Assise sur mon banc, J'observe le soleil se lever puis suivre sa course depuis déjà deux heures dans le pavillon désert. Je me sens fatigué. J'erre dans le parc depuis minuit, vers deux heure je me suis assise ici. Insomnies. Cela fait plusieurs jours qu'elle me poursuivent. Je n'arrive pas à fermer l’œil de la nuit et passe mon temps à observer les étoiles. Au moins je me suis améliorer en astronomie. Je suis capable d'en nommer un bon nombre maintenant. Je souris. Étrange comme cette nouvelle passion s'est développée. Mes paupière sont juste tellement lourde. Affreux supplice. Mon corps veut dormir; Je veux dormir. Mais je ne peux pas. J'ai l'impression d'être un zombie. Le soleil m’assomme et me réchauffe de sa douce chaleur. Mm? Comment ça se fait que je l’apprécie? Je suis un vampire après tout! Oui, mais seulement à moitié. Cela a ses avantages. Douce chaleur. Douce lumière. Je me détend véritablement pour la première foi depuis des jour. L'engourdissement me gagne. Le chant des oiseaux me berce. Mes paupières se ferme toute seule et je me sens glisser lentement vers le sommeil. Je glisse sur le banc aussi d'ailleurs. Comment ça se fait que je soit allongée? Peut importe. Le noir m'envahit. je me sens étrangement bien.

Je me réveille au milieu d'un bois. Un bois ravagé par un incendie. Tout est si lugubre. Je me déplace silencieusement parmi ce lieu dévasté et l'inspecte; Ce lieu sent la mort. Je suis en plein dans un cauchemar. Je frissonne et lève la tête vers le ciel. Il est gris; Une pluie de cendre retombe sur moi. J'ai peur. Légèrement surélevé par rapport à moi se tient un gigantesque animal au pelage rayé. Un tigre. son pelage coloré contraste avec les ténèbres environnante. Malgré ma frayeur je souris; cela fait longtemps que je ne l'avais pas vu celui là. Depuis mon arrivée à Sekuen en fait. Il s'enfonce dans les bois. Je le suis jusqu'à la clairière verdoyante, emplie du chant des oiseau, où il s'arrête. Il me regarde dans les yeux. C'est un regard intense. Plus intense que tout ceux que j'ai croisé jusqu'à maintenant. Je ne peux soutenir ce regard et détourne la tête. Une voix grave retentit alors. C'est la sienne. Je le sais. Je la connais. Mais je sursaute tout de même. Il ne m'avait jamais semblé aussi sérieux avant.

"Sanghiras. Ce que tu es venu chercher en ce lieu, à Sekuen Séruki se trouve juste effectivement tout proche. Tu l'as déjà rencontré par deux foi. La première foi quand tu es devenue vampire. La seconde peu après ton arrivée. Mais abandonne ta vengeance. Elle ne t'apportera que malheur et se trompe de cible. Tes amis sont mort et ta vengeance ne les fera pas revenir. Ce qui est mort est mort et ne reviendra pas. Tes amis reposeront en paix qu'ils oient ou non vengés. C'est immuable. Ton cœur en revanche a le choix, il peut continuer dans cette voie stérile, suivre les morts et ressembler à cette forêt calcinée, ou bien se tourner vers la vie, suivre son chemin et devenir une clairière verdoyante."

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui. Je trouve cette manière de voir un peu simpliste et puis....

"Je ne pense pas que mes camardes repose en paix comme vous le dites. Ceux qui ont fait ça doivent être puni au nom de la loi!"

"Au nom de quelle loi? La tienne?"

"Mon cœur ne peut se résigner à oublier!"

Ma dernière réponse semble le décevoir et le mettre en colère. Je me sens un peu coupable. Il m'a toujours bien conseillé.

"C'est ton propre destin que tu choisis maintenant!"

Il lève la tête vers le ciel d'hivers et pousse un puissant rugissement. Je me bouche les oreille. Je suis réveillée maintenant mais le rugissement continue. D'où vient il?

Le Prince Raj Jaya avait été déposé il y a plusieurs jours de cela en calèche. Les imposantes grilles du portail l'avaient étonné. Elles semblaient faîtes d'un matériau pauvre, pas vraiment le genre qu'on aime chez les riches. Bah après tout, on l'avait mené ici en parti pour qu'il perde ses vilaines habitudes de garçon snobinard, pour qu'il soit plus sensible au monde extérieur. Le résultat final ? Ca échouerait bien sûr ! Qui pourrait réellement changer le fougueux séducteur ? Ô grand dieu personne.

Ce jour là, le Prince Raj avait décidé de s'offrir une petite balade. Il était parti tôt dans la matinée. Il avait erré quelques temps dans les bois, et y avait trouvé un animal plutôt insolite. Une sorte de cheval qui n'avait que la peau sur les os, et qui était muni d'ailes d'un noir d'ébène, tout comme l'animal. D'abord inquiet, Raj s'était aussitôt calmé. Il ne devait pas paniquer devant cette créature différente. Lui même était ainsi. Cela le fit sérieusement réfléchir. Depuis quand n'avait-il pas monté ? Huum...Une ou deux années. Rouillé ? Ca jamais ! Il ne perdait jamais la main. Néanmoins, il voulait se le prouver. Il s'avança vers la bête, qui se cambra en hénissant. Il la força d'un geste à rester au sol, et vint lui caresser le front, lui murmurant des mots doux.

- N'es pas peur, brave bête. Je ne te ferai nul mal.

Le charme ravageur du prince ne fonctionnait pas seulement sur les femmes. Les animaux aussi étaient touchés. L'animal s'apaisa, et laissa même Raj lui caresser l'encolure. Ravi, il la laissa se relever.

- Laisses moi te monter, ma jolie.

La bête n'oposa nulle résistance devant ce nouveau cavalier. Certes, elle n'avait pas fière allure, mais Raj ne doutait pas qu'il parviendrait à lui rendre une allure correcte prochainement. Il allait s'occuper de l'animal comme du sien. D'ailleurs, où était son perpétuel compagnon ? Dormait-il toujours ? Quand Raj l'avait abandonné, il se prélassait en ronflant bruyamment au pied du lit du jeune prince.

Raj avait déjà monté un cheval sauvage. Son pouvoir d'attraction marchait déjà bien avant son fabuleux don. Il n'aurait aucun soucis avec l'animal qu'il chevauchait ce jour là. Jamais il ne pourrait lui opposer résistance, il était trop faible pour partir en embardée. Légèrement, le prince donna un petit coup de pieds, et l'étrange créature partit dans un furieux galop. Surpris sans doute. Raj le calma bien vite, en lui enserrant le cou. Le galop devint un élégant trot. Ils firent quelques tours dans les bois, puis partirent en direction de l'école. Le parc qu'avait aperçu Raj à son arrivée semblait idéal pour faire une petite balade. Avant, ils devraient passer par cette petite cour ensoleillée. Dans le petit plan qu'il avait trouvé sur son lit, Raj avait vu le nom d'Aile Sud. C'était un endroit plutôt spacieux, constamment éclairé par le soleil quand ce dernier daignait montrer le bout de son nez. Le prince et son destrier y arrivèrent. Les sabots de l'animal claquaient contre la petite chaussée. Raj aperçut au loin une forme. Tout à l'heure, il n'avait pas jeté de coup d'oeil par là haut. Y avait-il quelqu'un ? Se détourner du chemin initial juste pour aller le vérifier ? Raj s'ennuyait fortement depuis son arrivée, rencontrer quelqu'un lui ferait peut être du bien. Et peut être pas qu'un peu, si vous voyez ce que je veux dire. Il s'engagea donc du côté qui l'éloignerait du parc. Tant pis. Plus il se rapprochait, plus la forme devenait distincte. De là où il était à présent, Raj voyait très nettement que c'était une jeune fille étendue sur un banc. Elle devait s'être assoupie. Pour ne pas l'éveiller, il descendit de sa monture, lui flatta l'échine puis s'avança à pas de loup. De longs cheveux de jais. La fille avait de longs cheveux de jais. Comme les filles de son pays. Mais cette fille ci avait la peau blanche. Merveilleusement blanche, comme n'importe quelle orientale. Et dieu que c'était agréable. Arrivé à portée de main, le jeune homme se permit d'observer outrageusement la jeune fille. Elle semblait fragile et douce. D'une beauté infinie, endormie. Qu'en serait-il une fois éveillée ? Il se pencha, et tendit sa main. Elle glissa sur une joue crayeuse de la fille. Douce. Sa peau était douce. Il était bien proche de la jeune fille. Un espace d'environ une tête les séparait, mais une première rencontre, c'était peut être peu. Le prince se fichait des conventions. Il avait les siennes. Tout doucement, il éleva la voix.

- Debout, jolie princesse.

Sa voix était légèrement grave, juste ce qu'il fallait pour vous donner des frissons. La jeune fille ne réagit pas. Elle dormait sans doute profondément. Soudain, il y eut un long hurlement. Raj se redressa, surpris, et jeta des regards affolés en tous sens. Rien. Quand il se tourna vers la jeune fille, elle était éveillée et s'était même réveillée. Il eut un petit sourire, oubliant presque l'étrange plainte, et se dirigea vers la demoiselle.

- Etrange ce qui se passe ici, n'est-ce pas ?

Il lui adressait un sourire sincère. Il se reprit bien vite.

- Oh, j'en oublie les bonnes manières. Permettez que je me présente, Prince Raj Jaya.

Il lui prit la main et y déposa un baiser avant d'éloigner ses lèvres.

- Pourrais je savoir le nom de la charmante fleur qui se tient devant moi ?

Il ne changerait pas...

