomode, je n'avais pas trop le choix de toute façon...
Je grimaçais, je n'aimais pas, mais alors pas du tout ce sentiment de domination lorsque j'en étais la cible. Pour une fois, je n'avais (presque) rien fait pour mériter ça. Même si mon lapin lui, avait l'air d'apprécier me martyriser. Mais je ne peux pas dire que je n'aimais pas ce qu'il me faisait, en fait je ne savais plus très bien où j'en étais et ce que je voulais, de plus je venais juste de me réveiller, même si je n'avais pas dormi longtemps et je n'avais donc pas les idées claires, et il ne me laissa de toute façon pas trop le temps d'y réfléchir puisqu'il recommenca à faire courir sa langue le long de mon torse jusqu'à mon bassin. Je ne pus m'empêcher de trésaillir au passage de sa langue chaude sur ma peau.
Lorsqu'il s'arrêta juste au dessus de mon bassin, j'appréhenda tout de suite ce qu'il voulait faire, et je réussis à retenir mes gémissements, en me brisant presque la mâchoire tellement je serrais les dents. Il était hors de question que je le laisse avoir tout ce qu'il voulait. Et surtout il était hors de question que je refasse un bruit comme celui de tout à l'heure, c'était vraiment trop horrible.
Roro n'avait apparemment pas apprécié que je me retienne de gémir et il me fit une drôle de tête, "connard!" pensais-je "tu t'amuses hein?". Mais il trouva vite de l'inspiration et me lança un regard alors qu'il portait ses doigts à sa bouche. Je le regardais complétement abasourdi, là j'avais vraiment besoin d'une petite pause, j'étais crevé et je voulais dormir, mais d'un autre côté j'avais très envie de lui sauter dessus à mon tour,je ne savais vraiment plus où j'en étais.
Et par dessus tout, je n'aimais absolument pas me faire dominer, je crois que cela me faisait peur, en fait il était même possible que cela me terrifie. Dans ma tête, être dominé se rapportait à être faible, et juste l'idée de ma propre faiblesse me faisait peur. Je sais bien que Roro ne fait pas ça pour me faire du mal, c'est même plutôt le contraire, mais je n'arrivais pas à me le mettre en tête. Moi-même je le dominais il n'y a pas si longtemps, alors il était normal que les rôles s'inversent et qu'il en profite à son tour, mais impossible de m'habituer à cette idée. Là j'avais vraiment besoin d'une pause pour me remettre bien les idées au clair.
C'est donc d'une voix un peu tremblante que j'essayais de l'arrêter, me tortillant de nouveau sans résultat
-Roro, lâche moi... S'il te plait! Juste laisse moi cinq minutes... cinq petites minutes et après tu pourras faire tout ce que tu veux, promis... mais lâche moi... s'il te plait... juste cinq minutes... s'il te plait...
Je finis ma phrase tout bas, elle n'avait aucun sens. Oui c'était vide et sans consistance, je n'avais absolument aucun argument valable qui pouvait le motiver à faire ce que je lui demandais. En même temps que pouvais-je lui expliquer? Encore une fois rien, et je m'en voulais même un peu de ne rien pouvoir lui expliquer clairement. Même dans ma tête ce n'était pas clair, alors lui donner des explications était vraiment impensable. Je détournais le regard une nouvelle fois, j'étais vraiment trop faible et je me faisais honte à moi-même...

Roro m'a lâché avant de râler
-Comme tu veux!
Il est ensuite parti s'asseoir sur un autre lit, dos à moi, me jetant un regard noir au passage. Je me suis assis en soupirant, attristé. Génial j'avais réussi à le vexer! Je fais vraiment connerie sur connerie moi. Je pris quelques instants de réflexion... voyons comment faire pour lui expliquer gentiment que ce n'est pas sa faute, que c'est moi qui suis effrayé. Je soupirais de nouveau, passant ma main dans mes cheveux, les ébouriffant un peu plus. Le mieux à faire était encore de lui dire simplement, même si dire à un mec que je viens de martyriser que j'ai peur lorsque l'on me domine, c'est un peu paradoxal.
Je me levais et m'approchais du lapinou
-rhm Roro? Euh c'est pas ta faute...
Je passais mes bras autour de son cou et posais ma tête sur son épaule, ignorant le fait que j'étais toujours à poil. Je le serrais contre moi, cherchant mes mots.
-Je suis désolé, c'est juste que je suis vraiment crevé là et, surtout....heu... en fait ça me fait peur quand quelqu'un me domine, ça me fait vraiment très peur... mais laisse moi juste un peu de temps, je peux changer... juste... juste un peu de temps...
Je prononcais ma phrase assez vite, essayant de passer le plus vite possible ces mots que je n'avais pas envie de prononcer. Je souris tristement, enfonçant un peu plus ma tête dans son cou. Avec tout les défauts que je déballais d'un coup, mon lapinou allait vite se lasser de moi et je ne pourrais pas lui en vouloir, c'était moi qui avais un sale caractère et qui l'énervais pour des raisons stupides. Ouais je suis vraiment un crétin. Et en plus, je suis vraiment instable, je ne sais jamais ce que je veux. Et lunatique et sadique en plus de ça. Ouais vraiment un abruti.
Peut-être qu'après tout essayer de me mettre en couple avec quelqu'un que j'aime vraiment ne ferais que le blesser d'avantage. Je lâcha alors Roro, oui ce n'était vraiment pas une bonne idée de sortir avec quelqu'un auquel je tiens mais que je vais forcément faire souffrir... Je me retourna et me dirigea vers mes fringues éparpillées par terre, oui il valait sûrement mieux épargner mon lapin plutôt que de le faire souffrir encore plus.
-Roro écoute en fait... c'est peut-être mieux si... euh tu comprends... je vais te faire souffrir...et... rhm oui c'est mieux...
J'avais la gorge nouée, je ne voulais pas lui faire plus de mal, c'était la meilleure solution... j'essayais de m'en convaincre moi-même, mon pantalon à la main, et alors que je me dirigeais vers ma chemise...

-Imbécile.
Oui, c'est exactement ça, je suis juste un parfait imbécile qui essaie de préserver la personne qu'il aime. Essaye de comprendre Roro, pour moi c'est la seule solution pour ne pas te faire souffrir. Même si, si tu es aussi fou de moi que je le suis de toi, tu vas sûrement avoir mal au début, mais comme le reste tu finiras par oublier. Oui tu oublieras sûrement...
Mon lapinou s'était levé et se dirigea à grands pas vers moi, se postant devant moi, il me fixa dans les yeux. Je baissa les yeux, cherchant une issue lorsqu'il s'énerva
-Tu ne veux pas me faire souffrir...? Alors explique moi ce que tu pense me faire en me laissant!!
Je souris tristement, la tête toujours baissée. Il ne comprenait pas... ou peut-être que je ne comprenais pas, je ne savais plus. Il leva la main et je frémis, fermant les yeux. S'il avait envie de me frapper, il en avait tout à fait le droit. Je venais tout de même de lui dire des choses horribles.
Je fus complétement abasourdi lorsque je me retrouva collé contre son torse, on pourrait même dire que j'étais écrasé contre son torse, j'en avais même du mal à respirer, et mes côtes fraichement déplacées me faisaient de nouveau mal. Je geignais doucement dans une grimace et je laissais tomber mon pantalon que je venais de ramasser quelques instants plus tôt.
-Je me fous que tu ai peur ou non... si tu ne veux pas que je fasse quelque chose, fait le moi comprendre clairement. Hurle, frappe, griffe, mord... Peu importe... Mais sache que j'ai peur aussi... seulement moi j'ai peur de te perdre.