Le hurlement qui retentit me vrille les oreilles. Je dormais si bien. La perspective de quitter ce plaisir qui est pour moi devenu rare ne me parait guère reluisante. Pourtant, il y a bien eut du bruit, pas de bruit sans source de bruit. Sans compter que je peux sentir à travers mes paupières clauses une présence. De toute façon, je suis éveillée, je ne pourrais plus dormir. Je me résigne à ouvrir les yeux. Je ne distingue rien tout d’abord et doit battre des paupières deux foi avant d’avoir une vision claire du monde. Je me sens encore toute engourdie. J’ai mal partout. Je crois que j’ai des courbatures. Je me redresse légèrement et m’assois sur le banc. Il y a quelqu’un. De dos qui regarde ailleurs. Je pense une demi seconde, à cause de ses long cheveux noirs tressé qu’il s’agit d’une femme, mais même de dos, il n’y a aucune erreur possible. Juste devant moi, se tient l’homme le plus beau que j’ai jamais vu. Bon d’accord, Shigeru est assez beau dans le genre aussi, mais il est trop snobe à mon gout. Une peau délicieusement bronzée et dorée que le soleil illumine. Si Shigeru est d’une beauté angélique, cet homme à la beauté du démon tentateur. Je crois que l’enfer me tente dans le cas présent plus que le paradis. Je lui donnerais une origine indoue, je crois. Mais je n’en suis pas sûre. Il regarde partout affolé. Il semble étrangement peu couvert. Son haut laisse voir une grande partie de son ventre, de manière très impudique. Musclé. Très musclé. Mais ils le sont tous ici ou quoi ? Je me pince la joue. Un peu mal. Non, je ne rêve plus. Et je ne suis pas non plus morte dans mon sommeil. Nous sommes toujours dans le même parc ou je m’étais endormie. Sur le même banc.

Il se tourne soudain vers moi et s’approche. La première chose que je remarque, ce sont ses yeux vert émeraude. Je reste fascinée comme hypnotisée par leur lumière. Je n’avais jamais rencontré jusqu’à maintenant d’indoue avec les yeux verts. Je n’arrive pas à m’en détacher.

Raj : Etrange ce qui se passe ici, n'est-ce pas ?

Ce n’est donc pas lui qui est à l’origine de tout ça. Je hoche timidement la tête. Je suis sure de ne l’avoir jamais vu. Est-ce un nouveau ? Mais surtout…Depuis quand est il là ? Pourquoi est-il là ? Est-ce qu’il, m’observait ? Je ne me suis même pas réveillée à son arrivée. Je pensais pourtant avoir le sommeil léger. Ah oui. Les insomnies. J’avais du sommeil à rattraper. Je me sens tout d’un coup étrangement vulnérable. Il aurait plus m’enfoncer un poignard dans le buste, je ne me serais pas réveillée à temps. Il aurait pu être un vampire, ou … Au fait à quel espèce appartient-il? Je me concentre sur son aura. Mes yeux se mettent à briller. J’ouvre la bouche pour lui poser une question, surprise. Je n’ai toutefois pas le courage de finir de la poser. Violette. Je n’avais jamais vu ça. Pas vampire, ni aucune des espèces dont j’ai pu rencontrer des représentants. Je n’ai aucune idée de l’espèce à laquelle il put appartenir. Il a attisé ma curiosité.
Sourire. Cela lui va très bien. Sourire sincère. Magnifique. A tomber. Reprends-toi sanghi ! Tu n’es pas une groupie voyons.

Raj : Oh, j'en oublie les bonnes manières. Permettez que je me présente, Prince Raj Jaya.

Du baisemain. Peau douce. Un prince. Mais qu’est ce qu’il fait à Sekuen ? Il s’est perdu ? Nous ne sommes pas une école pour roi et reine ici. Je me sens maintenant tout à fait réveillée.

Raj : Pourrais je savoir le nom de la charmante fleur qui se tient devant moi ?

Est-ce poli de rester assise en présence d’un prince ? En présence que quelqu’un que l’on rencontre pour la première foi ? Comme montée sur ressort je me lève. Il est grand. Je dois lever la tête pour le regarder dans les yeux ; a côté de lui, je me sens minuscule. Je me rappelle soudain que je ne suis habituellement pas particulièrement à cheval sur les manières. Mais puisqu’il est poli autant répondre à la politesse. Att… Attends ! Il m’appelé charmante fleur ? Mais qu’est ce que c’est que cette blague ? Moi une jolie fleur ?

Sanghiras : Puisque vous me le demandez si obligeamment… Je m’appelle Sanghiras. Je n’ai pas de nom de famille.

Je me sens tout d’un coup étrangement gênée. Pas de nom de famille. Pas de rang. Nous n’appartenons pas au même monde. Mais après tout un prince, eh bien, tout prince qu’il est, il reste un humain. Enfin dans le cas présent peut être pas tout à fait. J’ai tout d’un coup un rire clair :

Sanghiras : J’espère mon prince que vous n’attendez aucun traitement de faveur, car ici, eh bien, vous n’êtes pas le seul être exceptionnel !

C’est vrai après tout, nous avons un exorciste fils de satan, des fantôme, des anges, des démons, j’ai même entendu dire qu’il y a un démon de rang particulièrement haut, un overlord ou quelque chose comme ça, même si bien sur , je ne l’ai jamais rencontré personnellement.

Raj ne s'attendait tout simplement pas à cela. Déjà, la jeune fille qui se tenait près de lui se tut un long moment. Pourquoi un si long silence ? Etait-elle interloquée par sa présence ? Ou bien tout simplement stupéfaite voire intimidée par le rang qu'il possédait. Oh ! Elle n'avait pas à craindre un quelconque snobisme. Raj restait très gentleman avec les dames. Surtout les jolies. Et puis il n'était pas le genre à rappeler sans arrêt qui il était. Quoi que...Ca dépendait de la personne se trouvant face à lui. Bien souvent, c'était avec les hommes qu'il agissait ainsi. Il les prenait de haut et pouvait parfois devenir cruel. Enfin, tout est relatif dans la vie.

Enfin, la jeune fille daigna lui répondre. D'une voix douce, très féminine. Un instant, le princene se concentra que sur cette humble mais ravissante voix. Il avait toujours aimé le timbre des femmes. Elles avaient une note de sincérité dans la voix qui ne cessait de toucher au coeur le jeune homme.

- Puisque vous me le demandez si obligeamment… Je m’appelle Sanghiras. Je n’ai pas de nom de famille.

Sanghiras hein ? Ca ne disait rien à Raj. D'un côté, tous les prénoms qu'il entendrait ici lui paraitraient à consonnance étrangère. Mais en ce lieu, c'était lui l'étranger, pas les autres. La suite de la phrase surprit d'avantage le prince. Pas de nom de famille. Pourquoi ? Reniait-elle ses parents ? Ou bien alors ne savait-elle rien d'eux ? Ce devait être quelque chose de douloureux. Ne pas pouvoir clairement mettre de visage sur les mots papa et maman. Mots qui ne seront jamais utilisés. Pauvre petite. Elle devait souffrir. Raj savait ce qu'était la souffrance. Pas au même titre que la jeune Sanghiras, sans doute, mais il en avait connaissance. Il avait vécu lui aussi des périodes difficiles. Très peu, certes, mais il ne pouvait les ôter de sa mémoire. Il ne parvenait pas à les oublier, même involontairement. Elles restaient encrées dans son cerveau, sans jamais le quitter. Elles faisaient parties intégrantes de lui. Et il avait appris à vivre avec. S'il les aimait ? Non. Il n'était pas assez masochiste. S'il les haïssait ? Non plus. Il pouvait vivre avec, sans vraiment les détester. Elles étaient à lui, même si elles ne représentaient que douleur et tristesse.

Soudain, la demoiselle aux cheveux sombres éclata de rire. Un rire mélodieux, enchanteur. Raj se laissa bercer par ce doux son pendant un bref instant. Bref car Sanghiras cessa presque aussitôt de rire. Il reporta son regard sur elle, ses prunelles vert émeraudes ne cillant pas.

-J’espère mon prince que vous n’attendez aucun traitement de faveur, car ici, eh bien, vous n’êtes pas le seul être exceptionnel !

D'autres êtres exceptionnels ? Elle devait sans doute parler des autres créatures habitant le lieu. Pourtant, le doute régnait. Pouvait-il y avoir dans un lieu si peu prestigieux d'autres personnes de haut rang ? Sans doute s'ils avaient les mêmes parents que Raj.

- Sanghiras dîtes vous ? C'est un nom qui ne m'est en rien familier, peu surprenant me direz vous. En tout cas, il est vraiment exquis, comme la personne qui le porte.

Il se permit un petit sourire à la demoiselle. Puis remarqua qu'il se focalisait toujours sur la dernière phrase de l'adorable Sanghiras. "Pas le seul être exceptionnel". Les craintes du jeune homme auraient du s'envoler, mais il ne pouvait pas taire les questions qui s'emparaient traitrement de son coeur. Et s'il n'était pas le seul enfant issu d'une famille royale ? Si ça poserait un problème ? Bien sûr que non. Au contraire ! Ca pimenterait un peu le jeu. Car pour lui, le temps qu'il passerait ici ne serait qu'un simple jeu.

- Excusez mon impolitesse soudaine, mais vous m'avez dit que je n'étais pas seul ici. Devrais-je comprendre que d'autres personnes de haut rang se trouvent ici ? Ou bien me rappeliez vous seulement que nous ne sommes pas les seules créatures étranges et fascinantes habitant le lieu ? Car je comprendrais très bien que nous ne soyons pas livrés à nous même ici.

Il n'aimait pas parler énormément. Il préférait écouter les autres. Pourtant, il se devait d'être explicite pour ne pas tourner autour du pot. Il voulait savoir s'il allait avoir des concurrents hiérarchiques. L'école était-elle amplie de roturiers ou bien y avait-il des gens ici qui étaient de famille noble ou autre ? Il le saurait bien assez tôt, la jeune fille aux cheveux de jais lui dirait.

Il semble s’accrocher à chaque mot que je prononce. Autant d’attention est à la foi très agréable… et légèrement gênant.

Raj : Excusez mon impolitesse soudaine, mais vous m'avez dit que je n'étais pas seul ici. Devrais-je comprendre que d'autres personnes de haut rang se trouvent ici ? Ou bien me rappeliez vous seulement que nous ne sommes pas les seules créatures étranges et fascinantes habitant le lieu ? Car je comprendrais très bien que nous ne soyons pas livrés à nous même ici.

Je tache de faire un effort pour me rappeler les cours de Light et change plus ou moins consciemment ma façon de parler. Légèrement certes. Mais je la change tout de même. Je me décide de ne pas le considérer autrement que comme un être magique et je lui parle ainsi ? Il faudra que je fasse preuve de plus de logique à l’avenir.

Sanghiras : Je crois que je faisais allusion au deux. Nous sommes après dans un pensionnat pour étudiant dotés de capacités surnaturelles. Et il est je pense des étudiant, tel que certain fantôme, qui n’apporteront que peu d’égard à votre naissance.

Je réfléchis un instant à mon expérience personnelle, avant d’ajouter.

Sanghiras : Sans compter que nombre d’étudiant ici ont un fort caractère. Il est vrai d’autre part qu’il est à Sekuen Seruki des individus de haute naissance, comme par exemple Okumura Rin, qui est le fils de satan lui-même. J’ai même ouïe dire qu’il y a ici, un overlord.

Je baisse d’un ton.

Sanghiras : c'est-à-dire un roi des démons. Je ne l’ai rencontré qu'une foi. Mais vous ne manquerez pas en le croisant de le reconnaître. Il est, de ce que j’ai pu entendre et voir, d’un caractère quelque peu arrogant.

J’hésite un peu. J’ai peur que ma réponse n’apparaisse comme impolie. Mais j’ai trop envie de savoir, à quelle espèce appartient cette aura violette. Je m’étais décidé à le considérer comme tout un chacun. Je me force à passer au tutoiement. Je rougis un peu de lui demander cela et de briser, cette formalité élégante qui s’était installée entre nous.

Sanghiras : J’espère que tu ne te vexeras pas, si je te demande les raisons qui t’ont amenées en ce lieu ?

La jeune demoiselle expliquait au prince ce qu'il désirait savoir. Apparemment, certains élèves étaient de bonnes têtes brûlées. Avec des pouvoirs destructeurs ? Ca ne surprenait pas plus que ça le prince. Pour lui, c'était même normal. Quand on a le pouvoir, on ne peut pas imaginer plus fort que soit. Pourtant, certains devraient éviter de se frotter à lui, car il pourrait se montrer violent. Il maniait bien sa magie, et de plus, il restait agile et sportif. Il était persuadé qu'il était en sécurité ici. Personne ne pourrait lui faire du mal. Et puis, il lui suffirait simplement de trouver un ou deux gardes du corps,et on n'en parlerait plus. Huuum...A qui pourrait-il confier ce rôle ? Il fallait une personne de confiance. Peut être que la jolie Sanghiras pourrait l'aider à trouver la personne qui méritait ce poste. Garde du corps du Prince Raj Jaya, ce n'était pas rien. Ils se bousculeraient tous pour être enrôlés. C'est ce que croyait naïvement le jeune homme. S'il savait seulement qu'ici, l'amour propre était presque roi. Il n'était pas dans son Inde d'origine. Non. Ici, la loi, c'était soit le plus fort, pas le plus haut. Il s'en rendrait bien compte un jour. Peut être que ce serait avant de se mettre en danger.

D'après Sanghiras, il y avait dans l'école le fils de Satan. Satan...Ca disait quelque chose à Raj. Il avait du l'entendre dans un cours d'histoire des autres pays. Ca lui revenait maintenant ! Satan, c'était le diable chez les autres. Le fils du diable, ici ?! N'était-ce pas dangereux ? Mais...Qu'est-ce qui ne l'était pas ici en fait ? Il faudrait vraiment trouver un garde du corps au plus tôt, avant d'avoir un incident grave avec un autre élève.

Un overlord ? Mais qu'est-ce que c'était ? Sanghiras baissa la voix, comme si elle craignait que quelqu'un l'entende. Heureusement, Raj avait une très bonne ouïe, et il n'eut aucune difficulté à comprendre ce qu'elle lui murmurait.

- c'est-à-dire un roi des démons. Je ne l’ai toute foi pas rencontré personnellement. Mais vous ne manquerez pas en le croisant de le reconnaître. Il serait, de ce que j’ai pu entendre, d’un caractère quelque peu arrogant.

Un roi démon ? Décidément, oui, ce n'était pas rassurant cet endroit. Il faudrait à tout prix trouver un garde du corps au plus vite, pour éviter tout problème. Sanghiras semblait craindre ce roi, sans pour autant l'avoir vu. D'ailleurs...Un roi ? Raj était donc inférieur à quelqu'un ici ? Ou bien était-ce justement un être à sa hauteur ? Peut être pourraient-ils s'entendre, et même s'allier ? Mais si ce roi démon, cet...Comment avait dit Sanghiras ? Overlord ? Oui, c'est ça. Si cet overlord était arrogant, comme la jeune fille l'avait prétendu, il risquait de refuser toute alliance avec un autre. C'était peine perdue pour Raj. Ce dernier essayerait tout de même, mais il était persuadé qu'il se heurterait à un mur. La royauté n'est jamais très facile de caractère, et elle est bien souvent hautaine. Lui même était ainsi. Peut être pas autant que cet...Overlord, mais il l'était. Sanghiras éleva à nouveau la voix.

-J’espère que tu ne te vexeras pas, si je te demande les raisons qui t’ont amenées en ce lieu ?

Hum ? Elle était passée du vouvoiement au tutoiement ? Bah, si elle voulait s'amuser à dire tu au prince, ça ne le dérangeait pas plus que ça. Mais lui en revanche, il resterait pour sa part au vouvoiement. C'était comme ça dans sa famille. Il vouvoyait ses parents, tout comme il vouvoyait les femmes. Il ne tutoyait que les domestiques, les esclaves et certains hommes inférieurs. Inférieurs. Il avait toujours eu horreur de ce mot. Raj était un prince juste, bien que confiant et trop sûr de lui. Il sourit à la demoiselle face à lui.

- Et bien, mes parents pensaient que c'était mieux. J'ignore s'ils ont eu raison. Nous le découvrirons bien assez tôt. C'est un peu la...surprise.

Le prince se permit un petit sourire en coin. La jument, derrière lui, commençait à brouter l'herbe toute proche de lui.

Raj: Et bien, mes parents pensaient que c'était mieux. J'ignore s'ils ont eu raison. Nous le découvrirons bien assez tôt. C'est un peu la...surprise.

Un prince humain à Sekuen. Ça va être la surprise effectivement. Petit sourire en coin. Il a un petit côté charmeur. Difficile à définir. J'ai l'impression qu'il a un tempérament fort, comme quasiment tout le monde ici, mais il n'en montre rien. J'ai du mal à savoir qui il est. J'ai du mal à savoir comment je dois me comporter avec lui. Ses parents pensaient que c'étaient mieux? Est ce qu'il est tombé en disgrâce? Est ce que ce sont ses pouvoirs qui l'ont amené ici? Je me sens un peu frustrée. Je n'ai pas eu ma réponse. Je ne sais toujours pas à quelle espèce il appartenait. Sa réponse est trop vague à mon gout mais je n'ose lui poser plus de questions.

Pour échapper à cette gêne qui commence à m'étouffer je me lève de mon banc et vais caresser la créature surnaturelle qui l'accompagne, et broute désormais, l’herbe à ses pieds. Différente. Comme tout le monde ici. Elle a sa place à Sekuen. En vérité dans cette école, la différence serait de ne pas être différente.

Je promène ma main le long de son dos. Je peux sentir ses os. Je ferme les yeux, me concentre sur son aura. Je peux sentir son cœur vibrer. Je souris doucement. Sentir cette vie est si agréable. Malheureusement depuis ma transformation, je ne semble plus être très appréciée des animaux. C’est quelque chose qui m’a beaucoup manqué. J’ai gardé l’habitude stupide de vouloir caresser tous les chiens qui croisent mon chemin. Mais c’est d’autant plus dur quand ces chiens vous fuient. Pas que les chiens d’ailleurs. Ca doit être en lien avec mon côté vampire. Je me sens un peu triste tout d’un coup. J’ai envie de presser mon visage contre ce corps palpitant, mais je me retiens. Par fierté. Et parce que je ne veux plus souffrir. Je me reprends, tente de me raccrocher à la réalité pour ne pas oublier cette nostalgie qui m’envahit.

Sanghiras : La surprise…

Je lui souris dans une faible tentative de paraître joyeuse.

Sanghiras : Ce devrait être une bonne surprise. Il y a beaucoup d’expérience et de rencontre…intéressantes à faire ici.

Je me tais de nouveau. Mais le silence me pèse étrangement. S’il ne veut pas parler de lui, alors, je parlerais de moi. Il ne m’a pas même posée de question. Je n’en ai pas très envie mais tant pis.

Sanghiras : Moi, je suis venue à Sekuen pour trouver quelqu’un…

Je serre les dents et grimace alors que les souvenirs remontent. Je me force à bloquer cette réminiscence. Ce n’est pas le moment.