Je relevais la tête et le fixais perdu, il ne comprenait pas, je voulais juste le préserver... même si ce n'était peut-être pas la meilleure solution, j'essaie juste de faire ce que je peux. Mais je ne peux pas faire grand chose au final. Je rebaissais la tête et l'appuyais sur son torse, je sentais les larmes monter et je ne voulais pas qu'ils les voient. Mais Roro ne me lachait pas... peut-être qu'après tout c'était moi qui ne comprenais pas.
J'ai hésité un instant pour savoir si j'allais lui rendre son accolade. Si je le faisais, je ne pourrais plus revenir en arrière et cet avenir risquait de ne pas être sans douleur, pour lui comme pour moi. Je soupirais. Je passais mes bras autour de sa taille et je le serrais.
-Tu vas le regretter abruti, murmurais-je autant pour lui que pour moi. Euhhhh Roro, tu me fais franchement mal, tu pourrais me relachais un tout petit peu... s'il te plait rajoutais-je d'une toute petite voix.
Je n'étais absolument pas en mesure d'exiger quelque chose de sa part de toute façon. Avec ce que je lui avais fait subir depuis ce matin, j'allais vraiment devoir me plier à ses quatres volontés pour me faire pardonner. Enfin c'était toujours mieux que de l'avoir perdu... J'esquissais un petit sourire et le serrais plus fort contre moi, respirant son odeur et profitant de sa douce chaleur. Oui, il a vraiment le sang chaud...

A mon grand soulagement, Roro relâcha son étreinte, évitant ainsi de me redétruire les côtes. Il passa sa main dans mes cheveux avant de me chuchoter
-Vas te reposer... Cette fois je ne te dérangerai pas. Je sais que tu n'en a pas envie, donc prend tout ton temps..
J'ai relevé la tête et lui ai alors souri. Roro m'a poussé jusqu'à un lit où il m'a forcé à m'asseoir puis à m'allonger. Je me laissa faire tel une poupée. Mais lorsqu'il m'embrassa sur le front avant de venir s'asseoir à côté de moi, je ne pus m'empêcher d'en vouloir plus. Mais j'abusais sûrement de nouveau.
-Dors en paix: je veille sur toi
Ouah pourquoi fallait-il toujours qu'il me dise des trucs aussi mignons. Je levais les bras, l'attrapant par la nuque et je le tirais doucement vers moi pour l'embrasser. Je le fixais dans les yeux et lui souris
-Tu es vraiment génial Roro, je n'avais jamais rencontré quelqu'un comme toi. mais je ne pus m'empêcher de rajouter sur un ton moqueur, en plus tes réactions sont trop mignones.
Je l'embrassais de nouveau, jouant avec sa langue. Et de nouveau, je fis descendre ma langue le long de son cou chaud jusqu'à ses tétons. Dans la position où j'étais je pouvais difficilement aller plus bas et ça n'allait pas du tout. Lorsque je me retourna pour me retrouver sur lui, Roro ne m'opposa absolument aucune résistance.
Oui, j'étais définitivement dingue de ce type, et pour le remercier d'être là pour moi je ne pouvais que lui procurer du plaisir.
Je continua alors la descente de ma langue sur ce corps chaud, et atteignant son boxer, je le dégagais pour m'attaquer directelent à son membre, je ralentis et fis monter et descendre tout doucement ma langue dessus. Après quelques aller-retour, je le mis en entier dans ma bouche, continuant mes mouvement de va-et-vient, je faisais courir ma langue sur cette tour devenue dure. Mon lapin recommença à gémir et je ne pus m'empêcher d'accélérer de plus en plus le mouvement. Mais j'avais décidé d'y aller doucement déjà parce que j'étais crevé, et ensuite parce que je lui avais dit que je ne voulais pas qu'il me martyrise, alors moi aussi je devais me calmer là-dessus.
Je finis par le relâcher lorsqu'il commença à être un peu trop dur, ses gémissements étaient de plus en plus mignon, et je remontais alors l'embrasser dans le cou et lui mordiller les oreilles. Ma main glissa le long de son corps avant d'attraper son membre et de faire de lent va et vient.