Sanghiras : Je ne l’ai pas trouvée. Du moins pas à Sekuen. Et cela n’a pas résolu mes attentes. Je me pose encore plus de question maintenant, et… j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose.

Je parle trop. Et je parle de mes sentiments. Je n’ai pas l’habitude de réagir comme ça. Sekuen est train de me changer. Et j’ai du mal à savoir si c’est en bien ou en mal. Et à avoir si, moi, je veux changer.

La jeune Sanghiras s'était levée. D'un geste vif, elle s'approcha de la jument qui broutait, pour la caresser. Raj se contenta de n'être qu'un simple spectateur. Il regardait les deux créatures. La jument ne broncha pas quand la demoiselle l'effleura. L'animal avait beau être sauvage, il restait très docile. Peut être un peu craintif, car quand Sanghiras s'approcha, il redressa la tête et la fixa de ses yeux globuleux. Il ne s'enfuit pas pour autant. La brunette semblait obnubilée par la bête. Ou bien elle était perdue dans ses pensées. Raj n'était pas une personne très curieuse, aussi il n'avait posé aucune question à son interlocutrice pour le moment. Cette dernière se mit à parler. Il l'écouta en silence. Il savait faire ça. Puis la voix tomba dans le néant. Le silence reprit le dessus. Pendant un bref instant, seul le cri déchirant du vent se fit entendre.

- Moi, je suis venue à Sekuen pour trouver quelqu’un…

Trouver quelqu'un, hein ? C'était plutôt inhabituel. Pourquoi chercher quelqu'un ici, dans cet endroit isolé de tout ? A moins que cette personne soit elle aussi spéciale. Ainsi, Sanghiras avait-elle espéré retrouver une connaissance ? L'avait-elle trouvé au final ? Elle fournit la réponse presque aussitôt au Prince, dans une grimace.

-Je ne l’ai pas trouvée. Du moins pas à Sekuen. Et cela n’a pas résolu mes attentes. Je me pose encore plus de question maintenant, et… j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose.

Passer à côté de quelque chose, non ? Oui, comme tout le monde. Mais elle au moins s'en rendait compte. Raj avait du passer, dans sa vie, à côté de pas mal de choses, mais s'en bien sûr le remarquer. La richesse l'avait aveuglée sur certains points. Il ne saurait jamais, comme n'importe quel autre adolescent, faire du vélo, s'amuser avec ses amis. Il n'avait pas d'amis. Il observait son interlocutrice, qui semblait songeuse.

- A quoi donc pensez vous, Mademoiselle Sanghiras ?

Il lui fit un petit sourire. Il se permit un petit rapprochement. Rien de très impoli bien sûr, il laissait un espace correct entre eux deux, pour ne pas gêner la jeune fille ou bien l'effrayer.

- Je n'aime pas vous voir sans ce joli sourire qui éclairait votre visage. Vous êtes bien plus belle quand vous êtes heureuse. Peut être puis-je vous aider à retrouver un tant soit peu de joie ?

Et oui, Raj était un garçon très attentionné. Il n'avait peut être pas eu une enfance remplie d'amour et de tendresse, mais il savait quand il devait remonter le moral d'une personne. Et cette jeune fille, là, en face de lui, avait besoin d'un peu de bonheur. Il continuait à la fixer sans ciller, ce doux sourire épanoui sur son visage. Pourvu que sa jeune compagne aille mieux.

Je suis en train de changer. Je me suis focalisée sur cette pensée. Je ne sais si c’est ce que je veux, mais me laisser faire et être passive ? Non ! Je suis maître de ma destiné. Le destin, les circonstances atténuantes ne sont qu’excuses pour ne pas assumer ses actes. Je ne dois pas me laisser aller. « L’école est en train de me changer ? »Non. Je suis en train de changer, et si c’est en mal, eh bien, c’est à moi de me reprendre en main. Mais suis-je vraiment sur la mauvaise pente ? Il va falloir que je réfléchisse sérieusement au problème.

Raj- A quoi donc pensez-vous, Mademoiselle Sanghiras ?

A quoi je pense ? C’est encore un inconnu. Je ne vais tout de même pas lui ouvrir mon cœur non ? Pas à la première rencontre ! Pourtant, c’est bien ce que j’ai fait avec Nath. Et le prince est resté correct. Une pensée me heurte. J’ai déjà rencontré des gens de sa trempe et de son rang avant. Ils étaient tous orgueilleux et égoïstes. Mais Raj ne semble pas si orgueilleux. Et s’il est si égoïste, eh bien… il n’aura que faire de ce que je pense. C’est mieux que ça tombe dans l’oreille d’un sourd que dans l’oreille d’une personne mal intentionnée. Il ne me laisse pourtant pas le temps de répondre.

Sourire. Rapprochement. Halte. Espace vital. Mais qu’est ce que je raconte ? J’ai encore de la marge. Pourquoi est ce que j’aurais besoin de prendre de la distance ?

Raj- Je n'aime pas vous voir sans ce joli sourire qui éclairait votre visage. Vous êtes bien plus belle quand vous êtes heureuse. Peut être puis-je vous aider à retrouver un tant soit peu de joie ?

Tristesse ? Il me trouve triste ? Je me sens tout d’un coup coupable de faire cet étalage de sentiment. Ce n’est pas tout. Je ne veux pas lui apparaître comme faible. Une once de révolte se faufile en moi. Je ne dois pas donner l’image d’une femme faible et soumise. Mais sa réaction dans le fond, est plutôt positive, non ? J’ai donc ma réponse au deuxième point aussi. Il n’est pas égoïste. Du moins pas sur ce point. Il y a quelque chose d’assez intense dans son expression. Son sourire ? Non, plutôt ses yeux. Qu’est ce qu’ils ont ? Il me faut plusieurs secondes avant de trouver la réponse. Il ne cille pas. C’est ce qui donne cette intensité à son regard et à son expression.
Pour lui faire plaisir, je me contrains à lui sourire en retour. Mon sourire forcé se détend petit à petit... Je me du temps avant de lui répondre mais me décide à le faire.

Sanghiras : Tu m’as déjà aidé… Merci beaucoup.

Mon sourire se fait plus large. Ah oui il m’avait posé une autre question. J’avais décidé de répondre. Je m’apprête à le faire quand j’entends une très faible plainte. Je sursaute violemment. Est-ce que j’ai bien entendu ? Même avec mes sens de vampire, je n’en suis pas sure…

Sanghiras : Nous ne devrions pas par hasard essayer de trouver l’origine du cri de toute à l’heure ?

La jeune Sanghiras daigna sourire, pour le plus grand plaisir de Raj, qui le lui rendit. Ce fut un instant de complicité plus grand que le Prince ne l'aurait imaginé. Il n'avait que très rarement sourit en retour à quelqu'un. Il découvrait aujourd'hui que ce n'était pas si désagréable que ça. Peut être continuerait-il ? Pas avec n'importe qui, bien évidemment. Mais il continuerait, c'était certain. Parce que ce genre de gestes lui procuraient une étrange sensation dans le ventre. Trop aveuglé par le sourire offert par la demoiselle, Raj n'avait même pas pris le temps d'analyser ce dernier, qui était forcé, mais qui se détendit bien vite. Il y eut un bref silence, qui parut durer longtemps.

- Tu m’as déjà aidé… Merci beaucoup.

Dans le pays du Prince, on aurait crié au scandale devant tant de familiarités. Le vouvoiement n'était pas le dialecte préféré du peuple et des Rois. En fait, on ne tutoyait que les enfants. Ce qui était d'ailleurs un signe de faiblesse de la part de ces derniers. Oui, quand on tutoyait quelqu'un, c'est qu'on le pensait faible. Mais Raj savait que les coutumes de chez lui étaient bien loin, et qu'ici, le tutoiement était plus...Comment disaient les jeunes d'ici déjà ? Ah oui, cool. Le tutoiement, c'est cool. Pour Raj, il serait difficile d'abandonner son bon vieux vouvoiement, avec lequel il avait grandi. La marque du respect. Il respectait les autres, qu'ils soient riches ou pauvres. Il respectait Sanghiras. Parce que c'était quelqu'un de visiblement très juste, de très bon. Il ne se permettrait jamais de lui manquer de respect. C'était une fille bien élevée. Elle le méritait.

Soudain, la petite brune sursauta. Le Prince fut un instant surpris. Que lui arrivait-il ? Elle tournait la tête dans tous les sens, comme pour apercevoir quelque chose. La jument, tout près, se cambra et hua. Il se passait quelque chose de peu clair. Avant que Raj ait le temps de formuler quoi que ce soit, Sanghiras le devança.

- Nous ne devrions pas par hasard essayer de trouver l’origine du cri de toute à l’heure ?

Elle n'avait pas tord. En plus d'être quelqu'un de très respectable et de correct, c'était aussi une fille brillante apparemment. Pour une première rencontre, Raj tombait bien. Il sourit.

- Vous avez raison. Menons notre petite enquête.

Son sourire était mi-amusé mi-sincère. Ca donnait au Prince une petite bouille friponne, de petit démon. Il souriait presque toujours ainsi. La jument continuait à s'ébrouer dans tous les sens, et Raj dut venir la calmer en lui caressant l'échine et en lui chuchotant des mots. Peu à peu, l'animal se calma. Enfin, le jeune homme put se tourner vers la jeune fille. Il lui souriait.

- Bien alors...Par où allons nous ?

Et oui, le jeune homme était encore nouveau, et les lieux lui étaient inconnus. En cherchant l'origine du Cri avec Sanghiras, il aurait le temps de faire le tour du propriétaire, non ?

Je le vois sourire.

Raj : Vous avez raison. Menons notre petite enquête.

J’ai peur de percevoir une pointe d’ironie dans ses paroles. Je n’aime pas trop qu’on se moque de moi. Comme tout le monde j’imagine. Oui j’en suis sûre, il se moque. Son sourire n’est pas tout à fait sincère. Cependant, je dois admettre que ça lui donne un certain charme. Je me secoue. Je suis quasi sur d’avoir entendu un râle. Je ne vais tout de même pas me laisser séduire par le premier prince venu. Quelque chose en moi me met en garde. L’étrange créature aussi, d’ailleurs semble secouée. Ce n’est pas bon. J’ai une légère tendance à faire confiance à l’instinct animal. Et la réaction de la monture de Raj ne me semble guère de bonne augure. Mais on ne peut pas laisser cet inconnu qui a crié agoniser sur le pavé pas vrai ? Enfin, ça dépend qui c’est. Je me secoue de nouveau. Non, peu importe qui c’est, on doit faire quelque chose. Je l’observe calmer sa monture puis se tourner vers moi en souriant. Décidément, il est bien peu sérieux.

Raj- Bien alors...Par où allons nous ?

Il me semble entendre une nouvelle plainte, très faible, presque un soupir. Je pose un doigt sur mes lèvres, pour lui intimer le silence, et ferme les yeux afin de mieux me concentrer sur le très faible son qui me parvient. Je fais abstraction de tout le reste. Le chant des oiseaux, le soufflement du vent, tout semble s’évanouir. Seul le son me parvient. Je suis persuadée qu’il vient de la droite. Là d’où venait le prince, si je ne me suis pas trompée sur les empreinte que l’animal à laissé et qui permettrait de le suivre à la trace. Vers le parc. Je tourne la tête dans cette direction. Humant l’air, observant, scannant le périmètre avec me sens. Cela vient de là, je crois. Je jette rapidement un regard soupçonneux à Raj, analysant son regard. Je ne pense pas que ce soit lui. En fait je crois que je ne veux pas accepter l’idée que ça puisse être lui. C’est certes imprudent, mais, je veux lui faire confiance. Je deviens décidément de plus en plus naïve. Cette école emplie d’être monstrueux (j’en fais partie) est en train de me changer. J’oublie toute prudence. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose. Je décide de ne pas m’en formaliser pour l’instant. D’un geste spontané, je saisis la main du prince, avant de me rappeler que pour une première rencontre, c’est peut être inconvenant. J’avais décidé de ne pas changer ma façon d’agir, mais vu le respect et l’amabilité qu’il à pour moi, vu cette politesse qu’il adopte, il est difficile de ne pas lui rendre la pareille. Je rougis légèrement, lâche précipitemment sa main, et fais quelque pas en avant.

Sanghiras : Par là

Sanghiras semblait préoccupée par quelque chose. Raj lisait sur le visage des gens sans aucune difficulté. Il plissa les yeux pour savoir ce qui pouvait bien à ce point là retenir la jeune fille. Comme elle lui faisait signe de se taire, il ne rajouta rien, se contentant de tendre l'oreille. Si la brune réclamait le silence, c'est qu'un bruit attirait son attention. A force de chercher le mystérieux bruit, le prince entendit à nouveau cette plainte, faible, étouffée. Écarquillant les yeux, le jeune homme tourna la tête vers son interlocutrice. Elle fermait désormais les yeux. Mais...Que faisait-elle ? Décidément, Raj la trouvait de plus en plus curieuse. Surtout qu'à présent, elle se mettait à renifler l'air. Les coutumes d'ici étaient bien étranges. Milles questions en tête, le prince hindou observait silencieusement Sanghiras. Cette dernière lui jeta un curieux regard. Et bien quoi ? Qu'avait-il, notre apollon d'or et de caramel ? Laissant en suspens cette question, comme tant d'autres, Raj s'apprêtait à ouvrir la bouche, mais une fois de plus, la brunette le devança. Libérant la main qu'il tenait, elle fit quelques pas.

[color=orange]- Par là.(/color]

Ca faisait au moins une question en moins. Et une réponse en plus. Comme Sanghiras avançait sans se retourner, Raj fit quelques pas vers elle. Un instant ! Il refit marche arrière, vint flatter sa jument.

- Restes ici ma jolie. Ca pourrait être dangereux.

L'animal poussa le jeune homme du bout du museau. Après lui avoir lancé un dernier regard, le Prince reprit sa marche. Il suivait Sanghiras, la laissant en tête de l'infime cortège. Galanterie oblige, on ne passe pas devant une dame. Et oui, Raj n'était pas prêt d'oublier les bonnes manières. On lui marcherait peut être sur les pieds à cause de ça, mais il respectait énormément les femmes. Elles avaient des droits, et on devait se montrer poli avec elles.

Au fur et à mesure que le duo marchait, le râle se rapprochait. Hum, qu'est-ce que ça pouvait bien être. Raj n'était pas habitué à tous ces nouveaux bruits, à ce nouvel environnement. S'il perdait Sanghiras, il aurait un peu de mal à s'orienter. C'est pour ça qu'il était plus proche de la jeune fille que dans ses habitudes, bien qu'il garde tout de même le périmètre essentiel à toute jeune fille. Le duo avançait en silence. Seuls les gémissements de la créature vers qui ils s'avançaient empêchaient un silence complet. Raj aurait du être soulagé, mais il ne l'était nullement. Ces bruits ne le rassuraient pas. Il n'aimait pas tout ce qui lui était étranger. Quoi que...Ca dépendait quoi. Léger soupir. Le Prince leva les yeux au ciel. Ce dernier restait désespérément gris. Pas de soleil aujourd'hui apparemment. Raj n'avait pas l'habitude de ce genre de temps froid. Il faisait toujours chaud dans son pays. Heureusement, le jeune homme s'habituait rapidement aux changements climatiques. Dommage qu'il n'était pas de même pour les lieux et les coutumes. Raj aurait aimé pouvoir agir comme n'importe quel étudiant d'ici. Il dé-paysageait trop des autres.

Voilà, ils touchaient désormais au but. Une forme sombre était étendue, là, tout près. Raj se stoppa net.

- Qu'est-ce que c'est ?

Sa question n'était qu'un murmure. Mais il était persuadé que Sanghiras l'avait entendu. Il n'avait pas pu résister à la tentation. Etait-ce un animal ou un élève ? Le jeune homme retenait son souffle. Il craignait de connaître la réponse, mais en même temps, il voulait en avoir le coeur net. Il aurait la conscience tranquille pour approcher la créature qui semblait en grande difficulté tout près. De là, il voyait quelque chose de vif. Mais sa vision n'était pas aussi bonne que celle de sa camarade, alors il pouvait bien se tromper.

Voyant qu'il ne me suit pas, je m'arrête le temps qu'il s'occupe de sa jument.

Raj: Restes ici ma jolie. Ca pourrait être dangereux.

Décidément, il me fait un peu penser à Shigeru. Il vient de marquer un mauvais point. Je reste impassible alors qu'il me rejoint. Puis d'un pas assuré, je prends la tête. Il me semble peu éloigné. Aurait-il peur? Certes nous sommes dans une école dangereuse, mais tout de même. Bon d'accord, avec ce cri, il a toutes ses raisons d'avoir peur. Et moi aussi d'ailleurs. Mais si jamais quelque chose arrive, je jouerais des mains et des pieds pour le protéger le petit nouveau. Enfin, si je suis en mesure de le faire. Et s’il a besoin d'être protégé. Car le petit nouveau ne semble pas si petit et fragile que ça. Je jette un coup d’œil par dessus mon épaule, pour vérifier qu'il me suit. Pourquoi ne marche-t-il pas à côté de moi? Étonnant. Mais rien ne sert de le brusquer. Si ce sont ses coutumes...

Nous approchons. Je guide Raj dans la bonne direction. Comment puis-je le savoir? Pas besoin d'être un génie pour s'en rendre compte. Les plaintes se font plus fortes. Elles sont désormais audible pour n'importe quelle oreille humaine nous sommes tout proche. Le point positif, c'est que s'il reste assez d’énergie à cette victime d'une quelconque créature pour gémir à ce point, elle est encore vivante et en pas trop mauvais état. Rien n'est perdu, certain de nos acolytes font merveilles. Nous devrions toutefois rester vigilants. Au fur et à mesure que nous approchons, au lieu de relâcher mes sens qui n'ont plus besoins d'être aussi affuté pour suivre la piste, je me tiens plus encore sur mes gardes, prêtes à toute attaque. Qui sait ce qui peut se terrer dans les buissons?

Nous arrivons. La première chose qui heurte mon regard, c'est une chevelure bleue. Et une écharpe rouge. Je comprends de qui il s'agit avant même que Raj ne me pose la question. Sous le coup de la surprise, je me fige n'osant faire un pas de plus. Ce n'est pas de la créature tapie dans les fourrés qu'il faut ce méfier, mais de celle qui traine lamentablement, devant nous. C'est bien connu un fauve est encore plus dangereux, car plus agressif, s'il a été blessé. Et avec cet oiseau là, j'ai bien que la règle s'applique à la puissance dix. Je frissonne. Et cela n'a rien à voir avec le froid.

Raj: Qu'est-ce que c'est ?

La peur qui me hérisse les cheveux, me paralyse encore un instant. Mais la phrase du prince me permet de me calmer un peu. Je me secoue afin de lui répondre alors que les premières gouttes d'un fin rideau de pluie commencent à tomber.

Sanghiras: Prince, Je vous présente le grand overlord, Laharl.

Je n'ai pas pu m'empêcher de montrer à nouveau une pointe d'ironie. La dernière foi ne m'avait pas suffit? Toutefois, il beau tenté de m'avoir attaqué, il n'en reste pas moins un sekuennien. C'est comme s'il était de la famille. En quelques mots à mi-voix, j'intime à Raj, la prudence.

Sanghiras: Faites attention, ne vous approchez pas trop. Soyez prêt à tout.

Je fais à un pas dans la direction du corps de l'enfant, prête à détaler si quoi que ce soit tourne mal. Et je murmure d'une voix qui se veut douce et apaisante.

Sanghiras: Laharl?

[HRPG: on devrait peut être modifier nos réponse d'avant si la première rencontre Sanghi/Laharl se passe avant celle ci]

Le jeune prince sentit sa camarade se tétaniser sur place. Qu'avait-elle pu voir qui l'eut mit dans un pareil état ? Le grand brun avait beau plisser les yeux, il ne voyait que cette couleur vive, ce bleu intense. Quelle créature pouvait avoir un pelage bleu ? Raj était bien loin de son Inde natale décidément. La pluie surprit soudain les deux adolescents.

Sanghiras: Prince, Je vous présente le grand overlord, Laharl.

L'overlord ? L'espèce de roi dont Sanghiras lui avait parlé ? Raj tourna vivement la tête vers la créature allongée et râlant. C'était donc CA, son grand rival ? Un instant, le Prince eut envie de rire, mais s'abstint. Ce serait sûrement mal vu. Il plissa à nouveau les yeux, pour se faire une meilleure idée du fameux Overlord Laharl. Raj commença à avancer de quelques pas, mais presque aussitôt Sanghiras lui intima la prudence.

Sanghiras: Faites attention, ne vous approchez pas trop. Soyez prêt à tout.

Prêt à tout ? Mais...Ce truc était à moitié en train de mourir ! A force de s'approcher, Raj put même constater que c'était un enfant qui se tenait allongé sur le sol. Alors l'autre souverrain du coin n'était qu'un simple gosse ?! Timidement, Sanghiras s'avança vers lui, et murmura le prénom de l'Overlord. Ce dernier émit un faible râle. La brune ne semblait vraiment pas rassurée. Pourquoi ? Ce n'était qu'un gamin ! Raj passa devant son interlocutrice, en lui souriant.

Raj: Ne vous en faîtes pas Sanghiras, je vais aller vérifier.

Il lui tourna à nouveau le dos, reprenant sa marche vers le diablotin bleu. Ce dernier était recroquevillé en position foetale, émétant toujours de petites plaintes. Il dut entendre que quelqu'un s'approchait, car il tourna brusquement la tête. Raj se stoppa. Le diablotin le regardait, une lueur de haine dans les prunelles. Ce fut bientôt Sanghiras qu'il dévisageâ avec colère. Raj n'appréciait pas la manière dont l'enfant dévisageait la brune. Il s'approcha à nouveau et se pencha vers Laharl.

Raj: Ainsi c'est vous l'Overlord Laharl. Enchanté. Je suis le Prince Raj Jayah. J'ai ouïe dire que vous aviez une certaine réputation ici. Je ne m'attendais pas à tomber sur un enfant. Mais si votre puissance est aussi grande que cette dite réputation, je m'incline.

Rester humble, toujours. Et ne pas chercher à se faire un quelconque ennemi. Surtout si ce dernier était plus fort. Et puis, ce n'était pas le moment d'énerver ce pauvre gosse, blessé et sur la défensive. Laharl scrutait le visage du grand brun, pour essayer de savoir si ce dernier se payait sa tête.

Raj: Vous semblez plutôt mal en point, Overlord Laharl. Heureusement que Sanghiras vous a trouvé, qui sait ce que vous seriez devenu.

Presque immédiatement, le diablotin fusilla l'hindou du regard. Alors Raj décida de jouer la carte de la sécurité.

Raj: Oh, je ne voulais pas vous vexer, Overlord Laharl.

Raj avait beau être prince, il avait énormément de respect pour le petit qui se tenait là, près de lui. Après tout, il était Roi. Un grade hautement supérieur comparé à celui du Prince. Prince qui tourna la tête vers Sanghiras.

Raj: Approchez Sanghiras.

Puis il se concentra à nouveau sur Laharl, qui semblait plus calme. Il faut dire que les mots mielleux du Prince avaient flatté l'égo du jeune Overlord. Pas de quoi s'inquièter actuellement. Raj tourna la tête vers le démon et lui sourit. Ce dernier, dans un râle, se retourna, sans doute pour ne plus croiser le regard d'émeraude du Prince. Ce dernier rigola.

Raj: Veuillez m'excuser, Overlord Laharl. Je ne voulais pas vous offusquer à nouveau. N'est-ce pas, Sanghiras ?

Raj: Ne vous en faîtes pas Sanghiras, je vais aller vérifier.

Il me devance ignorant mes conseils. Ce n’était pas pour les oiseaux que je parlais, encore qu’eux aussi ferait mieux de se méfier. Est-ce qu’il est malade ? Il ne connait rien de l’overlord de son prévisible caractère dangereux, de ses capacités pour le moins terrifiante. Hum, je crois que si j’apprenais à maitriser mes capacités de sylphide je serais capable de le battre, mais je n’en suis pas encore là. Quand au prince… je n’en sais rien, je ne devrais pas le sous estimer. Je ne sais pas du tout à quelle espèce il appartient, c’est le premier que je rencontre, il sera peut être plus avantagé que moi en cas de conflit. Bon sang, je n’ai pas envie qu’il arrive malheur à se pauvre prince. Il reprend sa marche vers le diablotin bleu. J’aimerais bien lui dire qu’il fait une bêtise, mais je me sens incapable de bouger. L’enfant continue à gémir. Je me demande comment cette histoire va se terminer. Son regard haineux fixe le prince. Arrête ça tout de suite mon petit. Je n’aime pas ça. On ne touche pas au prince. Il suffisait de le demander. Le regard haineux se tourne vers moi. J’ai l’impression de me sentir bruler. Si les regards pouvaient tuer, je serais en train de vivre mes derniers instants.

Raj: Ainsi c'est vous l'Overlord Laharl. Enchanté. Je suis le Prince Raj Jayah. J'ai ouïe dire que vous aviez une certaine réputation ici. Je ne m'attendais pas à tomber sur un enfant. Mais si votre puissance est aussi grande que cette dite réputation, je m'incline.

« Je ne m’attendait pas à tomber sur un enfant ? Ouh là là mauvaise formule. Il s’est de toute façon bien rattrapé avec le « je m’incline. » réussiras-t-il à flatter suffisamment l’égo de cet enfant capricieux ? Telle est la question. Malgré quelques écarts, il semble bien parti.

Raj: Vous semblez plutôt mal en point, Overlord Laharl. Heureusement que Sanghiras vous a trouvé, qui sait ce que vous seriez devenu.

Aie. Mauvaise formule à nouveau. Ne pas m’impliquer. C’est beaucoup mieux. Ne serait ce parce que l’overlord me déteste, mais aussi parce que je risque de ne pas réagir non plus comme dans ces prévision. Après tout, moi aussi je le déteste. Enfin pas tout à fait, il me fait bien rire. Mais il a quand même essayé de m’attaquer. Et il me fait un peu peur. C’est bien connu, la peur mène à la haine.

Raj: Oh, je ne voulais pas vous vexer, Overlord Laharl.

Est-il vraiment sincère quand il fait ce lèche-botte. J’ai envie de lui crier : « prince, cela ne vous va pas du tout ! ». Mais ce serait faut. Tout semble lui aller. Même cette attitude trop respectueuse face à un gamin insolent. Ca y est je suis amoureuse ! Enfin, peut être pas quand même….

Raj: Approchez Sanghiras.

Non. Très, très, très mauvaise idée. Je n’en ai pas du tout envie. Et il semble très bien se débrouiller tout seul… Ceci dit, je me force tout de même à avancer. Première rencontre. Et je fais tout ce que le beau jeune homme me dit. Je suis d’une faiblesse!
Petit coup d’œil au démon. Je rêve ou sa tentative marche au delà de toute espérance. Impressionnant. Pour le coup, c’est moi qui ai envie de m’incliner. Prince, je ne vous sous-estimerais plus. Il rit. Et l’overlord ne se vexe pas ? Même un petit peu ? Il est magicien mon prince (remarque c’est possible) ! Ah tout de même un petit peu.

Raj: Veuillez m'excuser, Overlord Laharl. Je ne voulais pas vous offusquer à nouveau. N'est-ce pas,
Sanghiras ?

J’émets une sorte de grognement inaudible. Comment peut-on avoir à la foi envie d’éclater de rire, de pleurer et de frapper ? Il faut vraiment que je réponde quelque chose ?

Sanghiras : Le prince est certes quelqu’un de très respectable. Contrairement à nombre d’entre nous, il a reçu, il me semble, une bonne éducation. Je ne suis effectivement pas dans sa tête, mais je subodore que se moquer de toi ou te vexer est très loin de ses dessein.

Cette situation étrange me gène. Laharl est toujours étendu par terre. Un proverbe chinois que m’avait appris Light me revient en mémoire. «Quelqu’un t'a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de l'eau, et bientôt tu verras passer son cadavre ». C’est exactement ce qui vient de se passer. Sauf que je n’ai jamais demandé ça (ou peut être que si, à Natsu). Je n’ai pas voulu qu’il se retrouve comme ça. Si ça doit arriver, je veux que ce soit à cause de moi. Je le considère comme un ennemi. Mais je ne peux frapper quelqu’un déjà à terre. De même laisser quelqu’un dans cet état serait pure cruauté. Mais je ne peux aider mon ennemi. Une seule solution : m’enfuir. Et comment ? En allant chercher de l’aide pardi. Je me tourne vers le prince en proie à un cruel dilemme. La situation et la présence de Laharl (j’ai peur qu’il dérape, mais j’ai aussi peur de déraper) me donne envie de m’enfuir ne serait ce que cinq minutes. Mais je me sens bien avec le prince. Ca présence me réconforte. Quitte Laharl signifierait aussi quitter le prince. Ceci dit j’aurais bien besoin d’une pause pour me remettre les idées en place.

Sanghiras : Laharl risque d’avoir besoin de soin. Je devrais peut être aller chercher un acolyte.

Puis me rappelant que le prince ne connait pas encore l’école.

Sanhiras : Des guérisseurs, en quelques sortes.

Comment le grand Laharl était-il arrivé là ? Ah, c'était une histoire à la fois complexe et humiliante. Il avait malencontreusement croisé le chemin d'une horde de goules assoiffées de sang. Après, tout était allé très vite. Laharl en avait massacré plusieurs. Mais même pour un être puissant, il était difficile de vaincre un ennemi quand il est en surnombre. Laharl découvrit bien vite qu'il ne faisait pas le poids. Mais la fuite était inenvisageable. Et puis quoi encore ?! Le jeune démon s'était donc battu jusqu'à ce que les goules prennent le dessus. Elles s'étaient alors amusé à jouer à la piñata avec lui. Notre petit diable s'était découvert un nouveau pouvoir : celui de voler d'ennemi en ennemi. Les goules s'étaient fait des passes avec lui, et l'avaient conduits jusqu'à un endroit familier au jeune garçon. C'était Sekuen ! Si quelqu'un le croisait dans cet état ! C'était inenvisageable aussi ! Le petit démon avait alors tenté le tout pour le tout. Utilisant le peu de forces qui lui restaient, il avait envoyé une quantité de mana relativement puissante pour l'état dans lequel il était. Poussant une plainte de douleur, il avait vu sa magie repousser de quelques mètres les goules. Certaines furent surprises. Mais bien vite, les créatures se redressèrent, reprenant leur chorégraphie macabre, se dirigeant d'un pas trainant vers Laharl. Ce dernier ne pouvait tolérer de mourir ainsi. Qu'allait-on penser de lui après une mort si pathétique ? Qui deviendrait Overlord ? Non ! Il refusait de mourir de la sorte ! Alors que les goules se penchaient vers lui, prêtes à le dévorer, quelque chose les freina. Elles humèrent l'air, poussèrent d'étranges plaintes, puis s'enfuirent. Mais...Que leur arrivait-il ? Bon, Laharl n'allait pas se mettre à réfléchir maintenant, alors que n'importe qui aurait pu le découvrir, là, dans cet état misérable. Il avait commencé à se trainer vers l'école, mais des bruits de pas le firent s'immobiliser. Des personnes se dirigeaient vers lui. Retenant sa respiration, il tenta de se faire le plus petit possible. Et ça échoua, bien sûr. Un jeune homme vint à sa rencontre, se penchant près de lui. Les pupilles du démon devinrent deux fentes.

Raj: Ainsi c'est vous l'Overlord Laharl. Enchanté. Je suis le Prince Raj Jayah. J'ai ouïe dire que vous aviez une certaine réputation ici. Je ne m'attendais pas à tomber sur un enfant. Mais si votre puissance est aussi grande que cette dite réputation, je m'incline.

Oh, un admirateur ? Laharl sembla s'apaiser.

Raj: Vous semblez plutôt mal en point, Overlord Laharl. Heureusement que Sanghiras vous a trouvé, qui sait ce que vous seriez devenu.

Sanghiras ?! Cette fameuse fille qui l'avait provoqué il y a quelques temps déjà dans la forêt, et qui avait été incapable de se protéger seule ?! Cette même Sanghiras qui avait remercié le nouvel ennemi de Laharl, ce Natsu de malheur ? Elle, qu'elle ne l'approche pas ! Il pourrait sans doute retrouver un peu de force pour lui envoyer de la mana dans le nez ! Oui, Laharl digérait très mal la cuisante défaite qu'il avait reçu. Quand à ce que serait devenu Laharl, et bien...Sans doute de la pâtée pour goule. Une minute...D'une manière assez tordue, ça voulait dire que Sanghiras l'avait...Aidé ? Pire, sauvé ! Oh non ! Là c'était vraiment trop ! Autant en finir avec la vie maintenant ! Ou bien oublier le malencontreux affront qu'elle lui avait fait dans la forêt. Par contre, Dragnir pouvait toujours se mettre un doigt dans l'oeil pour que le petit Overlord lui pardonne ! Ce dragon slayer de malheur !!

Sanghiras s'approcha, après que l'homme avec qui elle était arrivée, ce Raj, lui ait demandé. Elle semblait hésiter. Parfait, elle craignait encore Laharl, malgré son piètre état. Même s'il allait lui pardonner ses offenses, il appréciait qu'elle le trouve si effrayant, lui, le môme. Il avait beau être plus petit que la plupart des personnes qui fréquentaient cet établissement, il était enchanté d'avoir une réputation si effrayante.

Sanghiras : Le prince est certes quelqu’un de très respectable. Contrairement à nombre d’entre nous, il a reçu, il me semble, une bonne éducation. Je ne suis effectivement pas dans sa tête, mais je subodore que se moquer de toi ou te vexer est très loin de ses dessein.

Elle cherchait vraiment à s'engluer dans la mélasse celle là ? Elle pourrait au moins faire l'effort d'être aimable hein ! Laharl plissa les sourcils quand elle le tutoya, mais ne préféra rien dire. Dans cet état, pas sûr qu'il ait réussi à foutre une raclée à quelqu'un, pas même à cette fille. Et puis, puisqu'elle l'avait trouvé en train d'agoniser, il fallait maintenant la protéger. Jusqu'à ce que sa dette soit effacée. Alors que la brunette se levait pour aller chercher quelqu'un, Laharl parvint avec difficulté à parler.

Laharl : Toi, tu restes là. Hors de question qu'un de ces chiens d'accolyte me voit dans cet état ! Si l'un seul d'entre vous quitte cet endroit, je...

Le gamin ne put terminer sa phrase. Il se replia encore plus sur lui même. Il souffrait terriblement. Il poussa une légère plainte, puis rouvrit les yeux. Les deux autres le regardaient. Il essaya avec ses bras de se relever, mais c'est comme si ils étaient fait en coton. Le grand métisse se pencha vers lui, prêt à lui venir en aide.

Laharl : Ne me touches pas !

La colère bouillait dans le regard du démon. Les joues légèrement rougies par l'effort et la gêne, il ajouta.

Laharl : Je n'ai pas besoin d'aide.

Il se releva péniblement. Ses jambes tremblaient. Il chancelait légèrement. Le brun le souleva de terre malgré un grognement.

Raj : Désolé de ne pas céder à vos caprices, majesté, mais je ne peux pas vous laisser rester debout seul. Vous allez vous épuiser.

Faisant signe à Sanghiras, le brun alla installer Laharl sur un banc. Ce dernier avait retrouvé des couleurs. Les joues encore rouges, il peina à déclarer dans un murmure audible par les deux autres.

Laharl : Merci...

Laharl : Toi, tu restes là. Hors de question qu'un de ces chiens d'accolyte me voit dans cet état ! Si l'un seul d'entre vous quitte cet endroit, je...

Toujours aussi fiers, hein ? Il n’avait pas changé depuis notre première rencontre. Mais cette foi ci cette fichu fierté me dérangeait plus qu’elle ne me faisait rire. Il était dans un sale état. C’est un enfant. Il faut l’aider. Et on ne peut l’aider contre sa volonté.

Laharl : Ne me touche pas !

Qu’est ce que je disais ! S’il n’accepte pas même l’aide du prince, si diplomate, alors, moi, qu’il doit détester du plus profond de son âme, je ferais mieux de ne pas l’approcher à moins d’un mètre. On ne peut même pas l’aider sans qu’il se mette dans une de ses colères noires ? Ah non ! Pour le coup, c’est moi qui commence à m’énerver. Il va arrêter ses caprices tout de suite cet enfant ! J’y veillerais.

Laharl : Je n'ai pas besoin d'aide.

Sans blague ! Qui n’a pas besoin d’aide ? Lui ? Est-ce qu’il s’est seulement regardé dans un miroir ? Est-ce qu’il a seulement conscience d’à quel point il est blessé ?

Raj : Désolé de ne pas céder à vos caprices, majesté, mais je ne peux pas vous laisser rester debout seul. Vous allez vous épuiser.

Bien dit, Raj ! Non, mais pour qui il se prend l’autre ? Docilement, je suis Raj jusqu’au banc où il dépose l’overlord.

Laharl : Merci...

Tu peux oui ! J’ai soudain un choc quand je réalise ce qu’il doit en coûter à ce petit pour prononcer un mot tel que « merci ». Et je lui suis reconnaissante. Rien que pour ça. J’oublie ma rancœur, face aux blessures que je peux voir. L’une d’entre elle au torse, me semble particulièrement grave. Il faut faire quelque chose et vite. Je me penche par-dessus le corps de l’enfant. Place ma main environ trois centimètres au dessus de sa blessure, ferme les yeux, et me concentre, la sondant par la pensée. Elle ne semble pas infectée. Par contre ça saigne beaucoup. Et pour remarquer ça pas besoins de mes pouvoirs de sylphide, je peux le voir à l’œil nu. Il est désespérant. Se mettre dans des situations pareilles. D’un geste sec, je déchire un bande du tissu de mon t-shirt au niveau de la taille, dénudant ainsi un partie de mon ventre (non mais pourquoi est ce que je fais ça pour ce morveux ? Devant Raj en plus ! J’en pleurerais de rage…). Et applique le tissu sans crier gare sur la blessure du petit démon, maintenant une pression contre sa plaie. Il aurait sans doute mieux valu appliquer du linge propre, mais il faut faire avec les moyens du bord.

Sanghiras : Désolé Laharl, je sais que ça doit faire mal, mais il faut arrêter le saignement…

Cette abrutie de Sanghiras semblait préoccupée. Par quoi ? Laharl n'en avait aucune idée. Et d'ailleurs, il s'en foutait totalement. Même si l'intérêt de la jeune fille se portait sur une partie de son anatomie. Bon d'accord, finalement, ça intéressait le petit démon ! De quoi pouvait-elle se soucier qui le concernerait ? En baissant les yeux, le gamin constata qu'il saignait abondamment au torax. Merde, manque de pot. L'une de ses saloperies de goule l'avait plus abroché que prévu. Le petit démon passa une main sur son abdomen, pour camoufler le sang qui se déversait. Peine perdue. Sa main était à présent teinté de rouge. Alors qu'il l'éloignait, l'observant avec effroi, il constata que Sanghiras se rapprochait. Merde, mais qu'est-ce qu'elle voulait à la fin ?! Le tuer de ses propres mains ! A la grande surprise du Lord, elle se pencha simplement vers lui, examinant la blessure. Elle se régalait du spectacle ? Apparemment non, car elle arracha un pan de son T-shirt, à la grande stupéfaction de Laharl et du Prince. Ce dernier semblait d'ailleurs vouloir poser une question qui lui brûlait les lèvres mais se retenait ardemment. Pour la plus grande surprise de Laharl, Sanghiras se mit à bander sa plaie avec le morceau de tissus qu'elle venait d'arracher. Mais...Que faisait-elle au juste ?! Les joues de Laharl virèrent au cramoisi. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui prête autant de bonne attention.

Sanghiras : Désolé Laharl, je sais que ça doit faire mal, mais il faut arrêter le saignement…

C'était dans un but positif ? Elle voulait vraiment le soigner ? Ca alors ! Après ce qu'il lui avait fait endurer ? Le mage avait raison, elle était trop bonne. Faible. Le mot résonna aux oreilles du démon. Faible parce qu'elle croyait en tous ces bons principes, en toutes ces belles choses, tel l'amour. Tout cela avait toujours écoeuré au plus haut point l'Overlord. Mais là, alors que cette fille, cette ennemie qu'il s'était promis de pardonner le soignait, il trouvait le geste simplement bon. Peut être serait-il mort sans elle ? Bien sûr, il ne l'aurait pas admis, et encore moins crié sur les toits. Il aimait assurer aux autres qu'il n'avait besoin de personne. Bien que le contact du tissu sur la plaie lui fasse horriblement mal, le gosse préféra tout nier en bloc.

Laharl : Ca ne fait pas mal !

Au même moment, la jeune fille pressait un peu plus l'étoffe contre lui, et il laissa échapper un petit cri qui laissait tout dire. Il se mordit la langue pour ne pas signaler à la demoiselle de faire plus attention. Même s'il venait clairement d'indiquer qu'il souffrait, ça aurait été encore plus humiliant de l'avouer par des mots. Il serra les poings, essayant de se concentrer sur autre chose que la douleur. Peine perdue. Sanghiras s'éloigna. Elle venait de finir son travail. Les joues de Laharl étaient toujours en feu.

Laharl : Merci à toi aussi...

Il lui en coûtait tant de remercier ces deux insignifiants êtres ! Et pourtant, il le devait. Sans eux, que serait-il advenu de lui ? Il ne préférait même pas y songer. Parce qu'il se persuadait naïvement qu'il aurait réussi à survivre. A se sortir de cette galère tout seul. Trop sûr, trop confiant. Un jour, ça le perdrait, notre Overlord.

Laharl : Ca ne fait pas mal !

Bien sur mon petit. Je te crois. Tu viens d’ailleurs de te démentir en criant ainsi. Toi et ta fichue fierté… Je t’avais prévenu qu’elle risquait de te coûter cher un jour. Pourquoi est ce que tu ne m’écoute pas ? Peut être parce que tu me considère comme une ennemie ? Et tu n’as pas tort. On ne peut pas dire que l’on se porte un amour réciproque. Partant de ce principe, je n’aurais même pas dû le soigner, mais que voulez vous ? Ma bonté me perdra.

Laharl : Merci à toi aussi...

Je suis tellement ébahit que je ne réagis pas tout de suite. Laharl qui remercie ? Laharl qui ME remercie ? Il doit certainement y avoir erreur. Et pourtant, je suis bien sure de moi. J’ai bel et bien entendu, et très clairement, des remerciement. Je me tourne bouche bée vers Raj comme pour vérifier que ce que j’ai entendu n’était pas qu’une illusion. Mais croiser le regard vert du prince, n’a rien pour me mettre plus à l’aise, c’est même plutôt le contraire. Je détourne donc rapidement la tête pour observer de nouveau Laharl d’un air réprobateur.

Sanghiras : J’imagine que j’aurais beau te dire de rester au calme quelque temps tu ne m’écoutera pas, alors fais ce que tu veux, tête de mule, mais à tes risque et périls.

Urg. Je me dégoûte moi même. J’ai presque parlé avec affection au petit démon. Mais où est passe ma froideur distante et moqueuse de notre première rencontre ? Quelle horreur. J’ai envie de vomir. Je l’ai juste soigné. Ca ne tisse pas un lien éternel entre nous. Bien au contraire. J’ai l’impression de m’être rattrapé pour la correction qu’il a reçu de Natsu. Je ne lui doit plus rien, ou du moins je peux ne plus me sentir coupable. Nous sommes quittes. Mais quitte à le prendre en charge après ses blessures, autant ne pas le faire à moitié. Laisser là cet enfant, sur ce banc, par ce temps humide ne l’aidera pas forcément à cicatriser...

Sanghiras : Accepte au moins qu’on te porte à ta chambre. Tu ne peux pas rester là !

Raj avait écouté et observé en silence l'échange entre les deux autres élèves. Le roi des démons, l'overlord pardon, semblait très à fleur de peau. Il réagissait au quart de tour, beuglant des ordres et des phrases dures à la pauvre Sanghiras, qui, elle, du tac au tac, lui répondait froidement. Le prince hindou, qui avait l'oeil, sut immédiatement qu'il y avait eu une altercation, avant, entre les deux. De quelle ampleur ? Visiblement, la mélangeuse avait surpris le démon, car il semblait la haïr, mais pas comme quelqu'un haïrait quelqu'un de faible. Non, comme quelqu'un qui haïrait une personne supérieure. Pourtant, cela n'empêchait pas Sanghiras de soigner son "ennemi". Raj l'avait tout de suite senti. La bonté était innée chez cette demoiselle. Et elle touchait au plus profond du coeur noir (mais alors très très profond) de Laharl. Car ce dernier...La remercia. Tout comme il avait remercié Raj quelques instants auparavant.

Sanghiras venait de finir de panser Laharl. Encore sous le choc, elle ne sembla pas réagir tout de suite à la soudaine politesse de son interlocuteur. Et puis, tout à coup, l'illumination ! Bouche bée, elle se mit à fixer bêtement Laharl. Raj ne put réprimer un petit sourire amusé. Visiblement, la soudaine transformation du petit démon laissait sans voix la demoiselle. Elle se tourna vers le Prince Hindou, cherchant une quelconque réponse dans ses yeux, mais prit la fuite avant de trouver une réponse, préférant croiser le regard sombre et impassible du petit démon. Elle essaya de prendre sur soi, dissimulant le mieux possible sa surprise. Puis...

Sanghiras : J’imagine que j’aurais beau te dire de rester au calme quelque temps tu ne m’écoutera pas, alors fais ce que tu veux, tête de mule, mais à tes risque et périls.

Nouveau silence. Moins long que le précédent. Silence pendant lequel Sanghiras semblait visiblement réfléchir. Elle observait Laharl. Ce dernier s'impatientait, Raj le comprit dans son regard.

Sanghiras : Accepte au moins qu’on te porte à ta chambre. Tu ne peux pas rester là !

Laharl était prêt à répliquer, et peu cordialement cette fois ci. Raj décida de le devancer. Il s'approcha du duo et se mit à porter l'enfant.

Raj : Je prends la décision, navré Overlord Laharl. Mais Sanghiras a raison. Vous ne pouvez rester ici, par un temps pareil, avec pareille blessure. Laissez nous vous emmener. Dans votre chambre, nous serons à même de vous fournir de meilleurs soins.

Devant l'air pessimiste et maussade du gamin, il ajouta même, avec un petit sourire chaleureux.

Raj : C'est pour votre bien, Altesse.

Il avait gagné. Conquis, Laharl ne put réprimer un petit sourire. En le manipulant, Raj avait obtenu exactement ce qu'il voulait : faire valider la proposition de Sanghiras par Laharl. Chose faite visiblement.

Laharl : Bien. Après tout, il est vrai qu'une personne aussi importante que moi ne peut pas restée là, blessée. Que ferait le monde sans moi ? Mènes moi jusqu'à ma chambre.

Le ton se voulait autoritaire, mais au fond, le prince savait que le garçonnet était enchanté qu'on le reconnaisse "à sa juste valeur". Tenant toujours Laharl dans ses bras, il passa devant Sanghiras, à qui il fit un petit clin d'oeil, puis prit la direction de Sekuen.

J'ai encore pris la liberté de continuer le sujet ailleurs ^^"

j'ai continué dans les dortoirs: https://sekuen-seruki.forumsrpg.com/t531-le-repos-du-roi-pv-laharl-raj#5358